Le Terrible Hiver 1947 (Millecrabe Tome 2) – P. J. HERAULT

Millecrabe Tome 2  

Ce deuxième tome commence pendant « le terrible hiver 1947 » (C’est à dire de fin 1946 à début 1947). L’auteur utilise toujours le même procédé narratif, à savoir : passer d’un trimestre à l’autre en nous présentant certains événements vécus par quelques uns des membres de la famille Clermont.

Alors qu’Andreï est envoyé en mission secrète derrière les lignes chinoises pour enquêter sur la disparition de trains de prisonniers, Antoine et Bodescu tentent de s’évader. Lorsque les preuves des atrocités chinois commencent à filtrer, une offensive improvisée se déclenche sur le front sud. Des soldats européens quittent leurs positions pour se lancer au secours de certains des leurs qui viennent d’être capturée. Débordés, les officiers ne peuvent que suivre le mouvement et bientôt c’est toute l’armée Sud qui est en mouvement et qui perce les lignes chinoises.

Dans le centre, les européens, après avoir, dans un premier temps, arrêté les chinois, lancent une grande offensive blindée qui voit s’affronter les T34 européens aux PZIV et Panther chinois.  Après avoir repoussé les chinois sur plusieurs dizaines de kilomètres, l’offensive s’enlise.

Dans le ciel, les affrontements opposent les MiJ2 et Ki84 chinois au TA152 et FW190 européens. Mykola devenu as de la chasse, est contraint à de plus en plus de sorties jusqu’à l’épuisement complet.

Le roman se termine sur une contre-offensive chinoise sur le front nord. Lancée avec notamment les troupes d’élites chinoises, cette offensive prend les troupes européennes complètement au dépourvu.

Ce deuxième tome est assez agréable à lire (surtout la première moitié et la fin; j’ai trouvé un peu moins d’intérêt pour certaines digressions politiques. On ressent cependant très bien la fatigue des combattants souvent épuisés par des mois de lutte.

Le seul bémol que j’aie trouvé c’est au niveau politique. Je ne sais pas si les idées politiques défendues par le président Meerxel reflètent les idées politiques de l’auteur mais j’ai trouvé que les idées politiques qui font appel au « bon sens » relevaient un peu trop du populisme (genre tous les politiciens de quelque bord qu’ils soient ne pensent qu’à leur réélection). On peut aussi s’étonner que l’auteur dépeigne les anglo-saxons comme uniquement préoccupés par les gains. Autant on peut accepter que certains leaders puissent avoir ce genre d’idées, autant on peut s’étonner que l’auteur ne parle pas de mouvement d’opinion à l’intérieur de ces pays, comme si tous les américains et les anglais partageaient les vues de leurs dirigeants et ne se sentaient pas concernés par les atrocités chinoises.

Ma note personnelle: 17/20

Pour le tome 1: Millecrabe

Pour le tome 3: Le Grand Bluff

Le baal des psychonautes – Isidore MOEDUNS et Robert DARVEL

  

Alors qu’Harry Dickson se lance dans une nouvelle enquête sur des disparitions d’enfants, il envoie son élève Tom Wills, fort éprouvé par une aventure précédente, en repos dans le petit village de Tyldesley-the sea où Tom Wills s’essaie à séduire Mary-Ann Pugglestock, la fille de l’aubergiste Mrs Harriet Pugglestock.

 Mais où va la belle Mary-Ann de nuit avec ce gaillard roux ? Qui sont ces pêcheurs qui jouent dans une maison du village et comment ont ils disparu avec l’énorme table de jeu en 5 minutes sans que Tom Wills ne les entende à l’étage. Que fait le Maître à l’une des fenêtres de la maison que Tom Wills vient de quitter et pourquoi lui affirme t’il le lendemain qu’il était là mais qu’il vient seulement d’arriver? Pourquoi Harry Dickson a-t’il fait une attaque de catalepsie en voyant la carte que Tom Wills lui avait envoyé de Tyldesley-the sea?
Telles sont quelques unes des questions dont vous découvrirez les réponses dans ce fascicule.

Une bonne enquête de Harry Dickson mais qui relève plus du policier que du fantastique et qui sort du cadre de Londres pour nous emmener sur les côtes anglaise et française. L’ambiance de ce fascicule est très réussie mais j’ai trouvé cette histoire un peu plus confuse que « la pyramide invisible ».

