BONESHAKER – Cherie PRIEST

  

1860, le gouvernement russe organise un concours dans le but de fabriquer une machine excavatrice qui permettrait d’extraire l’or enfoui en profondeur en Alaska.

Le professeur Leviticus Blue construit une machine énorme, un perforateur à percussion propulsé par la vapeur. Lors de la première séance d’essai, la machine s’emballe et part en droite ligne sous la rue principale de Seattle. Le tunnel creusé par la machine provoque l’écroulement de nombreux bâtiments dont les 4 principales banques de la ville et la mort d’un nombre important d’habitants.
Qui plus est, dans sa course folle l’excavatrice provoque l’apparition d’un gaz épais et lourd qui tue par contamination, ce gaz sera appelé par la suite : « le Fléau ».

Mais ces deux catastrophes ne sont pas les seules à frapper la ville, le Fléau, non content de tuer les personnes qui en respirent trop, en ramène aussi certaines à  la vie, sous forme de zombies. Les zombies semblent en plus affamés et une seule chose peut apparemment les rassasier : la chair humaine.

Alors que la panique s’empare de Seattle, un homme, Maynard Wilkes, refuse d’abandonner les prisonniers à une mort atroce. Il parvient à libérer les prisonniers mais dans l’opération, il respire trop de gaz et en meurt. Maynard Wilkes est également le père de Briar Wilkes, épouse du docteur Blue.

Pour arrêter la progression du fléau, un mur de 50 mètres de haut est construit autour de la partie contaminée de Seattle.

1880, alors que la guerre civile américaine fait toujours rage, nous suivons Zeke le petit-fils de Maynard Wilkes qui a décidé d’entrer dans la partie isolée de Seattle et sa mère Briar qui se lance à sa poursuite pour l’extirper de cet enfer. Alors que Zeke entre par un ancien égout, Briar est obligée de s’adresser à un contrebandier qui la déposera, grâce à son dirigeable, sur le mur.

S’ensuivent un chassé croisé qui nous permet de découvrir les différents groupes de survivants qui vivent dans des lieux isolés de l’extérieur grâce à des sas et qui aspirent l’air pur au dessus du mur grâce à des pompes. Ils ne se déplacent jamais à l’extérieur sans masques à gaz et très peu de temps encore, pour éviter les zombies. La plupart du temps, ils empruntent des
tunnels ou des passerelles qui leurs permettent de rejoindre d’autres immeubles. Parmi ces survivants, on trouve aussi un mystérieux docteur Minnericht, qui n’a pas l’air d’avoir tous ses esprits mais qui a développé de nombreuses inventions utiles aux survivants. Ce docteur Minnericht est-il Leviticus Blue ?

Je dois avouer que ce roman m’a un peu déçu. Il est vrai que je m’attendais à plus de détails sur la guerre civile qui continue à l’Est depuis 20 ans (tout le roman se situant dans la partie isolée de Seattle avec seulement de rares allusions à la situation dans le reste du pays) mais même sans cela, je trouve que l’on passe à côté de nombreux éléments intéressants. Un exemple : dans le roman, il est plusieurs fois fait allusion au fait que ce sont les russes qui auraient demandé au professeur d’accélérer ses essais et qu’ils lui auraient demandé de tester quelque chose.

Une autre déception, pour moi, ce sont les zombies. Je ne suis pas fan de ce genre d’histoires mais en plus, il ne semble y avoir aucune explication à ce phénomène ici : ils ont respiré trop de gaz, sont morts et revenus comme zombies…

Apparemment, les volumes suivants se passent en dehors de Seattle et devraient permettre de développer le côté Steampunk, pas assez présent dans ce tome à mon goût.

Ma note personnelle 14/20
BONESHAKER – Cherie PRIEST

Voir aussi l’article sur Wagoo:

http://wagoo.free.fr/spip.php?article1861

Le Griffon noir (La guerre des mages Tome 1) – Mercèdes LACKEY et Larry DIXON

  

Le griffon noir nous plonge au cœur de la « Guerre des Mages », une trilogie qui fait partie du cycle de Valdemar.

Après la fuite du roi et de la plupart des nobles, les troupes d’Urtho, le Mage du Silence, tentent de protéger le pays de Tantara de l’invasion des troupes de Ma’ar, un mage maléfique.

Dans cet univers où les mages les plus puissants utilisent aussi bien des soldats que des mages de rang inférieur où des créature fabriquées magiquement comme les Griffons d’Urtho et les Makaars de Ma’ar pour s’affronter, nous vivons au
rythme d’un camp militaire, où vivent non seulement des soldats mais aussi des Guérisseurs, des mages ainsi que des créatures « améliorées » (Griffons, oiseaux-essagers, lézards humanoïdes qui sont de véritables serviteurs pour les guérisseurs ou les mages…) pour servir les desseins des humains.

