La 25ème heure – Feldrik RIVAT

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Ce roman débute par l’arrivée du « Biographe » en gare de Leysin (Suisse), cet homme a en fait rédigé les mémoires de Louis Bertillon, le fameux policier depuis ses débuts à la Sureté dirigée par Marie-François Goron et c’est par l’artifice de la lecture des mémoires de Bertillon que nous entrons dans cet ouvrage.

Nous découvrons ainsi un jeune inspecteur débutant, un peu gauche et tout juste intégré qui se voit rattaché dès sa première enquête au fameux Eudes Lacassagne, surnommé « Le Khan ». Lacassagne, habitué à travailler seul, est peu enthousiaste à l’idée de travailler avec ce jeune homme qui a encore tout à apprendre. Bertillon quant à lui est impressionné de travailler avec ce célèbre inspecteur mais est très vite étonné par les diverses particularités de Lacassagne: Le Khan se déplace toujours à pied, il ne semble connaître ni le froid, ni la faim, ni la douleur; il remonte régulièrement sa montre, verse un liquide étrange sur un sucre à intervalles réguliers et appelle un moineau qui vient lui manger dans la main. Mis à part ces étrangetés, le Khan est doué d’un esprit de déduction remarquable et va toujours droit au but.

Bientôt Lacassagne et Bertillon se retrouvent au cœur d’une sombre affaire de morts qui sont amputés d’un doigt et qui ont subi des rituels d’embaumement particulièrement exotiques, morts qui disparaissent puis réapparaissent. Cette aventure complexe entrainera nos deux détectives à travers le Paris mondain, le Paris scientifique, le Paris Occulte dans et sous les rues de la capitale, dans les dédales et jusqu’au sommet de la tour Eiffel en construction.


J’ai découvert ce roman grâce à une offre de lecture gratuite du premier chapitre et cette lecture m’a donné envie d’acheter ce roman, achat que je n’ai pas regretté.

C’est un excellent roman aux frontières du policier, du fantastique, de l’ésotérisme et du Steampunk, trop riche pour pouvoir le résumer. On y retrouve un grand nombre de noms illustres tels que Charcot, Bertillon, Méliès, Pinkerton…, à tel point que l’on pourrait craindre qu’ils ne soient que prétexte à partager l’érudition de l’auteur mais il y a une raison à la présence de la plupart de ceux-ci et l’ont ne peut qu’admirer le brio avec lequel l’auteur a su façonner un récit qui nous permette de retrouver tous ces grands esprits.

J’ai hâte de retrouver la suite dans le tome 2.

Ma note personnelle: 17/20
La 25ème heure – Feldrik RIVAT
Les éditions de l’homme sans nom
446 pages

Steampunk Holmes – P.C. MARTIN

Steampunk Holmes

Le gouvernement britannique a retrouvé les plans du Nautilus, le fameux sous-marin du capitaine Nemo et en fait dessiner des plans. Malgré le secret qui protégeait ce projet, une partie des plans du sous-marin ont été volés.

Les Services secrets ne parvenant pas à découvrir qui a volé les plans, les autorités britanniques font appel au meilleur détective privé de tous les temps : Sherlock Holmes. Celui-ci accourt au guidon de son side-car à vapeur (Nommé à juste titre « Widowmaker ») accompagné de son fidèle Watson (lequel Watson a perdu un bras et a vu celui-ci remplacé par un bras mécanique auquel Holmes a rajouté quelques gadgets dignes de James Bond).


Cette longue nouvelle est une adaptation d’une histoire de Sherlock Holmes écrite par Conan Doyle : « The Adventure of the Bruce-Partington Plans’ ». L’auteur a profité de cette histoire de plans de sous-marin volés pour y greffer du Steampunk en changeant le nom du sous-marin par celui du nettement plus connu « Nautilus » (Cependant, même si ce sous-marin en lui-même fait très Victorien, l’énergie utilisée par le Capitaine Nemo était l’électricité).

Si le ton général est relativement proche de celui de Conan Doyle, les amateurs de Sherlock Holmes pourraient être déçus de ne pas y retrouver l’atmosphère typique aux histoires de Conan Doyle. Le rythme de cette histoire est en effet très rapide, l’action a quelque peu remplacé la déduction et l’apport Steampunk a pour effet de transformer le détective en une sorte de James Bond Steampunk.

En bref, une histoire agréable à lire mais qui risque de décevoir les puristes.

