La Division Cassini – Ken MACLEOD

  

2303, la Division Cassini veille sur la Terre, peuplée de 30 milliards d’habitants et menacée par les Exos.

Le mouvement écologiste a fini par venir à bout du système capitaliste avant d’être lui-même complètement  décrédibilisé suite à une épidémie mondiale. La terre est maintenant devenue une société anarcho-socialo-communiste (l’Union solaire) dont le bras armé est la Division Cassini.

Les exos sont des post-humains qui ont réussi à télécharger leurs personnalités pour les réimplanter dans de nouveaux corps. Ils sont devenus, par là-même différents et incompréhensibles pour les humains. Refusant de sacrifier les avantages qu’ils pouvaient gagner dans le système capitaliste, ils ont quitté la Terre dans une attaque brève mais violente, tuant au passage un grand nombre de Terriens. Ils se sont réfugiés sur Jupiter d’où ils ont bombardé la Terre de virus informatiques, détruisant à terme le réseau informatique terrien.

Après un certain temps, les Exos ont créé un trou-de-ver en détruisant pour cela Ganymède. Une partie des Exos a fait sécession et a quitté Jupiter pour créer une nouvelle colonie (La nouvelle Mars) néocapitaliste, gouvernée par des clones et des cyborgs, de l’autre côté du trou-de- ver.

La Division Cassini surveille les Joviens qu’elle soupçonne de fomenter la destruction de la Terre, puisque ceux-ci n’ont cessé leurs attaques. Elle craint aussi que ces posthumains ne veuillent détruire les humains qui ne seraient à leurs yeux que des créatures inférieures

Lorsque la Division Cassini parvient à prendre contact avec les Exos, ceux-ci expliquent que les virus n’étaient que le résultat des multiples mutations qu’ils ont subi et qu’ils sont tout-à-fait prêt à collaborer avec les humains.

Cette nouvelle met en émoi les habitants de l’Union solaire et crée des dissensions jusqu’au sein de la Division Cassini. Si les Exos disent la vérité, on ne peut les détruire mais s’ils mentent ?

 

 

Je ne le cacherai pas, je n’ai pas aimé ce bouquin.

Déjà la société anarcho-socialiste, avec des réflexions du style : « La vie se réduit à un processus de destruction et d’exploitation d’autres matières et, si nécessaires, d’autres vies. En conséquence, la vie est agression et  une vie réussie est une agression réussie » n’apparaît pas particulièrement sympathique ou même réalisable.

Mais, pour aggraver les choses, l’héroïne du récit est dès le début persuadées que les Exos mentent et rien n’y personne ne la fait bouger d’un iota, la rendant elle aussi peu sympathique et ne permettant pas au lecteur de s’approprier son point de vue.

Si le roman est sans nul doute intéressant du point de vue technique et scientifique et si les intrigues tiennent la route, les éléments cités plus haut le rendent cependant assez rébarbatif.

Ma note personnelle : 10/20

La Division Cassini
Ken MacLeod
Editions J’ai Lu
Collection Millénaires
300 pages

Published in: on 27 mai 2012 at 9 h 31 min  Laissez un commentaire  
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1632 – Eric FLINT

  

Les Assitis, une race extra-terrestre avancée, ont créé des œuvres d’art Spatio-temporelles gigantesques, bien au delà de notre compréhension. Un éclat d’une de ces œuvres d’art a erré dans l’espace et le temps avant de frapper la ville de Grantville (Virginie Occidentale) et ses environs.

Les habitants de Grantville se préparaient à célébrer le mariage de Rita Stearns et Tom Simpson. Rita, est la sœur de Mike Stearns, ex-boxeur et président du syndicat local des mineurs. La ville de Grantville est donc envahie de mineurs venus assister au mariage avec leurs familles. Soudain, la ville se retrouve brièvement au centre d’un cercle lumineux (que les témoins nommeront par la suite : “le Cercle de feu”) et l’électricité se retrouve coupée. Si certains pensent à une attaque nucléaire, on se rend vite comte qu’ils ‘agit de toute autre chose. Les habitants découvrent rapidement que la route est coupée à quelques kilomètres de là. Une petite troupe emmenée par Mike Stearns se rend sur place et constate qu’effectivement la route se termine devant une masse de terre comme si le terrain au-delà s’était élevé de dix mètres.

Lorsqu’ils s’aventurent sur cette élévation, les membres de la petite troupe constatent que le paysage a été totalement transformé, de plus, ils aperçoivent quelques fermes à l’aspect étrange, comme il n’y en a jamais eu en Virginie et l’une d’elle semble en feu. Se rapprochant de la ferme la plus proche, les Virginiens découvrent un spectacle étonnant et révoltant. Un groupe d’hommes en armure a cloué un fermier sur la porte de sa ferme (en lui enfonçant les clous dans les mains). Deux des hommes essaient visiblement de faire parler le fermier pour lui faire dire où il a caché ses biens tandis que plusieurs autres ont entrepris de violer sa femme. Devant ce spectacle, les américains n’hésitent pas à intervenir et les armures des violeurs se révèlent de peu d’efficacité face à des balles de 357.

Après quelques autres rencontres, les habitants de Grantville finissent par découvrir la vérité: la petite ville et ses environs a été déplacée en Thuringe (région d’Allemagne) en 1632. Ils se retrouvent donc en plein milieu d’une des guerres les plus féroces du XVIIème siècle: la guerre de 30 ans.