Nous suivons principalement deux personnages: Ambredragon, un empathe guérisseur et un Griffon noir (qui donne son nom au roman) mias aussi de nombreux personnages secondaires qui interagissent avec les premiers cités.

J’ai collectionné à peu près toute la série de Mercèdes LACKEY avant de commencer la lecture par ce tome et je dois dire que j’ignore si ce tome est représentatif de la série ou pas. Apparemment ce titre est le premier dans l’ordre chronologique alors
qu’il est l’un des derniers écrits. Quoique plaisant à lire, j’ai eu un peu l’impression que les auteurs se dispersaient à force de vouloir rajouter des détails ou de nouvelles intrigues et l’ensemble manque sans doute à mon humble avis, de cohérence.

Ma note personnelle: 15/20
Le griffon Noir
Editions Bragelonne
Collection Milady
349 Pages.

Royal Space Force – Warren ELLIS, Chris WESTON & Laura MARTIN

  

Une première: une BD

J’ai eu l’œil attiré par la couverture mais aussi par le nom de Warren ELLIS dont j’avais beaucoup apprécié le travail sur The Authority.

Dans Royal Space Force, ce sont les anglais qui ont récupéré Von Braun et les autres savants allemands qui travaillaient sur le programme de fusées allemandes. De plus, les anglais ont détruit les installations de Peenemunde
avant que les Russes et les Américains ne s’en emparent.

Grâce à un financement colossal et mystérieux, les anglais parviennent à développer leur programme spatial à une vitesse impressionnante.

Je ne qualifierais pas cette œuvre de véritable uchronie mais plutôt d’un exercice de « rétro-futur ».

En lisant cette BD, on a vraiment l’impression de lire une BD de Science-Fiction des années 70. Le look des véhicules et des vaisseaux spatiaux a exactement le feeling de ce qu’on pouvait lire à l’époque. On imaginait un futur radieux où l’homme utiliserait des voitures volantes avec des moteurs fonctionnant à l’eau… Ceci explique que l’Angleterre décrite dans Royal Space Force est nettement en avance par rapport à notre réalité (1ère station spatiale en 1956 de même que les premiers pas de l’homme sur la lune), colonisation de Mars en 1969.) quoique cette évolution technologique a l’air de s’être faite au détriment de certains progrès sociaux comme le laisse penser le dernier dessin.

Au final, une très bonne BD qui sous des dehors légers nous amène à nous poser à nouveau la question: « la fin justifie-t’elle les moyens »?

Le dessin de Chris WESTON est excellent et le coloriage de Laura MARTIN rajoute à l’effet « rétro-futur ».

Ma note personnelle: 17/20

L’avis de mon ami Marc:

http://marcfvb.wordpress.com/2011/03/30/royal-space-force-warren-ellis-chris-weston-laura-martin/

Sjambak – Jack VANCE

Sjambak est un recueil de science-fiction (Paru aux éditions du Bélial avant d’être réédité en Pocket) qui comprend un court roman (parapsyché) et six nouvelles :

Les maîtres de la maison (The House Lords)

La Planète de poussière (Planet of the Black Dust)

Parapsyché (Parapsyche)

Sjambak (Sjambak)

Joe Trois-patte ((Three Legged Joe)

Le robot désinhibé (The plagian siphon)

Le diable sur la colline du salut (The Devil on salvation bluff)

Jack Vance est un auteur que l’on apprécie surtout lorsqu’on a lu la quasi totalité de ses romans et nouvelles. C’est là qu’on se rend compte de la qualité globale de l’œuvre de Vance. Contrairement à d’autres auteurs, il y a très peu de déchet dans sa production et surtout plusieurs chefs-d’œuvre (Tschaï, Lyonesse, la Geste des Princes-Démons, les Maîtres des Dragons…). C’est un auteur majeur, récompensé par plusieurs prix Hugo et Nébula notamment, qui a influencé de nombreux autres écrivains et attirés de nombreux lecteurs vers la fantasy et la science-fiction.

Sjambak est un recueil qui plaira avant tout aux fans de Jack Vance (dont je fais partie). On y retrouve ce qui fait le charme de d’un roman du maître, ses personnages roublards qui s’en sortent souvent par une pirouette, son souci du détail qui rend ses planètes « vivantes », ses intrigues qui se dénouent dans le dernier paragraphe. Les nouvelles étant malgré tout assez anciennes (écrites entre 1946 et 1958), les lecteurs qui ne connaissent pas Vance pourraient être rebutés par le côté « vieillot ».

A noter que le roman et trois des six nouvelles étaient inédits jusqu’à la parution de ce recueil. Si aucune des nouvelles du présent recueil n’est extraordinaire, elles se laissent quand même lire facilement et vous feront passer un agréable moment.

Ma note personnelle: 16/20 (Pour les fans de Jack Vance) – 14/20 pour les autres.

Published in: on 8 avril 2011 at 20 h 39 min  Laissez un commentaire  
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