Ma note personnelle : 14/20
Steampunk Holmes – P.C. MARTIN
Edition Kindle

 

Les Âmes envolées – Nicolas LE BRETON

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28 Avril 1912 – Le préfet Lépine est au sommet de sa gloire, il vient d’abattre Bonnot alors que celui-ci tentait de s’échapper en ballon fusée.

Novembre 1916, en pleine guerre mondiale, l’ex-préfet, Lépine, âgé de 70 ans  est rappelé de sa retraite par Clémenceau pour enquêter sur la disparition mystérieuse de plusieurs savants de premier plan. Alors qu’il se sent fatigué et quelque peu relégué au second plan dans un commissariat de quartier, il ne sait pas encore que cette enquête va l’entrainer au bout du monde et lui redonner le goût à la vie et à l’amour. Car les événements vont se précipiter :  la mort de plusieurs enquêteurs, la découverte d’un sous-marin propulsé par une énergie mystérieuse et guidé par un automate qui utilise une bande trouée pour se diriger, un peu à la manière des pianos mécaniques, l’enlèvement de Léontine de Laroche, la première femme pilote d’aérostat (et dont Louis est tombé follement amoureux) par Bonnot (enfin par un Bonnot zombifié) sont quelques uns des événements qui vont entraîner Louis Lépine de France en Inde, au Népal puis de retour vers la Suisse avant de rencontrer un ennemi d’une puissance colossale au-dessus des tranchées d’Ypres.

Et si l’automobile n’avait jamais été inventée? Voilà l’un des thèmes principaux de cette Uchronie où Nicolas Lebreton nous emmène. L’auteur a su créer un monde tout à fait original où la plupart des déplacements et transport se font par la voie des airs. Ce mode de transport a donc façonné les villes de telle sorte que les logements disposent d’embarcadères et de passerelles qui permettent  aux habitants d’embarquer et de parquer les dirigeables. Car les rues des cités sont remplies d’aérostats de toutes tailles qui circulent au-dessus des rues ou plus haut dans le ciel, cela va de l’aérostats d’une personne aux ballons de transport. Les passagers des aérostats portent des harnais -, ce qui permet par exemple aux conducteurs d’aéro-taxis de les haler en leur lançant des grappins que les passagers attachent à leurs harnais…

Ceci ne sont que quelques unes des innombrables idées qui se retrouvent dans ce roman. Je pourrais encore citer par exemple, le fait que le préfet Lépine utilise des objets basés sur les inventions qui ont été présentées au fameux concours qui porte son nom…

Si cet ouvrage est remarquable au niveau de ses idées, il ne m’a cependant pas captivé comme j’aurais aimé l’être. Il y a des livres que j’ai du mal à déposer tellement je suis pris par le récit. Ici, il y a certes, énormément d’inventivité et un grand nombre (trop grand ?) de mystères, mais c’est peut-être ce qui nuit à la continuité du récit. A force de multiplier les personnages, les puissances et les forces en présence (allemands, anglais, français, Société de Thulé, Ordre Noir, Shangri-La, le Vril, l’énergie noire, Aleister CROWLEY, Alexandra DAVID NEEL…) , l’auteur doit donner beaucoup d’explications et de descriptions qui prennent peut-être le pas sur le récit .

En conclusion, un début encourageant pour cette série Steampunk qui devrait adopter un nouveau rythme maintenant que l’essentiel du décor est planté.

Une mention spéciale pour l’idée des Œufs Noirs et pour avoir enfin un auteur qui donne une explication plausible à l’existence de morts réanimés.

Ma note personnelle: 15/20
Les Âmes envolées – Nicolas Lebreton
Les moutons électriques – 321 pages.

Pour d’autres avis:

Dionysos (Le Bibliocosme)

Machines Infernales de K.W. JETER

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George Dower est le fils d’un inventeur génial. Son père a créé des automates capables de performances encore jamais vues ainsi que des mécaniques compliquées, horloges, baromètres astrolabes et encore beaucoup de choses que George a beaucoup de mal à identifier….

Son père étant mort, George a décidé de reprendre l’atelier paternel mais il n’a aucunement le talent et les capacités de celui-ci. C’est tout juste s’il peut réparer les machines les plus simples et encore, uniquement avec l’aide de Creff, son assistant qui était l’assistant de son père auparavant et qui peut le guider sur certaines réparations. La tentative de George de réparer une des merveilles de son père, les « Automates Brevetés du Clergé », un chœur d’ anges circulant sur un rail dans une église, s’est soldée par un lamentable échec, provoquant un désastre qui aurait pu n’être que ridicule lorsque les anges se sont emmêlés et ont été endommagés mais qui a également laissé au prêtre de la paroisse un douloureux souvenir sous la forme d’un boitillement à vie.

