Et si la Chine profitait de l’élection d’un président américain hésitant pour tenter de réunir la province rebelle à la république populaire. En menaçant d’ouvrir une guerre sur deux fronts (la Corée et Taïwan), la république populaire de Chine parvient à maintenir les Etats-Unis hors du conflit.
Si les communistes peuvent lever une énorme armée, les Taïwanais ont un léger avantage qualitatif mais celui-ci sera t’il suffisant pour contenir les hordes de l’armée populaire. Les deux camps découvrent les problèmes logistiques causés par la corruption (défenses absentes sur les plages de Taïwan et matériel absent du côté communiste). Qu’importe, la milice populaire envoyée en première ligne est endoctrinée et prête à mourir par milliers (et les dirigeants chinois sont prêt à sacrifier cette milice si cela peut leur permettre de conserver leurs meilleures unités pour la percée décisive).
Si les Taïwanais se battent comme des lions et parviennent à freiner l’avance des communistes (avec notamment l’appui d’un groupe de « Tigres volants », mercenaires occidentaux volant sur toutes sortes d’appareils dont certains fortement bricolés) en détruisant une bonne partie de la flotte rouge, la chute de l’île semble inéluctable. L’opinion publique occidentale émue par la résistance héroïque de l’île fera-t’elle pencher la balance? C’est ce que vous découvrirez en lisant ce roman!
—————————————————————————————————————-
Quelques très bonnes trouvailles au niveau tactique rendent la lecture de ce roman intéressante même si on peut s’étonner de voir le peu d’ampleur des attaques de cellules communistes infiltrées ou comme dans « The Fourth Crisis« , une attaque aéroportée se dérouler quasiment sans perte. Un autre reproche que l’on pourrait faire se situe au niveau de l’essoufflement de l’attaque chinoise. Même si la flotte n’est plus capable d’amener suffisamment de troupe, l’aviation chinoise devrait être à même d’amener des renforts terrestres. Lorsqu’on connaît le montant des dépenses militaires chinoises de ces dernières années, l’on ne peut que s’étonner de voir les « communistes » peiner autant à maintenir leur offensive.
Le contexte politique peut aussi poser question; comment imaginer les Etats Unis laisser un de leurs alliés se faire conquérir sans réagir? Ce serait créer un dangereux précédent et pousser d’autres pays dans les bras de l’ennemi.
En résumé, un roman bien écrit mais basé sur des hypothèses discutables.
Ma note personnelle : 14/20
Dragon Storm: China Invades Taïwan de T.J. McFADDEN
Edition Kindle
[…] le même thème: Dragon Storm: China Invades Taïwan de T.J. […]
J’avais lu des estimations d’expertes militaires basé sur des wargames, il y a quelques années.
Ils estimaient que Taiwan pourrait repousser le quart des forces de l’APL avant de craquer.
Le roman est paru en 2014 alors que la puissance militaire, surtout en matière navale, est désormais assurée. Notons en matière logistique l’instruction suivante donné aux chantiers navals locaux :
En 2015, le gouvernement édicté de nouvelles directives à l’intention des chantiers navals chinois afin que les navires qu’ils construiront puissent être utilisés par sa marine de guerre. La mise en œuvre de ces directives permettra à la Chine « de convertir le potentiel considérable de sa flotte civile en force militaire, ce qui améliorera grandement les capacités stratégiques de l’APL de projection et de soutien maritime »
Oui néanmoins si on prépare une invasion avec autant de minutie, il me semble que l’on doit assurer le débarquement de ses troupes. Je me demande aussi pourquoi les Chinois, une fois en position sur une partie de l’île n’essaient pas de faire atterir des transports de troupes.