To Defend The Earth – William STROOCK

To Defend the earth

Deux vaisseaux spatiaux de plusieurs kilomètres de long ont été repérés se dirigeant vers la Terre alors qu’ils en étaient encore éloignés de 11 ans. Le temps passant, on a détecté accrochés aux flans de ces vaisseaux, 16 vaisseaux plus petits (environ 400m chacun) sur chaque côté de chaque vaisseaux  (donc 64 vaisseaux en tout). Le doute n’est plus permis, ce n’est pas une visite amicale.

Alors que les nations de la Terre s’unissent pour faire face à la menace, la Corée du Nord envoie des messages aux envahisseurs pour proposer une alliance contre les odieux capitalistes. Une Guerre rapide neutralise rapidement la Corée du Nord.

Même si la technologie des Aliens est certainement supérieure à la technologie terrestre, les nations de la Terre se préparent, construisant des abris et un maximum d’armes les plus récentes.

Lorsque les Jai débarquent, les vaisseaux-mère se positionnent au-dessus des pôles avant de lancer les plus petits vaisseaux à l’assaut de la planète. Ils connaissent effectivement des succès facile en tout cas dans les airs. Sur terre les combats sont beaucoup plus disputés et les Jai font bientôt appel à des terriens prêt à se battre à leur côtés comme les pakistanais, victime d’une guerre avec l’Inde quelques années auparavant. Au cours des combats, on découvre que les Jai sont des humanoïdes.

Grâce à des prisonniers Jai, les terriens apprennent que les Jai qui les attaquent sont au service d’un Seigneur et d’un général qui ont décidé de s’associer pour lancer un raid sur la planète et s’en emparer. Si à la fin, les terriens parviennent à neutraliser les envahisseurs, on peut supposer que les Jai disposent d’une puissance considérable et qu’ils pourraient envoyer une nouvelle flotte pour écraser toute résistance.


Une bonne histoire, assez réaliste. Le style du récit est proche de celui de World War Z, on suit une trame après l’autre. Si cela rend la chronologie des événements difficile à suivre, c’est plus facile pour suivre chacune des trames différentes.

La porte reste ouverte pour une ou plusieurs suites expliquant comment la terre pourrait résister à une deuxième flotte plus puissante et puis développant le conflit dans l’espace.

Ma note personnelle : 16/20
To Defend The Earth – William STROOCK
Edition Kindle

Voir aussi: To Survive The Earth

Site web de l’auteur: http://williamstroock.blogspot.be/

Opération boursière – Robert BARR

Deux contes de Wall Street

Jusqu’où un financier honorable peut-il aller pour faire accepter sa belle-fille par la bonne société de New York?

C’est ce que vous découvrirez dans le premier de ces deux contes.

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Robert BARR, toujours excellent nous livre encore un petit joyau parfaitement ciselé.

Ma note personnelle : 17/20
Opération boursière – Robert BARR
Collection e-baskerville
Traduction Jean-Daniel Brèque
Edition Kindle

Cette nouvelle peut être achetée sur Amazon à l’adresse suivante:http://www.amazon.fr/Deux-Contes-Wall-Street-Robert-ebook/dp/B013NFPNSM/ref=sr_1_1?s=digital-text&ie=UTF8&qid=1443354527&sr=1-1&keywords=deux+contes+de+wall+Street

On peut également acheter cette nouvelle au format epub à l’adresse suivante: http://www.moutons-electriques.fr/livre-371

sur le site de Kobobooks ou sur celui de la FNAC

Et n’oubliez pas de visiter le site consacré à la collection Baskerville

Demain les chiens – Clifford D. SIMAK

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« Demain les chiens » est un recueil de 8 contes que les chiens tentent d’analyser afin de répondre à des  questions existentielles comme :

C’est quoi l’homme ?

C’est quoi une ville ?

C’est quoi une guerre ?

