Watsburg – Cédric FERRAND

Wastburg1   Wastburg2

Wastburg est une ville qui s’est bâtie sur le Delta du Puerk, fleuve qui forme la frontière naturelle entre le Waelmstat et la Loritanie. Les Waelmiens nomment ce fleuve le Puerk tandis que les Loritaniens l’appellent la Fuile. Wastburg a gardé son statut de ville indépendante même si la majorité de sa population est originaire du Waelmstat. La cité est gouvernée par un burgmaester aidé par un conseil des maesters qui dirigent la ville par l’entremise d’un certain nombre d’échevins. Pour appuyer leur autorité les maesters peuvent compter sur la garde.

 Les gardes, surnommés gardoches, on les retrouve un peu partout : dans les rues, sur les toits, sur les quais, sur le fleuve, sur les ponts qui mènent à la ville ceux-là portent l’appellation de « Pontards »)… Ils sont aussi assignés à la garde de la prison (appelée « La Purge ».

Dans cet ouvrage, nous suivons des gardoches de toutes sortes, vaquant à leurs occupations diverses. Ces gardoches ont leurs activités bien réparties, on n’assure pas la garde à tour de rôle sur le pont ou sur le fleuve. Non, chacun à son rôle bien défini, les ponts sont gardés par les Pontards, le fleuve a sa patrouille assignée…

Et au cœur de tout cela, les intrigues se multiplient. Wastburg est une ville sur le déclin ou la vie est facile mais on peut, par contre, y perdre facilement la vie. Depuis que la magie a disparu et que les majeers ne sont plus là pour mettre de l’ordre, c’est la débrouille qui règne en maîtresse. Si les gardoches assurent l’ordre, ils n’en sont pas moins des hommes, sujets à toutes les faiblesses humaines : paresse, ivrognerie, corruption et ce à tous les niveaux qu’il s’agisse d’un simple gardoche, d’un prévôt, d’un échevin voire d’un maester et peut-être même du burgmaester (qui sort, paraît-il déguisé dans le rues de Wastburg afin de découvrir ce que l’on pense réellement de lui…)

Si le découpage du récit nous permet d’appréhender la cité par petite touches, il dessert cependant la cohérence et l’intérêt de l’histoire qui nous est racontée. Les personnages sont peu charismatiques, souvent mou et/ou corrompus, on a du mal à se souvenir de qui est qui. Comme on ne retrouve certains d’entre eux que plusieurs dizaines de pages plus loin et sans nécessairement rappeler ce que fait l’individu. Ce ne serait pas grave si ce livre était tellement bien écrit que l’on ne le lâche pas avant d’avoir fini mais j’ai éprouvé quelques peines à lires plus de quelques pages d’affilées. Par exemple en reprenant ma lecture, je lis que la prison est attaquée par Polkan et que l’explosion qui a percé le mur a été déclenchée par un alchimiste. J’ai su tout de suite resituer l’alchimiste mais par contre j’ai du aller rechercher qui était Polkan et j’ai pu raccrocher une histoire de tonneaux de salpêtre volés sur un bateau.

Le fait est qu’à force de tuer des personnages au bout de quelques pages, il ne reste plus personnes à qui se raccrocher si ce n’est la ville elle-même.

 Un autre élément qui m’a un peu gêné dans ma lecture, c’est l’emploi d’un argot un peu trop moderne par moment(daron ?). C’est un peu dommage parce que sinon, c’est rempli de trouvailles intéressantes.

Mon impression, c’est que ce récit a été créé dès le départ pour servir de base au jeu de rôle du même nom, en créant une ville où les joueurs ne se sentiraient jamais à l’abri et où tout serait possible pour des audacieux mais cela nuit à la qualité littéraire de l’ouvrage en soi.