Ma note personnelle: 17/20

Published in: on 22 juin 2011 at 16 h 45 min  Laissez un commentaire  
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Le cauchemar mandchou – Gérard DOLE

  

La famille Hessel de Crissey s’est scindée à la révolution française. L’aîné, qui portait le titre de Marquis, s’est exilé en Autriche avec son fils et a transformé son patronyme en Hesselius. Le cadet, devenu Comte Hessel de Crissey, habite le château ancestral.

Octobre 1814, Martin Hesselius, docteur dans l’armée autrichienne décide de retourner voir le château de ses ancêtres. Alors qu’il s’approche du château, il sauve la vie d’une jeune fille, Marie-Hermine dite Mina qui s’avère être la filleule du Comte Hessel. Bien vite, les deux jeunes gens tombent amoureux mais Mina est promise depuis l’enfance au neveu du Comte Hessel, le commandant Champauvert à la condition qu’il ait mérité le grade de Colonel. Ce qui apparaît à ce moment difficile puisque le Commandant n’est plus qu’un demi-solde en tant qu’ancien officier bonapartiste.

Cependant, le commandant Champauvert est rappelé à Paris pour reprendre du service dans l’armée royale. Hesselius à qui l’honneur interdit de trahir la promesse faite au commandant décide d’accompagner celui-ci  et de rentrer ensuite dans son domaine de Styrie.

Lorsque l’empereur revient en France pour la Campagne des 100 jours, le régiment du commandant Champauvert est l’un des premiers à  rejoindre l’empereur. Nommé colonel à la veille de la bataille de Waterloo, Champauvert y trouve cependant la mort dans le chemin creux d’Ohain (La charge des Cuirassiers rendue célèbre par Victor Hugo dans les Misérables).

Le Docteur Hesselius, de retour en France avec l’armée autrichienne se rend à Crissey où le Comte Hessel, désirant le bonheur de sa filleule, presse les jeunes gens de se marier. La mort de Champauvert ayant éliminé le seul obstacle au mariage, Hesselius accepte et les bans sont publiés.
Le soir du mariage, alors que le Comte Hessel se réjouit de cette noce, il aperçoit une silhouette vêtue d’un long manteau à capuche qui s’approche de lui. Lorsque la silhouette enlève la capuche, il reconnait le fantôme du Colonel Champauvert et meurt d’une attaque cardiaque.

Printemps 1817, alors qu’il est au service du prince de Metternich, Hesselius se voit approcher par le Duc de Wellington qui lui confie, en accord avec Metternich, une mission diplomatique en Chine.

Les aventures que le Docteur Hesselius vivra en chine, l’amèneront à rencontrer de nombreux bandits chinois (on en croise au détour de chaque chemin quasiment), un vampire, des goules, des chauves-souris enragées, un loup-garou qu’il a connu en Europe, un chef de guerre mongol, la statue de Marie-Hermine (en plein milieu du tombeau des empereurs de Chine) qui est restée en Styrie et qui n’a jamais mis les pieds en Chine, l’armée d’argile…

 

Gérard Dôle s’est fait une spécialité d’écrire de nouvelles aventures de personnages empruntés à  d’autres auteur. Ici, le Docteur Martin Hesselius est un personnage créé par Joseph Sheridan Le Fanu

. Est-ce que j’attendais trop de ce roman ? Je dois dire que j’ai trouvé le livre trop long et assez lent par moment mais c’est peut-être lié au style (l’Histoire nous est présentée sous forme de lettres successives). De plus, j’ai trouvé le « héros » un peu palot. Il ne marque certainement pas les esprits en tout cas. De plus, alors que l’on pouvait attendre une scène d’apothéose lors de la rencontre entre Hesselius et le prince Yo-Xu-Lu, ce dernier disparaît d’une façon relativement banale et en quelques lignes.

A souligner l’excellente introduction très documentée de François Ducos et les nombreux et excellents dessins qui parsèment l’ouvrage.

Ma note personnelle : 12/20

 

Dimension de Capes et d’Esprits – tome 1

  

J’ai décidé de publier ma chronique de cette anthologie au fur et à mesure de ma lecture.  J’intercalerai la lecture de ces nouvelles entre deux romans ce qui fait que ce billet risque de ne pas être terminé avant un certain temps… 

Jean d’Aillon : Le bourgeois disparu

C’est une nouvelle très bien écrite, qui nous permet de retrouver Louis Fronsac, héros récurrent des romans historiques de Jean d’Aillon.