Dès la préface de l’éditeur, le lecteur se trouve déjà confronté, non seulement à des chiens qui pensent, communiquent et se posent des questions mais aussi à la disparition et l’oubli de l’humanité à un point tel que ces récits ne peuvent se situer que dans un futur très lointain.

Les trois questions reprises ci-dessus suffisent à déjà titiller l’imagination :

En effet, d’une part si les chiens se posent des questions, cela veut dire qu’ils ont vu leur intelligence se développer au point de pouvoir échanger des points de vue sur des questions philosophiques complexes. Ensuite, on apprend que les chiens n’ont plus de connaissance de l’homme, ce qui semble indiquer que celui-ci a totalement disparu et apparemment depuis longtemps. La deuxième question épaissit le mystère puisque non seulement l’homme a disparu mais en plus, il ne semble plus rester de traces de celui-ci puisque même les villes qui sont sans doute à l’heure actuelle (et c’était déjà vrai à l’époque lointaine où Simak a écrit ces nouvelles) une des marques les plus visibles de la présence humaine, ont disparu.

Enfin la troisième question nous laisse un espoir, si l’homme a disparu, quelles que soient les raisons de sa disparition, le chien, ce compagnon fidèle de l’homme depuis la préhistoire et en quelque sorte son prolongement, semble lui ne pas connaître la guerre.

Chacun des contes présentés dans ce recueil est précédé d’une « note » ex : « note sur le premier conte » où on assiste à une analyse du conte avec les avis contradictoires de plusieurs experts en la matière : Skip, Voyou, Tige…

Suivent les contes eux-mêmes qui nous permettent, au travers de l’évolution de la famille Webster, de suivre le lent déclin de l’humanité. On comprend en les lisant que l’Homme a quitté les villes : l’énergie nucléaire gratuite et à la portée de tous, les avions et hélicoptères familiaux qui ont rendu l’usage de la voiture et des routes obsolètes, l’agriculture hydroponiques qui a rendu l’agriculture classique désuète et permit l’acquisition de terres à bas prix, l’usage de plus en plus répandu de robots domestiques. Tous ces progrès ont permis à l’homme de quitter les villes et de se libérer de la plupart des tâches domestiques.

Vinrent ensuite la longévité augmentée, les voyages interplanétaires ; les civilisations extra-terrestres mais aussi les mutants, des humains doués de capacités extraordinaires comme la faculté de comprendre en quelques secondes un problème mécanique, physique voire philosophique.

Un des contes raconte comment l’un des Webster, chirurgien renommé souffrant d’agoraphobie, n’a pas réussi à quitter sa maison pour sauver juwain, un savant martien de ses amis qui était sur le point d’aboutir sur une avancée philosophique majeure pour l’espèce humaine. Les Websters porteront désormais le poids de cet échec, de la mort de Juwain et de la disparition de son œuvre.

Alors que l’humanité se disperse dans les étoiles, certains sur Terre commencent à penser au sommeil artificiel pour quelques années, siècles ou millénaires…, un des Websters a opéré des chiens pour leur permettre d’accéder à la parole et à l’intelligence. Les robots et notamment Jenkins, le robot majordome des Websters prennent de plus en plus de place, s’occupent des chiens et acquièrent de plus en plus d’autonomie.

Je ne vais pas tout raconter, il vous faudra découvrir le reste et la solution aux questions soulevées ci-dessus par-vous-même…

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Ces contes ont été écrits pour la plupart dans les années 40 et 50 à une époque où Simak était plein de désillusion pour la race humaine et cela se ressent dans le ton de ses contes. Le dernier récit, « Epilogue », qui n’est pas un conte voit Jenkins revenir sur Terre et constater ce qu’elle est devenue avant de s’embarquer dans une nouvelle aventures.

Demain les chiens est un classique de la SF, considéré par beaucoup comme un des chefs-d’œuvre de la SF, notamment pour les nombreuses questions que sa lecture soulève. Personnellement, je lui préfère « Carrefour des Etoiles », qui est beaucoup moins mélancolique et également excellent.