Ma note personnelle : 12/20 (16/20 comme décor de jeu de rôle)
Cedric FERRAND – Wastburg
Folio SF numéro 452
404 pages

A noter, le jeu de rôle qui permet de faire vivre vos personnages dans Watsburg: http://www.black-book-editions.fr/produit.php?id=378

D’autres avis:

Noosfere: http://www.noosfere.com/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146579858
RSFblog: http://rsfblog.canalblog.com/archives/2012/09/02/25011172.html
Le dragon galactique: http://ledragongalactique.blogspot.fr/2012/08/wastburg-cedric-ferrand.html
Impromptu: http://impromptu.hautetfort.com/archive/2011/12/07/wastburg-de-cedric-ferrand.html
Hugin et Munin: http://hu-mu.blogspot.fr/2011/09/wastburg-cedric-ferrand-critique-pro.html
Bifrost: http://www.belial.fr/blog/wastburg
Nevertwhere: http://nevertwhere.blogspot.fr/2012/11/wastburg-cedric-ferrand.html
Guillaume traqueur-stellaire: http://www.traqueur-stellaire.net/2012/01/wastburg-cedric-ferrand/
Cédric Jeanneret: http://siku00.blogspot.fr/2011/01/wastburg.html
Les lectures d’Efelle: http://efelle.canalblog.com/archives/2011/10/19/22408069.html
elbakin: http://www.elbakin.net/fantasy/roman/wastburg-3427

Et une interview de Cédric Ferrand par Gromovar: http://www.quoideneufsurmapile.com/2011/08/cedric-ferrand-wastburg-mystery-tour.html

Published in: on 31 décembre 2013 at 17 h 07 min  Laissez un commentaire  
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Curios – Richard MARSH

Curios

Monsieur Pugh et Monsieur Tress sont deux collectionneurs de Curios. Un curios (raccourci de curiosity) est un objet de collection, particulièrement rare ou fascinant.

Ce recueil de nouvelles contées tantôt du point de vue de monsieur Pugh, tantôt de celui de Monsieur Tress nous permet de suivre leurs aventures dans l’acquisition ou la défense de curios tels qu’une pipe hantée, un phonographe ayant enregistré les détails d’un meurtre, un cabinet précieux d’André-Charles Boulle (voir à ce sujet: http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/versailles-au-cours-des-siecles/construction-du-chateau/andre-charles-boulle-1642-1732 ), une icône sans valeur apparente, un casse tête en bois, un « œuf de grand pingouin » ou une bague ayant appartenu à Lucrèce Borgia…

Monsieur Pugh considère que la collection de Monsieur Tress n’est qu’un ramassis d’objets sans valeur et ne peut être comparée à sa propre collection qui elle ne renferme que des objets de grande valeur. Monsieur Tress a d’ailleurs le même avis, sa propre collection contient des objets inestimable (il en veut pour preuve que Monsieur Pugh a tenté de lui volé sa pipe la plus précieuse – ce dernier affirmant l’avoir glissé par inadvertance dans sa poche avant de l’avoir recouverte de son mouchoir) alors que la collection de Monsieur Pugh ne contient que des babioles sans valeur.

Outre ces deux honorables gentlemen, amis d’enfance et ennemis intimes depuis qu’ils se sont mis à collectionner les curios, nous rencontrerons également d’autres collectionneurs également prêt à faire taire leurs scrupules pour pouvoir mettre la main sur un objet unique.

Nous découvrirons au cours de ces nouvelles que Monsieur Tress comme Monsieur Pugh sont près à tout pour filouter leur prochain et encore mieux, leur collègue. Si au départ Monsieur Pugh semble être le plus malhonnête des deux, on s’aperçoit bientôt que Monsieur Tress ne vaut pas mieux que lui puisque lui aussi glissera par inadvertance dans sa poche un objet appartenant à son confrère.

Une belle réussite que ce recueil de nouvelles. Toutes les nouvelles ne relèvent pas du genre fantastique (certaines, un peu à l’instar des nouvelles de Jean Ray, semblent relever de ce genre avant que l’on ne découvre un élément logique qui enlève cet aspect fantastique). J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil où les personnages, par leurs travers,  font un peu penser à ceux de Dickens et où l’humour est omniprésent.