Cette sérié (plusieurs romans, recueils de nouvelles et articles divers… pour plus de détails, il suffit d’aller consulter l’article sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Flint) démarre en force avec un premier roman qui nous met directement au cœur du problème: comment faire survivre la population d’une ville américaine du XXIème siècle transposée dans l’Europe du XVIIème siècle? Oh bien sur, au départ, les américains disposent de leur avantage technologique mais ils sont aussi conscient que celui-ci est fragile et qu’il ne durera que tant que les équipements modernes tiendront. Ils ne sont pas en mesure de remplacer ce qui sera cassé ou usé. Quand les munitions des armes modernes seront épuisées, il sera impossible d’en refaire et que dire des pneus à une époque où le caoutchouc n’existe pas, des moteurs dont les pièces en acier ne peuvent être recréées…

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L’intérêt de ce roman et de la série toute entière repose sur les possibilités quasi infinies de dérivation à partir de la trame temporelle classique. Dans ce premier tome, les habitants de Grantville s’allient au roi de Suède contre les Habsbourg. S’ils remportent quelques victoires importantes, ils sont quand même surpris par une attaque concertée qui permet à une unité de cavalerie croate au service des Habsbourg d’attaquer la ville par surprise.

Bien entendu, le roman n’est pas exempt de défauts : par exemple, le mode de vie des américains moyens est montré comme un exemple de pragmatisme et de bon sens, les habitants de Grantville prennent également relativement bien cette transition dans le temps et l’espace, pas de vague de dépression ou de suicide, personne ne devient fou…

Si on peut oser une comparaison entre 1632 et Mysterium de Robert Charles Wilson, dans le roman de Wilson, les habitants étaient tellement abasourdis qu’ils se faisaient rapidement absorber par l’Univers où ils avaient débarqué (on peut aussi noter que l’écart technologique est plus important dans 1632). Là où le roman de Wilson portait sur le passage d’un univers vers un univers parallèle, 1632, crée apparemment un univers parallèle parce que l’Histoire de l’endroit où ils débarquent est exactement celle de l’univers d’origine. La divergence ne commence qu’avec leur apparition en 1632. Le roman de Wilson est certes plus profond mais celui de Flint est certes plus distrayant.

A noter un très bon travail d’édition sur cette édition Kindle.

Ma note personnelle : 16/20

1632 – Eric FLINT
Baen Books
Edition Kindle

Voir aussi l’avis d’Eumene de Cardie: http://notesdeumene.wordpress.com/2011/01/07/eric-flint-1632/

Pour en savoir plus sur la série: 1632-Verse

 

Premier sang (La première loi – livre 1) – Joe ABERCROMBIE

  

Le monde décrit dans ce roman a été créé par deux frères : Kanedias et Juvens. Juvens s’est entouré de disciples humains à qui il a enseigné la magie. Un jour, Kanedias, l’ainé des deux frères a tué Juvens son cadet. Les disciples de Juvens, fous de douleur et de colère et dirigés par Bayaz, le premier disciple, ont poursuivi Kanedias jusqu’à ce que celui-ci, aculé au sommet d’une tour, fasse une chute mortelle du haut d’une tour.

Au commencement du roman, l’union, une entité politique  qui a réussi à fédérer plusieurs provinces en un royaume assez large est menacée par les barbares du Nord dont toutes les tribus ont été unies par la force par Bethod et au Sud par l’empire de Gurkhul guidé en sous-main par un mystérieux prophète. Qui plus est, l’union est mûre pour tomber, elle est en pleine décadence, dirigée par un roi incapable et minée par la corruption. Les sénateurs de l’Union ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et se contrecarrent les uns les autres, rendant toute décision très difficile à prendre.

Seule une prophétie laisse un espoir à l’Union, celle-ci annonce le retour d’un personnage légendaire. Or voici que Bayaz, après plusieurs siècles, revient pour réclamer sa place au Conseil Restreint.

 

 

Je dois avouer que j’ai été un peu déçu, ce roman était accompagné d’une réputation flatteuse que je trouve un peu surfaite. Cette histoire d’un empire corrompu et menacé, apparemment condamné face aux puissances voisines n’est pas très novatrice. De même, la réunion d’une compagnie de personnages très différents les uns des autres vient de Tolkien, c’est dire. Ceci dit, ce n’est pas non plus un roman à jeter. Il reste très agréable à lire et son point fort reste pour l’instant ses personnages. Si tous ne sont pas très originaux (Bayaz faisant un peu penser à un mélange Gandalf et de Belgarath par exemple), ils sont cependant assez attachants

Les personnages les plus originaux pour l’instant, en dehors de l’inquisiteur Glotka (une véritable réussite ce personnage, ancien épéiste torturé par les Gurkhuls et dont le corps est une prison de souffrance continue) m’ont plutôt paru être des personnages secondaires (du moins dans ce premier tome, leur rôle deviendra peut-être plus important dans les tomes suivants) : frère Long Pied le voyageur, Ferro l’esclave évadée du pays Gurkhul et qui n’a qu’une idée en tête : la vengeance, Yulwei, un autre disciple de Juvens.

En résumé,  une mise en place un peu longue pour cette série prometteuse mais qui devrait trouver son rythme dans les tomes suivants (Un peu comme pour le seigneur des anneaux où je trouvais personnellement que le rythme s’accélérait à partir de la deuxième moitié du tome 2 pour devenir excellent dans le tome 3).

Ma note personnelle : 14/20
Premier sang (La Première Loi Livre 1)
Editions J’ai Lu N° 9685
701 pages

Published in: on 2 mai 2012 at 5 h 08 min  Laissez un commentaire  
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