Lorsque qu’un étrange visiteur à la peau brune et rappelant le vieux cuir du Maroc débarque dans la boutique de George, ce dernier est loin d’imaginer que ce n’est que le début d’un long cauchemar qui commence pour lui. L’étrange individu que George a tout de suite surnommé l’homme de cuir noir demande à George de réparer une invention de feu son père, George accepte la réparation bien qu’il n’ait qu’un vague idée de la nature de l’objet que l’individu lui a remis et ignore à quoi il sert. L’homme de cuir noir lui laisse en manière d’avance de paiement une pièce à l’effigie d’un saint à tête de poisson: Saint Monkfish.

A partir de là, les événements s’enchaînent, deux individus étranges Graeme Scape et Ms McThane essaient de s’emparer de la mécanique laissé par l’homme de cuir noir, En enquêtant sur Saint Monkfish, George découvre un quartier inconnu de Londres où vivent un certain nombre de personnages difformes, humains mais avec des yeux globuleux rappelant des poissons. Retrouvant Scape et Ms McThane, George est entraîné dans une église où il participe à une curieuse cérémonie, arrêté par la police, délivré par Scape qui l’emmène chez Lord Bendray, poursuivi ou manipulé par l’armée de dieu, Lord Bendray et l’Anti-Société, les puritains, les souteneurs  de Londres, les paysans difformes qui habitent sur les terres de Lord Bendray, la Société Royale et l’homme de cuir noir.

George, après avoir découvert tout un pan inconnu de l’existence de son père, découvrira de nouvelles machines fabuleuses (une sorte d’avion qui vole en battant des ailes, le Paganinicon: un automate avec les dons et le caractère de Paganini mais surtout une mécanique qui en produisant des vibrations sur certaines fréquences, pourrait faire éclater la planète)  se retrouvera impliqué dans deux tentatives de destruction de la planète qui ne seront déjouées que par un moyen des plus originaux

 

J’ai volontairement accéléré le résumé parce que cela rend à mon humble avis mieux compte de la succession d’événements que subit George Dower tout au long du récit et qu’il m’aurait fallu de nombreuses pages pour résumer ces événements. Balloté entre toute une série de factions, George n’est qu’un pion que chacun s’efforce de pousser dans la direction qu’il veut et ce n’est qu’à la fin du récit que George et le lecteur découvrent à quel point, il a été manipulé depuis le début.

Si le roman de K.W Jeter est intéressant par son inventivité, (Personnages haut en couleur, Machines plus délirantes les unes que les autres, créatures amphibiennes ou semi-amphibiennes, automates plus ou moins sophistiqués), s’il est par moment très agréable à lire et si les revirements sont très réussis, j’ai quand même eu du mal à poursuivre la lecture passé les premières pages. Après quelques chapitres, j’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire, ne voyant pas très bien où elle menait. J’ai repris la lecture après quelques jours et, après ce passage plus lent, le roman redevenait plus prenant, la fin étant intéressante et inattendue (pour moi en tout cas).

Certaines personnes sur Internet mentionnent l »humour de ce roman. Je n’ai personnellement pas beaucoup ri. Certes George se retrouve à plusieurs reprises dans des situations où il se ridiculise, il est aussi contraints à certains actes qui peuvent être amusant mais on n’est quand même pas dans la franche rigolade. Je ne suis sans doute pas sensible au comique de situation quand il n’est pas visuel.

Je dois bien avouer que j’ai été un peu déçu par cet ouvrage d’un des pères fondateurs du Steampunk. Peut-être en attendais-je trop. Au final, ce n’est pas un mauvais roman mais il ne vaut certes pas Les Voiesd’Anubis de Tim Powers.

Ma note personnelle: 14/20
Machines Infernales – K.W. JETER
Edition J’ai Lu – 348 pages

 

 

Anti-Glace de Stephen BAXTER

Antiglace

Anti-Glace:

La découverte d’une météorite dans l’antarctique a révolutionné la science. En effet, cette météorite était composée en majorité d’un matériau qui une fois chauffé, explose en dégageant une grande quantité d’énergie.