Ma note personnelle : 17/20
Curios – Richard Marsh.
Collection e-baskerville
Edition Kindle

Ce recueil peut être acheté sur Amazon à l’adresse suivante : http://www.amazon.fr/Curios-Richard-Marsh-ebook/dp/B007E3FO6Q/ref=sr_1_2?s=digital-text&ie=UTF8&qid=1388423753&sr=1-2&keywords=curios+richard+Marsh

On peut également acheter cette œuvre au format epub à l’adresse suivante:  http://www.moutons-electriques.fr/livre-213

Ou sous format papier chez « Rivière Blanche »: http://www.riviereblanche.com/curios.htm

Himmler’s War – ROBERT CONROY

Himmler's War

 

Peu de temps après le jour J, un B17 égaré repère une cible en Prusse orientale et décide de larguer ses bombes sur une série de cabanes isolées au milieu des arbres, l’équipage de cet avion est loin de se douter qu’il va d’éliminer le führer et son état-major. C’est sur le décès d’Hitler et ses conséquences que Robert Conroy a basé son dernier roman uchronique en date.

Après le décès d’Hitler, C’est Himmler comme le laissait prévoir le titre qui reprend les rênes du pouvoir. Après avoir éliminé ses rivaux les plus directs Goering et Martin Borman, il décide de laisser la direction des opérations militaires au Maréchal Von Runstedt. Celui-ci décide de rapatrier un maximum de troupes en Allemagne qu’elles viennent de Norvège, de Roumanie, de Yougoslavie ou des pays baltes. Les généraux allemands décident aussi de ne pas s’accrocher jusqu’à la mort sur le terrain mais d’organiser une retraite pied à pied.

Von Runstedt et Himmler parviennent également à négocier une trêve avec Staline et le front est se stabilise, permettant ainsi aux allemands de rapatrier le gros de leurs troupes vers le Rhin. Ils encouragent aussi le professeur Heisenberg à accélérer la production de la bombe atomique allemande en production.

Suite à la résistance renforcée des allemands, l’avance des alliés est freinée sur le front Ouest et les pertes sont lourdes. Les troupes allemandes se battent pied à pied sur des positions retranchées et se replient sur la position suivante dès que la pression alliée se fait plus forte.
Qui plus est, Staline a donné l’ordre aux communistes français de se soulever, ce qui entraîne un début de guerre civile entre les communistes et les troupes de De Gaulle.

Les russes ont déplacés une grande partie de leurs troupes sur le front asiatique et attaquent les Japonais afin de conquérir la Mandchourie.

Les allemands parviennent donc à retrancher un maximum de troupes derrière le Rhin qu’ils ont fortifié à tel point que la ligne Maginot paraîtrait un obstacle ridicule en comparaison.

Face à ce Westwall, les alliés amassent les troupes et le ravitaillement. L’assaut sera épique c’est certain.

Pendant ce temps, le professeur Heisenberg a fini ses travaux en hâte. Himmler charge Otto Skorzeny de convoyer le professeur et ses assistants avec la Bombe jusqu’à Moscou pour faire sauter celle-ci le plus près possible du Kremlin. Au printemps 45, quelques jours avant l’assaut américain sur la forteresse allemande, Skorzeny réussit sa mission et fait exploser la Bombe, tuant Staline, Beria et les principaux ministres de Staline.

Plus je lis de livres de Robert Conroy, plus les défauts deviennent apparent et s’aggravent à mon humble avis. On sent bien que l’auteur a une certaine considération pour la valeur des troupes et des généraux allemands et aussi des préjugés sur les français au point de décrire la saleté des villes et villages français où les gens urinent dans les rues par contraste avec les villes et villages allemands à la propreté méticuleuse. L’auteur ne semble pas plus apprécier les anglais qui, sous la direction de Monty et de Churchill ne font qu’accumuler les erreurs et sont fatigués de la guerre au point que seuls les américains semblent capables de vaincre les allemands. Car une fois encore, les américains grâce à leur intelligence et à leurs énormes capacités de production doivent s’ériger en garants de la civilisation face à la barbarie nazie.