Voilà une nouvelle qui, quoique nous apprenant beaucoup de choses sur les caractères de Mazarin et de Colbert notamment, n’a aucun élément « fantasy ».
Etant amateur des romans de Cape et d’épée, elle m’a cependant donné envie de lire les romans de Jean d’Aillon que j’ai accumulé jusqu’ici sans avoir trouvé le temps de les lire.

Léni Cèdre : Les voies du Seigneur

Lorsqu’Henri III décide de passer une nuit dans un monastère obéissant à la règle de Cluny et au Cardinal de Guise, il ne se doute pas que son passage laissera des traces profondes. Disputes et règlements de compte jalonneront la vie du monastère pendant des mois après la visite royale avant que le décès de plusieurs frères ne permette de rétablir la sérénité.

Encore une nouvelle intéressante au niveau historique mais ne correspondant pas au sous-titre de l’ouvrage : « Anthologie de Fantasy Historique » puisque ne contenant aucun élément de fantasy.

Lucie Chenu: Ayehannah

Une dryade perd son lien avec son arbre et de ce fait, son contact avec la nature.

Elle subit dès lors une métamorphose qui la transforme en femme humaine. Recueillie dans un village par une aubergiste qui croit avoir affaire à une jeune femme amnésique, elle aide celle-ci à servir les clients tout en faisant son apprentissage de la vie humaine. Remarquée par le marquis de Sajas, celui-ci lui fait la cour et finit par l’épouser. Ayant entendu parler de la belle épouse du marquis, Louis XIV invite le marquis à présenter son épouse à la cour. Ayehannah fait la conquête du Roi et devient sa favorite. Plus rapide l’ascension, plus dure sera la chute…

Une excellente nouvelle, la première de l’anthologie qui soit vraiment dans le cœur du sujet « fantasy historique ».

Nicolas Cluzeau: Dragon des mers

Un Galion spaniol sauve un jeune dragon des mers blessé avant de se voir sommer par un navire de l’empire des Francs, de leur remettre cette créature. Malgré une forte disproportion des forces en présence, le capitaine spaniol refuse de céder le dragon. S’ensuit une longue poursuite qui se terminera par un affrontement sanglant.

Cette anthologie va crescendo et Nicolas Cluzeau a placé la barre très haut, collant à la perfection au thème, notamment par le biais d’un duel très cyranien (néologisme comme aurait dit maître Capello) mais où les deux adversaires concourent au même poème. L’auteur nous présente dans ces quelques pages un univers original et très riche. Ce n’est apparemment pas la première histoire de ce cycle mais j’espère qu’il développera cette série en un ou plusieurs romans. En tout cas, il m’a donné envie de lire ses autres ouvrages.

François Darnaudet: Lame basque

Un groupe de mercenaires composés d’un minotaure, d’un géant basque, d’une sorcière grecque et d’un voleur vénitien sont capturés pendant les guerres italiennes par une troupe de soudards français. Ils sont contraints de se battre en duel par paires contre un mage et un colosse.

Une nouvelle un peu bâclée, qui tourne autour d’une idée simple. On a l’impression qu’on a vite rajouté quelques éléments mythologiques pour donner un côté « fantasy ».

Serguei Dounovetz: La main du diable

Une garnison de soldats français subit plusieurs meutres. Pendant l’enquête, on apprend que chacun de ces hommes a été assassiné suivant une méthode en rapport avec les crimes qu’il avait commis. 

Encore une nouvelle faible et bâclée à mon sens, expédiée en 6 pages et ayant un rapport au  fantastique à peine suggéré.

Pierre Efratas: La Vierge d’Englesqueville

Le Comte Henri de Pontfol se retrouve confronté à un complot contre Richelieu. il a beau fouiller le pays d’Auge, même avec les habitants de la région, impossible de trouver les spadassins qui sont mêlés au complot jusqu’au jour où…

Cette nouvelle de Pierre Efratas est bien écrite mais aurait sans doute mérité un développement plus long. L’auteur utilise par deux fois le récit à la troisième personne où un personnage raconte ce qui s’est passé, si la première paraît justifiée, j’aurais préféré que la fin du récit soit racontée par les participants eux-mêmes. De plus, il s’agit à nouveau d’un récit purement historique.

Laurent Gidon: Djeeb l’Estoqueur

 Lorsque la fille du maître d’arme de l’Académie des Arts Majeurs est enlevée, Djeeb et 3 autres élèves mettent tout en œuvre pour tenter de la délivrer. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

Une nouvelle intéressante dans une atmosphère un peu vénitienne (surtout pour le port des masques) mais qui est sans doute plus facile à comprendre si on a déjà lu les romans de la série.