Le professeur Traveller est le savant qui a réussi à maîtriser la production d’énergie de ce matériau qu’il a baptisé « l’anti-glace ». Grâce à des bouteilles isothermes, il est possible de transporter l’anti-glace là où on désire l’utiliser.

Le pouvoir terrifiant de cette découverte nous est démontré pendant la guerre de Crimée en 1855 lorsque l’anti-glace est utilisée pour venir à bout de Sébastopol. Un seul obus fabriqué par le professeur Traveller suffit à dévaster la ville, laissant Anglais, Français et Russes ébahis devant l’ampleur des dégâts.

Après cette démonstration, Traveller a cependant développé de nombreuses applications pacifiques de ses découvertes notamment grâce à des chaudières à l’anti-glace qui offrent des chaudières propres et compactes grâce à la concentration d’énergie calorifique.

Ces chaudières sont beaucoup plus efficaces que ce qui existe dans notre réalité, permettant à des locomotives ou bateaux de fonctionner longtemps en consommant relativement peu d’anti-glace. Ces découvertes ont permis à l’Angleterre de devenir la première puissance économique mondiale. Les monorails anglais voyageant à 30 mètres du sol, couvrent non seulement le sol anglais mais aussi le sol européen, traversant également la manche.

1870, alors que les tensions entre la Prusse et la France sont au plus haut, Ned Vicars, un jeune diplomate anglais chargé de guider une délégation de militaires prussiens, parmi lesquels le célèbre Bismarck, à la Nouvelle Grande Exposition de Manchester (capitale d’une Angleterre dirigée par le roi Edouard depuis l’abdication de Victoria). C’est à cette occasion qu’il rencontre Georges Holden un journaliste qui se prend d’amitié pour lui et le guide à travers la Grande Exposition et le fameux professeur Traveller. Ils font aussi la connaissance d’une jeune et jolie française Françoise Michelet dont Ned tombe immédiatement amoureux. Tout irait bien pour Ned, si Françoise ne le désarçonnait pas complètement en lançant des réflexions sur la politiques internationale très pointues et qui font apparaître Ned comme un grand naïf. Un autre désagrément est la présence au côté de Françoise d’un jeune Français, Bourne, qui a lui aussi des vues sur la demoiselle.

Ayant appris que Françoise Michelet serait présente lors de l’inauguration de l’Albert, le paquebot terrestre (dernière merveille due au cerveau fertile du professeur Traveller), Ned Vicars se laisse persuader par Holden de se rendre en Belgique pour assister au lancement du paquebot.

Ned et Georges rejoignent le lieu de lancement du paquebot terrestre à Waterloo, tout près de la butte du lion, par monorail et se retrouvent à bord du paquebot et retrouvent le professeur Traveller. Ayant été invité à visiter le « Phaéton », engin volant créé par le professeur Traveller (et que celui-ci a posé sur le pont supérieur de paquebot), Ned et Georges sont à l’abri dans la cabine principale du Phaéton, en compagnie de Traveller et Pocket, son valet, lorsqu’un explosion secoue l’Albert. Alors qu’ils essaient de se remettre du choc de l’explosion, Ned et ses compagnons s’aperçoivent que la trappe d’accès au poste de pilotage a été refermée.

Constatant que la trappe a été bloquée, nos amis n’ont que la ressource de s’arrimer lorsqu’ils entendent les moteurs du Phaéton se mettre en marche. Le professeur Traveller s’aperçoit que dans la situation, c’est que s’il emporte assez d’anti-glace pour permettre son fonctionnement pendant un certain temps, la réserve d’eau n’est pas suffisante (n’oublions pas que l’anti-glace ne fait que rendre plus efficace une chaudière à vapeur) pour leur permettre de regagner la terre. Même si le professeur a trouvé d’ingénieuse solution pour rendre le voyage confortable pendant un certain temps (nourriture et boisson sous forme consommable dans l’espace, baignoire utilisant un système de recyclage de l’eau, vêtements de rechange…).

Il ne reste plus qu’une seule chance à nos amis, un des passagers doit sortir en scaphandre pour se rendre dans la cabine de pilotage et maîtriser le prussien qui, ils en sont persuadés, s’est rendu maître du Phaéton. Traveller et Holden étant trop corpulents et Pocket ayant le vertige, il ne reste plus que Ned pour tenter cette solution de la dernière chance. Ned ayant réussi cette délicate opération et s’aperçoit avec stupeur que le forcené n’est autre que Bourne.