Si l’on attend avec impatience l’assaut américain, celui-ci sera rapidement bâclé alors qu’il aurait dû présenter un chapitre majeur du livre. Apparemment, rien de ce qu’on fait les généraux allemands n’a altéré le cours de l’Histoire. Au contraire, l’auteur donne l’impression que malgré le fait de se battre sur un seul front, en ayant récupéré l’essentiel de leurs troupes et en ayant consacré les ME 262 uniquement à la chasse; les allemands s’écroulent encore plus vite que dans la réalité.

Comme à son habitude, l’auteur nous place aussi une histoire d’amour qui nous permet de rencontrer de nouveaux personnages mais qui n’apporte pas grand-chose au récit, contrairement à celle qui figurait dans North Reich.

Dans le même genre, on préférera Fox on the Rhine et Fox at the front : https://daidin.wordpress.com/tag/wwii/page/3/

Ma note personnelle : 12/20
Himmler’s War – Robert CONROY
Kindle Edition

Site web consacré à l’auteur: http://www.robertconroybooks.com/

Page wikipedia traduite en français et mise-à-jour par Frédéric Goudon: https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Conroy

Corsaire Triplex – Paul d’IVOI

Corsaire triplex_

Lorsque les dirigeants de l’administration britannique reçoivent un message leur demandant de faire passer Sir Toby Allsmine, directeur de la police du Pacifique devant la Justice, ils sont à la fois choqués par cette demande insolente et stupéfaits par l’audace de ce « Corsaire Triplex » qui semble suffire de se plaindre pour obtenir réparation de l’un des plus hauts fonctionnaires de l’empire britannique !

Mais ce corsaire fait très vite parler de lui. Il attaque simultanément trois forts britanniques séparés par de très longues distances et les fait sauter. Le point le plus remarquable de cette histoire, c’est qu’il n’y a aucune victime. Le corsaire a profité de manœuvres des trois garnisons pour faire sauter ces ouvrages militaires.

D’un seul coup, les autorités britanniques se retrouvent aux abois. Comment ce corsaire a-t’il put faire pour attaquer ces trois endroits au même moment et comment pouvait-il savoir que ces forts seraient vides ?

Si ce roman est un pompage éhonté de « 20.000 lieues sous les mers »  et de «  l’île mystérieuse de Jules Verne », il n’en conserve pas moins suffisamment d’originalité par lui-même pour en rendre la lecture supportable.. Cinquième roman dans la série  des voyages excentriques qui narrent les aventures des cousins « Lavarède » , l’auteur a intégré les éléments des romans de Jules Verne dans sa série d’aventure et cela passe relativement bien.

Le roman est agréable, même si le style peut parfois sembler un peu vieillot ce qui est sans doute normal pour un roman qui date de 1898. Autre différence avec le capitaine Nemo, le « Corsaire triplex » ne cherche pas à fuir le genre humain, il cherche au contraire à le réintégrer une fois son devoir accompli et même à lui faire bénéficier de ses inventions.

L’auteur n’hésite pas à se moquer des us et coutumes anglais et à ridiculiser la marine de cette nation avec laquelle la France a toujours entretenu une relation ambiguë d’amitié/haine. Il fait également des comparaisons entre l’impérialisme anglais et la colonisation française tellement plus douce et civilisée.

A noter que Paul d’Ivoi est le pseudonyme de Paul Deleutre.

Bref, une lecture qui reste encore de nos jours agréable si on peut faire abstraction de quelques défauts relatifs à l’époque où il a été écrit et on lui préférera, dans le même genre, les romans de Jules Verne.