Jess Kaan: La patte gauche d’Atropos

Où comment un aristocrate français découvre que la révolution française est l’œuvre des « puissances de l’Evocation ».

Une nouvelle âpre et violente qui ne laissera pas votre âme intacte.

David S. Khara: La Botte du Diable

 Le vicomte de Bois d’Enghien est le meilleur bretteur de France, Louis XIV se sert de lui pour faire le ménage dans la noblesse, il n’y a personne qui puisse lui tenir tête et le vicomte tue toujours ses adversaires.

Une nuit, un homme s’introduit chez le vicomte et le défie avant de le battre avec une facilité déconcertante. Dès lors, c’est le début de la descente aux enfers pour ce malheureux vicomte jusqu’à une autre nuit où un deuxième visiteur vient l’aider et le guérir de toutes les blessures que le premier lui a infligé…

Une nouvelle intéressante, bien écrite et tout à fait dans le cœur de cible.

Pierre-Luc Lafrance: Les hommes de l’ombre

Lorsqu’une épée celte réapparaît et provoque des troubles en Irlande, l’Angleterre n’a plus qu’un seul choix, envoyer les hommes de l’Ombre…

Je dois dire que cette nouvelle ne m’a pas convaincu et je pense que la situer à l’époque napoléonienne était peut-être une erreur.

Oksana et Gil Prou: L’oeil de la nuit

Florimond de Lardimalie, accompagné de cinq de ses amis mousquetaires, se lance à la poursuite des kidnappeurs de sa bien aimé. LA poursuite sera longue et se terminera dans un « ailleurs » cauchemardesque.

Cette nouvelle m’a paru être plus un exercice de style qu’autre chose, les mousquetaires ont des noms particulièrement tirés par les cheveux (exemple: Onésiphore Abzac de Ségur) que les auteurs se plaisent à répéter à chaque fois dans leur entièrté. Les auteurs utilisent aussi un vocabulaire pointu et des références artistiques qui je dois l’avouer, m’échappent complètement.

 

Comme je l’ai dit plus haut, les meilleures nouvelles de cette anthologie restent, pour moi, celles de Nicolas Cluzeau et de Lucie Chenu (dans cet ordre).  Les récits de Jess Kaan et David S. Khara sont bien écrits mais un peu sombre à mon goût. Les nouvelles de Jean D’Aillon, Léno Cèdre et Pierre Efratas, quoiqu’excellentes, ne peuvent être qualifiée de « fantasy historique » comme repris dans le sous-titre de cette anthologie.

 

Voir l’avis de Maestro sur l’ensemble de cette anthologie sur Wagoo:

http://wagoo.free.fr/spip.php?article1280

Sorceleur tome 1 – Le dernier voeu – Andrzej SAPKOWSKI

  

Geralt de Riv est sorceleur, une sorte de guerrier-mage exorciste. Il combat le mal sous toutes ses formes, que ce soient des loups-garous, vampires, goules, striges ou autres monstres encore plus exotiques.
Enlevé à ses parents humains, il a subi de nombreuses transformations : plus rapide, doté d’une faculté de récupération accélérée des blessures, nyctalope…. Ces transformations ont aussi affecté son apparence, notamment ses cheveux qui sont devenus blancs.

Nous suivons Geralt de Riv, d’abord au travers de sa première aventure où il manque de mourir puis, lorsque se reposant au temple de Melitele, il se remémore certaines de ses aventures passées, notamment avec son ami le troubadour Jaskier.

On pourrait penser qu’il s’agit d’une histoire de guerrier-mage en plus mais Andrzej SAPKOWSKI apporte un humour cynique à ses histoires. Geralt n’est pas aimé par les humains, il le sait et n’hésite pas à en jouer. De plus, l’auteur n’hésite pas à parodier les contes classiques de Disney comme la Belle et la Bête (mais ici, les marchands des alentours viennent louer leurs filles à la Bête pour un an en échange d’une partie des trésors de la Bête) ou Blanche Neige et les 7 nains (Ici Blanche Neige et les 7 gnomes n’hésitent pas à détrousser les voyageurs).

Le ton est enlevé et entraînant ce qui fait qu’on lit le livre assez vite.

Cette série est aussi connue pour avoir été adaptées notamment en jeu informatique (The Witcher et The Witcher II)

Ma note personnelle : 16/20

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