Lorsqu’ils interrogent Bourne sur les motivations de son acte, celui explique qu’il désirait hâter la combustion de l’anti-glace afin d’accélérer l’épuisement du stock d’anti-glace que ce soit en sabotant le paquebot terrestre ou en volant le Phaéton. Cet épuisement du stock d’anti-glace devant mettre fin à la domination anglaise sur le monde.

En attendant, Ned et ses amis n’ont plus qu’un espoir, trouver de l’eau sur la lune afin de disposer d’assez de puissance pour effectuer une rentrée dans l’atmosphère…

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Anti-glace est pour moi, l’archétype du roman steampunk. Tout y est ou presque: une nouvelle découverte a permis des développement technologique à l’âge de la vapeur qui n’auraient pas été possibles sans cela: monorails, engins volants, paquebot terrestre, moissonneuses mécaniques géantes, scaphandre… , on se croirait dans un Jules Verne comme « de la terre à la lune » ou 20.000 lieues sous les mers.

On y retrouve aussi certains à priori de l’époque comme si le roman avait vraiment été écrit au début du XXème siècle et ceci, quel que soit le peuple envisagé, les Allemands sont hautains, les français orgueilleux et les Anglais suffisant de supériorité.

C’est un roman de pur divertissement mais on y retrouve néanmoins un côté critique sociale, l’impérialisme y est dénonce comme se doit dans un roman steampunk qui se respecte.

C’est le premier roman de Stephen Baxter que je lis et, c’est apparemment un exercice de style pour cet auteur qui avait apparemment envie d’écrire un roman ssteampunk mais cela m’a donné envie de découvrir d’autres romans de cet auteur parce que le style est excellent et ce roman est une grande réussite.

 

Ma note personnelle: 18/20
Anti-Glace de Stephen Baxter
Edition Kindle

 

 

 

Voyage surprise à Paris

Mon épouse et ma fille ayant décidé de me faire une surprise pour mon 50ème anniversaire (bon avec un peu de retard mais le palais des congrès a refusé d’avancer le spectacle – voir ci -dessous), je me suis retrouvé embarqué samedi matin dans le Thalys à destination de Paris où je suis tombé de Charybde

Black Out_0001   Black Out_0002

La machine à explorer l'espace_0001   La machine à explorer l'espace_0002

 http://www.charybde.fr/

En Scylla

DVS_0001   DVS_0002

Fantomes et Assassins_0001   Fantomes et Assassins_0002

Aucun homme n'est une ile_0001   Aucun homme n'est une ile_0002

MshH_0001   MshH_0002

http://www.scylla.fr/

Avant de finir sur les quais.

Spring Heeled Jack_0001   Spring Heeled Jack_0002

Samedi soir, j’ai été embarqué pour le palais des Congrès

Le retour du Roi

Dimanche matin, direction les puces de Vanves où j’ai trouvé une maquette de l’espadon (celui de Blake et Mortimer hein, pas un espadon empaillé).

Et pour terminer, je me suis retrouvé sur un des lieux de chasse du célèbre Oncle Joe, le parc Georges Brassens mais je n’ai pas pu apercevoir le grand fauve en action (ce qui a sans doute sauvé de nombreux ouvrages).

En résumé, un magnifique Week-end, un rien fatiguant et dépensier mais on n’a qu’une fois 50 ans et j’en garderai des souvenirs impérissables (et livresques)

The Bookman – Lavie TIDHAR

The Bookman histories

Orphan est orphelin (comme son nom l’indique)  et poète, il n’a pas connu ses parents et a été élevé par Jack un libraire qui l’occupe comme vendeur. Orphan vit dans un Londres très différent du nôtre. Dans son monde, La famille royale qui gouverne Britannia est constituée de Lézards humanoïdes qui dirigent les humains. Si la plupart des postes important sont encore occupés par des humains, c’est notamment lié au nombre relativement restreint de lézards.

Dans le Londres d’Orphan, Moriarty est premier ministre, Mycroft Holmes est toujours un personnage important du gouvernement et Irène Adler est inspecteur à Scotland Yard.

Dans le Londres d’Orphan, les baleines bleues chantent sur la Tamise, le premier ministre Moriarty s’apprête à célébrer le lancement de la sonde martienne et les hansoms cabs partagent la chaussée avec les baruchs-landaus (véhicules sur roues mus par la vapeur), les messages sont captés sur des récepteurs Tesla, l’Amérique s’appelle la Vespusie et ses habitants les Vespusiens (.