Ma note personnelle: 14/20
Corsaire Triplex – Paul d’IVOI
Edition Kindle

L’empire du Baphomet – Pierre BARBET

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Alors qu’il chassait un sanglier à cheval, accompagné de sa meute de chien, Hugues de Payn est désarçonné par son cheval effrayé par une explosion. Lorsqu’il se réveille, il aperçoit, non loin de lui, un étrange engin métallique. De cet engin sort un être qui correspond en tout point à l’image d’un succube. Hugues de Payn veut tuer la créature avec sa dague mais celle-ci lui prouve la futilité de sa tentative en calcinant un arbre à l’aide d’une arme inconnue.

La créature qui lui déclare s’appeler le Baphomet, parvient à convaincre Hugues de Payn qu’elle n’est pas un démon mais bien un voyageur galactique. En échange d’un approvisionnement régulier en nourriture, elle promet à Hugues de Payn de lui apporter la richesse et de l’aider à fonder un ordre de chevaliers soldats dont la vocation sera la libération du temple de Jerusalem.

Hugues de Payn fonde donc l’ordre des templiers. Celui-ci prospère et se développe grâce notamment à l’or que lui fournit le Baphomet. Seul le grand-maître de l’ordre et ses officiers principaux sont au courant de l’existence de cette créature.

Mais le Baphomet a des plans pour les templiers. Il leur fournit des grenades atomiques grâce auxquelles les templiers écrasent les troupes de Baïbars, sultan d’Egypte ainsi que des figurines à son effigie qui lui permettent de communiquer à distance avec les templiers. Suite à cette victoire, les templiers reprennent le contrôle de Jérusalem et de toute la Syrie.

Cette victoire n’est que le premier pas du plan développé par le Baphomet. Celui-ci entend que les croisés s’emparent du monde, pas moins. Ce qu’ignore Guillaume de Beaujeu, c’est que le Baphomet l’a hypnotisé à travers ses amulettes et que son enthousiasme à l’idée de conquérir les terres de Qoubilaï (celui-ci s’étant rendu maître de l’Asie) et de les convertir au christianisme provient plus de la volonté du Baphomet que de sa propre foi.

Qui s’emparera du monde, cet extraterrestre isolé sur une planète peuplé de barbares ou cette armée de Templiers guidé par la foi et armés par la technologie du Baphomet ?

J’avais ce bouquin depuis des années et c’est en faisant un peu de rangement que je me suis décidé à le lire. Qui plus est, 156 pages, ce n’est pas grand-chose pensai-je, je l’aurai vite fini. Et là je dois bien dire que j’ai un peu déchanté. Le rythme du roman est très décousu. Par moment, on court avec les templiers à travers le Moyen-Orient et par moment on se traîne avec eux. Cette partie est d’ailleurs très réussie sur ce plan. Quand les templiers se morfondent dans l’attente, on s’ennuie avec eux.

Que les templiers puissent accepter un être qui ressemble à un démon comme maître, on peut encore le comprendre si le Baphomet les a hypnotisés (L’auteur joue peut-être aussi sur le fait que les templiers ont été accusés d’adorer le malin). Mais la partie qui m’a le plus gênée, c’est que l’auteur veut nous faire croire qu’un érudit du Moyen-âge parvienne à comprendre et à utiliser voire reproduire une technologie extra-terrestre en avance de plusieurs centaines d’années sur son époque. Malgré un rebondissement final, je n’ai pas été convaincu..

Ma note personnelle 13/20
Pierre BARBET – L’empire du Baphomet
J’ai Lu 768
156 pages

 

Sherlock Holmes, une vie – André-François RUAUD

Sherlock Holmes une vie

Cet ouvrage entreprend de nous raconter la vie de Sherlock Holmes aux travers des témoignages de ses biographes : Arthur Conan Doyle et le docteur Watson bien sûr mais aussi à travers ceux d’Adrian Conan Doyle et John Dickson Carr ainsi que quelques autres auteurs qui se sont basés sur les écrits que n’avait pas publié Arthur Conan Doyle et le docteur Watson. Ces œuvres composent ce qu’André-François Ruaud appelle le « Canon ». Bien sûr, sont écartés les pastiches, textes fantaisistes ou en opposition avec le « Canon ».