En parcourant mon blog, je suppose que vous remarquerez qu’il fait la part belle aux récits aventureux, voire guerriers et cependant, Simak fait partie de mes auteurs préférés. Ses récits qui nous emmènent souvent dans une Amérique pastorale sont toujours très bien écrits et méritent toute votre attention.

L’Edition actuelle est augmentée par rapport aux éditions précédentes notamment par une préface de Robert Silverberg de 1996, un avant propos de l’auteur de 1976 et un court récit « Epilogue » de 1971.

La Traduction de Jean-paul DURASTANTI est excellente.

Ma Note personnelle: 16/20
Demain Les Chiens – Clifford D. SIMAK
Nouveaux Millénaires – 284 Pages

Ce qu’ils en pensent:

Charybde

Les murmures d’A.C. de Haenne

Guillaume Traqueur-Stellaire

The Hound of the d’Urbervilles – Kim NEWMAN

The Hound of the d'Urbervilles

Je ne vais pas essayer de résumer les nouvelles qui forment ce recueil. D’abord parce qu’elles sont riches en événements ce qui rend l’exercice du résumé particulièrement périlleux et ensuite parce que leur récit par le colonel Moran est assez particulier.

Holmes avait Watson, Moriarty, le « Napoléon du crime » a Sebastian Moran dit le Colonel Moran et tout comme Watson a raconté les aventures de Holmes, le colonel Moran raconte les exploits de Moriarty.

Kim Newman a pris le parti de raconter les aventures d’un anti-holmes, au point qu’à un moment Moriarty se fait appeler consultant en crime. Et tant qu’à inverser les codes, autant faire raconter l’histoire par un débauché, coureur de jupon, joueur et assassin sans scrupules. Le seul point positif que l’on pourrait trouver au Colonel Moran (en dehors du fait que c’est un tireur d’élite), c’est son courage, encore qu’il ne s’agisse pas vraiment de courage mais plutôt d’une addiction au danger.

Moriarty vu à travers les récits du Colonel, perd beaucoup de sa superbe et de son caractère impitoyable, il apparaît même parfois ridicule.Selon le Colonel Moran, certains des plans de Moriarty réussissent par hasard et Moriarty s’attribue toute la gloire d’un plan savamment appliqué. ceci dit, Moriarty est très dangereux et impitoyable, il n’hésite pas à sacrifier ses hommes si cela lui permet d’accomplir ses buts et Moran ne se fait aucune illusion quant à sa propre utilité. Il sait  très bien que même si Moriarty a fait de lui son second, il n’hésitera pas à sacrifier Moran s’il le faut.

Pour donner une meilleure idée du côté parodique de ce recueil, Moran et Moriarty vivent aussi chez une dame,  mais leur logeuse, madame Halifax tient un bordel. On rencontre également au cours des récits, outre Holmes, Watson et Irène Adler, des personnages provenant de romans d’autres auteurs tels que Raffles, Carnacki, le docteur Mabuse ou même Tintin et la Castafiore.

De même, les nouvelles portent des noms qui pariodent ceux des nouvelles de Conan Doyle ainsi à la place de “The Hound of the Baskervilles”, on trouve “The Hound of the D’Urbervilles”, à la place d’une « Etude en rouge », on a « A Volume in Vermilion »  “A Shambles In Belgravia” au lieu de « A Scandal In Bohemia”…

Il faut aussi signaler que le professeur a deux frères qui comme lui, s’appelent James ce qui entraine quelques quiproquos amusants.

Au total, on a un recueil de nouvelles assez inégales, parodiques et assez amusantes. A déconseiller toutefois à ceux qui ne lisent pas couramment l’anglais parce que le Colonel Moran utilise pas mal de termes argotiques. Mais ce roman est dans les cartons de Bragelonne et devrait être prochainement traduit.

The Hound of the d’Urbervilles – Kim NEWMAN
Kindle Edition
Ma note personnelle: 16/20
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