Enfin, dans le Londres d’Orphan, il y a Gilgamesh, le clochard aveugle qui vit sous les ponts et qui a apparemment connu les parents d’Orphan, il y a Lucy, le premier et grand amour d’Orphan,  qui étudie le chant des baleines, il y a enfin « le Bookman », personnages mystérieux qui sème la terreur dans Londres via des livres piégés. Certains prétendent même qu’il peut entendre ce que disent les gens qui sont à proximités des livres.

Orphan est un jeune poète contestataire, il s’attaque aux conformistes mais à part cela, il ne crée pas de vague. Sa vie est cependant sur le point de changer. Alors qu’il assiste à une représentation d’une pièce de théâtre, Henry Irving, l’acteur principal est tué par un livre piégé. A partir de là, les événements commencent à s’enchaîner, Lucy est désignée pour déposer un enregistrement du chant des baleines (sur un tube edison)  à l’intérieur de la sonde martienne, le Bookman reprend contact avec Gilgamesh et le fait disparaître. Orphan retrouve un message de Gilgamesh qui lui dit avoir connu le « bookman » auparavant et le met en garde car selon lui, la prochaine cible du « bookman » pourrait être la sonde martienne. Mais au moment où Orphan apprend la nouvelle, la cérémonie a commencé. Orphan se précipite vers le leu du lancement. Il arrive au moment où Lucy dépose l’enregistrement dans la sonde, lui crie d’arrêter mais au moment où elle se tourne vers lui, l’enregistrement explose.

Lorsqu’Orphan se réveille, la vie semble s’être arrêtée pour lui, comment continuer sans Lucy. Interrogé par Irène Adler sur son intervention au moment de l’attentat, il ne peut pas lui apprendre grand-chose mais Irène lui donne cependant un espoir. Lors des attentats, les appareils de la police ont enregistrés des ondes qui pourraient correspondre à une sorte d’enregistrement de la personne tuée, cette hypothèse semble corroborée par le fait que le corps de l’acteur qui a donné le livre à Henry Irving, la victime de l’attentat précédent, a été retrouvé dans un entrepôt et que la date de son décès est antérieure à l’attentat. Il ne pouvait donc pas donner le livre à Henry Irving sur scène.

Peu de temps après sa sortie d’hôpital, Orphan est contacté par le « bookman » qui lui soumet une proposition : il récupère Lucy en échange de la destruction de la sonde martienne. En effet, la sonde qui a été détruite était une copie. L’originale doit être lancée depuis l’île de Caliban (l’île dont les lézards sont originaires).

The bookman est un livre référence, il pourrait être parodique à force de références, qu’on y songe, on croise Moriarty, Sherlock Holmes, Mycroft Holmes, Irène adler, Jules Verne et le capitaine Nemo, le simulacre de Lord Byron ainsi que de nombreuses références vaporistes : Edison, Tesla et d’autres que je n’ai sans doute pas reconnu, il y aussi des figures historiques telles que Karl Marx, Tom Thumb (alias Charles Sherwood Stratton), Isabella Beaton, John Nevil Maskelyne… Tous ces personnages n’ayant bien entendu pas le même rôle que dans la vie réelle.

C’est aussi un roman assez dense, il s’y passe beaucoup de choses et on n’a pas le temps de s’y ennuyer. Si au début, cela à l’air un peu touffu, à la fin tout se clarifie et tous les mystères s’expliquent (par exemple l’origine des lézards et leur montée sur le trône de Britannia, l’identité réelle d’Orphan ou du Bookman…)

Le seul reproche que je ferais c’est que j’ai eu un peu l’impression que l’auteur essayait d’y mettre un maximum d’éléments et de références steampunk ce qui finit par faire un peu lourd.

Ma note personnelle: 16/20

The Bookman (1ère partie du Livre dont l’image est reproduite ci-dessus) – Lavie TIDHAR
Edition Kindle

Hauteville House Tome 3: Le Steamer fantôme – Par DUVAL – GIOUX – QUET et BEAU

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Gavroche et Zelda ont trouvé un survivant sur les lieux du massacre de Tulum, le lieutenant Augustin de la légion étrangère. Mortellement blessé, le lieutenant fait le récit de ce qui s’est passé. Les frères Mauguy ont réussi à prendre le contrôle d’une créature extraterrestre mais pas avant que celle-ci n’ait massacré les légionnaires. La créature ayant été embarquée à bord du Clovis, gavroche et Zelda mettent tout en oeuvre pour tenter de couler le navire avant qu’il ne puisse décharger sa dangereuse cargaison en Floride.