Et c’est une vie passionnante qui se dégage des différents témoignages. Bien entendu c’est une œuvre de bénédictin d’aller chercher tel élément sur vie de SH dans une enquête et de compléter cet élément par des détails figurant dans deux ou trois autres récits parfois fort éloignés dans le temps.

C’est ouvrage est une belle réussite. Pour un peu, on serait tenté de croire que S.H. Holmes a réellement existé mais l’auteur ne s’arrête pas là puisqu’il prend aussi comme parti pris que tout une série d’autres personnages de fiction ont une existence réelle comme Hercule Poirot, Raffles, Arsène Lupin ou  Harry Dickson. N’ayant pas lu les autres ouvrages de cette collection, je ne peux affirmer à 100% qu’ils sont tous reliés entre eux mais les allusion laissées dans cet ouvrage me laissent penser que c’est bien le cas.

C’est donc un travail énorme qui a été accompli puisqu’il a fallu établir une chronologie non seulement de la vie de SH au travers de ses aventures mais aussi la comparer avec d’autres chronologies d’ autres personnages de fiction importants, les recouper et en sortir les événements contemporains.

Le seul petit bémol que je mettrais concerne une hypothèse audacieuse autour de Mycrof Holmes et Philéas Fogg mais je laisse aux futurs lecteurs le soin de découvrir cela et de se faire leur propre opinion.

Ma note personnelle : 16/20
Sherlock Holmes, une vie – André-François Ruaud
Edition epub transformée en mobi

Cet ouvrage peut être acheté au format papier (A noter que les ouvrages de cet éditeur sont particulièrement esthétiques et iront très bien dans votre bibliothèque) ou au format électronique à l’adresse suivante: http://www.moutons-electriques.fr/livre-137.

Pour ceux qui ont un kindle, il est possible de transformer très facilement cet ouvrage au format mobi avec le programme calibre.

Arthamios – Luc VAN LERBERGHE

Arthamios

Lorsque le roman commence, Arthamios est en train de chuter dans les arbres puis ressent un choc et s’évanouit. Lorsqu’il se réveille, il ne se souvient plus que de son nom. Il ne sait pas ce qu’il fait dans cette forêt et comment il y a atterri. Blessé, il est dans l’incapacité de se déplacer. Heureusement, il est découvert par Rahauric un géant (Attention, rien à voir avec les géants de Tolkien. Ici les géants sont des créatures particulièrement souples et rapides d’environ 4 mètres de haut) qui pourchassait dans cette forêt un translopode,  une créature particulièrement dangereuse.

Rahauric passe plusieurs jours auprès d’Arthamios avant de l’emmener à Etang, la ville humaine la plus proche, espérant ramener Arthamios parmi les siens et y vendre la peau du translopode un bon prix mais les choses ne se déroulent pas comme Rahauric l’avait prévu. Alors que Rahauric pensait pouvoir vendre la peau du translopode pour une grosse somme, le gouverneur de la ville, par appât du gain ordonne son arrestation et celle d’Arthamios. S’ensuit une bagarre au cours de laquelle Rahauric est capturé alors qu’Arthamios parvient à se libérer en repoussant ses assaillants par une attaque magique réflexe.

Arthamios parvient à délivrer Rahauric et ils parviennent à s’enfuir, poursuivis par les soldats de l’Empire. Puisqu’Arthamios est un mage, Rahauric décide de l’emmener auprès d’Aqualis, un mage de ses amis qui devrait découvrir qui est Arthamios puisque tous les mages sont déclarés dès qu’ils commencent à manifester des aptitudes.

