Locke Lamora orphelin de 6 ans est vendu au « Faiseur de Voleurs », un chef de bande vivant sous le cimetière de Camorr qui a réuni autour de lui des gamins de tout âge qui pratiquent toutes formes de vols sous couvert notamment de mendicité. Hélas, sur le trajet pour se rendre chez le Faiseur de Voleurs, Locke a déjà volé un « Veste Jaune » (nom donné aux membres de la police de Camorr), par la suite ? Locke se distingue par des idées brillantes mais dont il ne pèse pas les conséquences, par exemple lorsqu’il crie à la peste dans une taverne et que tous les clients s’enfuient, il récupère les biens oubliés mais n’a pas compris que les vestes jaunes seraient poussées à mettre le feu à la taverne. Le Faiseur de Voleurs décide donc de revendre Locke au prêtre aveugle du temple de Perelandro, le père Chains.
Locke ne tarde pas à découvrir que le père Chains est en fait un faux prêtre et un vrai voleur et chef de la bande des Salauds Gentilshommes. Cette bande est beaucoup plus petite que celle du Faiseur de Voleurs, ne comprenant que le père Chains, Locke et les frères Calo et Galdo Sanza mais cette une bande qui travaille à un autre niveau. Auprès du père Chains, Locke apprend l’art du déguisement et du subterfuge, il apprend à devenir toute sorte de personnages notamment en apprenant la cuisine, les bonnes manières et toute sorte de talents très divers, il fait aussi comme les autres membres de la bande un passage en tant qu’apprenti dans un des 12 autres cultes de Camorr.
Les années ont passé, le père Chains est décédé et Locke est devenu chef de la bande, celle-ci s’est agrandie de deux membre, Jean Tannen qui a rejoint la bande peu après Locke et Moucheron, un jeune apprenti. Locke, c’est le cerveau et l’acteur de la bande, Jean son meilleur ami est le costaud de service (le père Chains ayant pris soin de faire entrer Jean chez le meilleur maître d’armes de Camorr alors que Jean était encore gamin), les frères Calo et Galdo jouent les seconds rôles tandis que Moucheron fait le guet, espionne et rend toutes sortes de petits services. La bande rend officiellement compte au Capa Barsavi, le parrain de la ville qui a la main mise sur toutes les bandes de voleurs de Camorr. En réalité, Les Salauds Gentilshommes ne déclarent qu’une toute petite partie de leurs activités et bafouent allègrement la « Paix Secrète » établie entre Barsavi et le duc de Camorr(cet accord prévoit que les voleurs ne s’en prendront ni aux nobles, ni aux vestes jaunes). Pour camoufler ses activités, Locke a inventé un personnage fictif : La Ronce de Camorr, personnage mystérieux, capable de toutes les audaces et dotés de toutes les qualités.
Alors que les Salauds Gentilshommes sont en train de mettre en œuvre leur dernier plan, l’enfumage d’une des familles nobles les plus riches de Camorr, ils se retrouvent mêlés à un conflit entre le capa Barsavi et un nouveau venu à Camorr : le Roi Gris. Ce dernier semble mener une guerre à Barsavi en éliminant les chefs de bandes affiliés à Barsavi les uns après les autres. Et voilà que le Roi Gris a décidé de mêler les Salauds Gentilshommes à sa petite guerre. Les Salauds Gentilshommes Sauront-ils s’en sortir vivants?
J’ai lu ce roman avec beaucoup de retard puisqu’il y a déjà 3 tomes traduits en français (l’auteur en prévoit déjà 7) et donc bien au courant que cette série avait une excellente réputation.
Et effectivement, j’ai trouvé ce premier tome excellent, même s’il n’est pas sans défaut. L’ambiance est prenante, on est au cœur de l’action et il n’y a pas beaucoup de temps morts. Bien sûr, il faut supporter les retours en arrière parce que l’on revient constamment sur l’enfance de nos gentilshommes ce qui peut perturber certains lecteurs mais c’est indispensable pour savoir ce qui distingue ces salauds des autres voleurs et comment s’est formée la bande et la force des liens qui unissent ses membres
Ce roman met surtout, à mon humble avis, en valeur la ville de Camorr avec son histoire qui se perd dans un passé lointain (on y trouve par exemple des bâtiments en Verre d’Antan laissés par une race mystérieuse, ce matériau ayant résisté au temps est apparemment indestructible), ses coutumes, ses religions et son folklore. Camorr est une ville portuaire composée de nombreux îlots reliés par des ponts, l’ambiance y est donc quelque peu vénitienne ce qui entraîne inévitablement l’imagination..
C’est un roman qui fonctionne très bien comme je l’ai dit, notamment grâce à une foule de détails comme une sorte de combats de gladiateurs sur l’eau où les combattants sont sur des passerelles et affrontent des créatures marines, il y a aussi un établissement de crédit très intéressant et certaines professions dont le développement a été assez fouillé comme les alchimistes par exemple.
Le seul reproche que je ferais, c’est qu’à force de « vivre » au milieu d’autant de voleurs, on a un peu l’impression qu’ils représentent une part trop importante de la population.
Pour les amateurs de Jeu de Rôle, il y a de nombreuses idées à reprendre pour jour à « Thieves World » par exemple ou Jouer dans la ville de Marienburg dans Warhammer JDR.
Ma Note personnelle: 17/20
Les Mensonges de Locke Lamora (Les Salauds Gentilshommes T1) – Scott LYNCH
Edition Kindle
A noter, un résumé très complet du roman sur Wikipedia et n’oubliez pas d’aller visiter le site consacré à la série
Si vous voulez d’autres avis, en voici quelques uns: Le Bibliocosme; Albédo; Le Culte d’Apophis; Herbefol
Un de mes auteurs favoris en Fantasy, malheureusement l’auteur publie très, très lentement… C’est pour moi le précurseur anglophone de Jaworsky, notamment pour ce qui est de l’usage de la langue, j’espère que c’est bien rendu dans la traduction que tu as lu. Je recommande en tout cas à tous ceux qui attendent que l’univers de « Gagner la guerre », « Janua Vera » et « Le sentiment du fer » s’élargisse encore un peu…
[…] (Le culte d’Apophis) ; BlackWolf (Blog-o-Livre) ; Chiwi (Les balades livresques de Chiwi) ; Daidin (Le Blog uchronique de Daidin) ; Herbefol (L’Affaire Herbefol) ; Mlle Niall (La Croque-Livres) ; Plumeline (Antre de Livres) […]
Je suis tout à fait de ton avis. C’est un livre que j’ai adoré pour son ambiance, pour ces perso, l’histoire, tout en fait.
C’est vrai aussi qu’avec autant de voleur l’impression que tu soulignes est bien réelle. Et c’est pareil dans le tome 2.
[…] Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Lutin sur Albedo, celle de Boudicca sur le Bibliocosme, de Blackwolf, de Lorhkan, de Daidin, […]
[…] (Boudicca) – Blog-o-Livre – Lorhkan – Mes Imaginaires – Herbefol – Daidin, blog uchronique […]