Eglantine, arrivée à Atlanta, parvient à se faire engager comme interprète pour la conférence entre les représentants de Napoléon III et les sudistes. Elle doit cependant se méfier d’une voyante aveugle aux pouvoirs bien réels et qui risque de la percer à jour.

Et pendant ce temps là, un steamer fantôme rempli de soldats morts remonte la rivière…

Un tome de transition que ce tome 3 mais qui nous présente toujours son lot d’engins plus étonnants les uns que les autres ainsi que ses bases secrètes et de technologies steampunk.

Ma note personnelle: 17/20
Haureville House T3

Autant en emporte le temps – Ward MOORE

Autant en emporte le temps   autant en emporte le temps 2

 

Hodgins Mc Cormick Backmaker est né en 1921 et nous relate ses mémoires en 1877. Pour bien comprendre ce paradoxe apparent, il faut se plonger dans le récit de ses mémoires.

Hodgins est né dans le Nord des Etats-Unis ; enfin dans un Nord qui a perdu la guerre de Sécession à la bataille de Gettysburg en 1863 et ce Nord, amputé d’une partie de ses états et sous le joug du Sud(qui en plus a conquis le Mexique) est désespérément pauvre. Hodgins est né dans une ferme mais il n’a aucun talent utile pour aider à la ferme, la seule chose qui a jusqu’ici éveillé son intérêt, c’est la lecture.

C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans (en 1938 donc), il décide de quitter la ferme familiale afin de diminuer le nombre de bouches à nourrir pour ses parents et s’engage sur les routes, bien décidé à tenter sa chance dans une grande ville.

Arrivé à New York, il est très vite dépouillé de tous ses maigres biens et ne doit sa survie qu’à l’intervention d’un quidam qui lui trouve un travail chez un imprimeur. C’est chez c’est imprimeur qu’il complètera son érudition (que ce soit en lisant les ouvrages que l’imprimeur a rassemblé ou par ses discussion avec celui-ci). Ensuite, Hodgins, fort de son érudition (quasiment uniquement axée sur l’histoire), décide de postuler pour étudier auprès d’une université et il envoie une demande à toutes les universités qu’il a pu localiser. Peu de temps après, il est contacté par un professeur Haggerswell de l’université de Haggershaven, un établissement dont il ne sait à peu près rien, ce professeur lui enjoignant de ne surtout accepter aucune autre offre avant d’avoir eu une discussion avec le représentant d’Haggerswell.

Hodgins est donc interviewé par Barbara,la propre fille du professeur Haggerswell qui est à la fois merveilleusement belle, physicienne de renommée internationale et sentimentalement fort peu équilibrée. Il finit par être invité à l’université de Haggershaven. L’université en question est un endroit où chacun est appelé à contribuer, suivant ses possibilités au bien-être commun, travaillant la terre ou faisant la cuisine si nécessaire.

Hodgins a trouvé une vie qui lui convenait à Haggershaven, il peut y écrire sur la guerre de sécession et surtout sur l’épisode crucial de la bataille de Gettysburg. La vie y est rythmée par ses échanges avec les autres étudiants/professeurs et aussi par ses relations tumultueuses avec Barbara Haggerswell, celle-ci passant le plus clair de son temps à travailler sur son chef-d’œuvre : une machine à voyager dans le temps.

Autant en emporte le temps est un livre qui traîne une réputation flatteuse derrière lui. Je dois dire que je ne partage pas l’enthousiasme de certains.

Pour moi, ce roman peut se diviser en trois partie : le début où l’on suit Hodgins qui quitte sa ferme et vient habiter à New York, la deuxième partie où Hodgins s’installe à Haggerswell et la fin du roman où Hodgins utilise la machine à voyager dans le temps pour aller assister à la bataille de Gettysburg.