Pendant le voyage, Arthamios apprend que les mages de toutes les races se réunissent dans  une assemblée où ils présentent les nouveaux mages et prennent des décisions à l’échelle du monde. Un jour, « le fléau » une maladie terrible s’est répandue sur le monde, décimant des races entières jusqu’à la quasi extinction de certaines d’entre-elles. L’assemblée des mages, dirigée par Rachel était impuissante à enrayer l’avancée du fléau. C’est alors qu’un mage humain, Salarios, est apparu devant l’assemblée et a réclamé la direction de l’assemblée. En échange, il promettait l’éradication du fléau. Incrédule au départ, l’assemblée dut cependant se rendre à l’évidence lorsque Salarios parvint à maîtriser le fléau.Depuis lors, Salarios dirige l’assemblée et Rachel s’est retirée dans sa forteresse d’où elle ne sort que pour participer aux réunions de l’assemblée.

Lorsqu’Aqualis admet qu’il ne connaît pas Arthamios, celui-ci accepte de se rendre chez Rachel afin qu’elle essaye de débloquer sa mémoire. Arthamios, est poursuivi par les troupes de Salarios qui semble le craindre mais il ne reçoit pas un meilleur accueil chez Rachel qui le jette dans un cachot parce qu’elle craint qu’il ne puisse maîtriser la forme de Magie qu’il contrôle.

Arthamios devra louvoyer entre les deux camps pour trouver sa voie et récupérer sa mémoire.

J’ai rencontré Luc Van Lerberghe au salon-fantastique à Paris et je dois dire qu’il ne m’avait pas vraiment convaincu en me résumant son roman. Après tout, ce n’est pas la première fois que l’on rencontre un personnage amnésique poursuivi par des personnages puissants sans que l’amnésique et le lecteur ne sache pourquoi ou que l’on mélange la fantasy et la technologie. Du haut de mes 35 ans d’expérience de lecteur de romans de SF et de Fantasy, je me suis dit, un rien blasé « bof encore un roman de Fantasy de plus et sans grande originalité ». Qui plus est, j’étais déjà assez chargé avec les romans que j’avais déjà acheté pour ne pas céder à la tentation d’en acheter un de plus..

Mais c’est en discutant avec son éditeur que je me suis dit, après tout si cet éditeur débordant d’énergie et d’enthousiasme y croit suffisamment pour publier une série de cet auteur jusqu’ici inconnu, pourquoi ne pas essayer ?

Et donc, j’ai essayé. Si ce roman n’est sans doute pas le roman du siècle, il est cependant d’assez bonne tenue. L’auteur a réussi à  éviter dans le manichéisme. On n’a pas affaire  à un grand méchant combattu par les gentils comme dans les grandes œuvres fondatrices de J.R.R. Tolkien. Non, ici Arthamios n’est pas vraiment le bienvenu, il est considéré comme dangereux par Salarios mais aussi par des mages puissants de l’autre camp.

L’univers qu’a créé Luc Van Lerberghe est aussi assez original par lui-même, ses géants, ses Fourins, Fiaunes ou Bouctins sont originaux et crédibles. Seule petite critique que j’aurais a adresser à ce sujet, c’est que tant qu’à être original, pourquoi ne pas l’être à 100%. J’aurais évité d’appeler un peuple « elfiens » parce que là on se rapproche trop de Tolkien (ok les elfiens sont encore plus proches des arbres que les elfes de Tolkien mais j’aurais préféré un autre nom sans aucun rapport). On pourrait aussi se demander pourquoi, au milieu de toutes ces créatures originales, on trouve des ours, des chouettes, des chevaux ou des loups gris (mais on trouvera peut-être une explication dans les tomes suivants.

En résumé un roman sympathique dans un univers original et qui m’a en tout cas donné l’envie de lire la suite.

Arthamios
Editions Midgard
Version epub modifiée pour être lue sur Kindle
Ma note personnelle : 15/20

A noter qu’il existe un site web pour cette série: http://www.arthamios.fr/ et que vous pouvez aussi trouver des infos sur le blog des éditions Midgard : http://blog.editions-midgard.fr/

Published in: on 5 décembre 2013 at 17 h 28 min  Comments (3)  
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