Si ce roman a une portée philosophique certaine, il rate à mon avis sa cible en déviant à partir de la deuxième partie. L’auteur avait l’occasion de nous conter un roman se passant dans ce Nord uchronique ruiné et raciste (les Noirs étant considérés par beaucoup de Nordistes dans le roman comme étant responsables de la situation qui est la leur) par opposition au Sud opulent et ayant réalisé l’émancipation des esclaves. On a un petit aperçu de ce que cela aurait pu donner dans la première partie et j’aurais aimé que Ward Moore nous décrive un peu plus le Sud dans la suite. Au lieu de cela, la deuxième partie du roman nous entraîne dans une société fermée genre utopie et toutes les interactions entre ses différents membres. Ce n’est pas inintéressant mais cela dévie un peu de l’uchronie.

Et finalement en un final un peu décevant, l’auteur ferme la boucle parce que la présence d’Hodgins à Gettysburg va bouleverser le résultat de la bataille et nous amener à la version de l’Histoire qui est la nôtre.

Si le roman est intéressant au point de vue du voyage temporel, ce sujet a néanmoins été souvent abordé et parfois beaucoup mieux dans de courtes nouvelles. J’aurais aimé un peu plus d’audace, ici j’ai un peu la même impression que dans le film « Nimitz, retour vers l’enfer » ou sur le point de créer une distorsion temporelle, l’auteur se ravise et revient à une vision sage et classique.

 Ma note personnelle : 13/20

Autant en emporte le temps – Ward Moore
Denoël – Présence du futur n°229
248 pages

 

 

Le mystère du Drake mécaniste – Lilith Saintcrow

Le mystère du drake_0001   Le mystère du drake_0002

Emma Bannon, Mage (Elle porte le titre de Prima qui est accordé aux plus puissants des mages) au service de Britannia est chargée de protéger Archibald Clare, l’un des derniers mentah (Le mentah est défini comme une sorte de machine logique humaine qui doit toujours avoir des problèmes à résoudre sous peine de sombrer dans l’ennui et la folie) non enregistré encore vivant (tous les mentahs officiels et la plupart des non-officiels ayant été assassinés). Britannia est un esprit souverain, il règne sur la grande Bretagne en s’incarnant dans un réceptacle. Le réceptacle actuel s’appelle Victrix.

En enquêtant sur le meurtre des mentahs, Emma et Archibald dénouent petit à petit les fils d’un complot contre Victrix. Ils découvrent peu à peu, en remontant les pistes des assassins, que sont impliqués des Mages, des politiciens, des mentahs et une puissance étrangère. Tous ont des motivations différentes mais  un but commun : éliminer Victrix.

Si ce récit paraissait prometteur de prime abord, il perd très vite de sa saveur. La quatrième de couverture nous promettait un hommage à « Sherlock Holmes » et à « Chapeau melon et bottes de cuir ». Nous en sommes loin, si Archibald Clare se livre à des déductions holmésiennes, il se garde bien de nous en faire part, se contentant de réflexions du genre : « très intéressant ». Après quelques pages le mentah se voit qualifié de génie ce qui ne devient évident que dans les dernières pages lorsqu’Archibald doit résoudre à vitesse accélérée des séries d’équations mathématiques complexes pour pouvoir conduire un robot géant.

Pour ce qui est de « Chapeau melon et bottes de cuir », le seul élément en commun serait qu’à partir d’un certain moment, Archibald et Emma mènent deux enquêtes parallèles afin de trouver les coupables (Emma ayant confié la sécurité d’Archibald à un spadassin de sa connaissance), sinon ils n’ont rien de Steed et Emma Peel(si ce n’est le prénom en ce qui concerne la Prima).

Le monde développé ici semblait intéressant. Bien entendu, ce n’est pas le premier roman mêlant Fantasy et Steampunk mais certaines créatures comme les chiens de suie sont assez originales et les aspects Steampunk auraient pu apporter beaucoup à l’ambiance du roman s’ils ne débarquaient aussi tard dans le roman.

En lisant ce bouquin, j’ai eu l’impression que l’auteur avait rassemblé un certain nombre d’idées (sans doute trop d’ailleurs) et qu’elle les avait intégré au fur et à mesure sans trop structurer tout cela, du coup la sauce ne prend pas.

Le ton n’arrange rien, on passe trop de temps à suivre les états d’âme des protagonistes alors qu’il est un peu dommage de ne pas profiter du monde créé. On n’apprend finalement à connaître un peu plus cet univers que dans les derniers chapitres.

Ma note personnelle : 13/20

Lilith Saintcrow – Le mystère du Drake mécaniste
Editions Le livre de poche
416 pages

 

 

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