
Fin de l’été du 5199ème cycle solaire.
Le pays sûr est le seul endroit du monde qui n’a pas été conquis par les créatures de Tion, il est entouré par le pays mort. Si le pays sûr a pu résister aux forces de Tion, c’est parce qu’il est ceint de montagnes et que dans ces montagnes vivent les Nains, féroces guerriers, sans pareils pour ce qui concerne le combat en terrain montagneux qui ont été chargés par leur dieu Vraccas de la protection du pays sûr et qui ont réussi pendant de nombreux cycles à empêcher les gobelins, orcs et autres ogres aux ordres de Tion de franchir les portes défendant l’accès au pays sûr. Ces portes taillées dans la pierre et dont seul un Nain peut commander l’ouverture. Mais en ce 5199ème cycle solaire, après avoir subi beaucoup de pertes la tribu des Cinquièmes est minée par une maladie mortelle et à nouveau attaquée par les troupes de Tion. Cependant, cette fois les Orcs et les Ogres sont accompagnés par des créatures qui ressemblent à des elfes et qui utilisent la magie nécromantique. Ces créatures vont utiliser leur magie pour faire se relever un des nains morts et lui faire prononcer les mots qui déclenchent l’ouverture du portail de pierre qui bloquait le passage entre le pays mort et le pays sûr.
Printemps du 6234èmecycle solaire
Après avoir exterminé la tribu des Cinquièmes, les créatures de Tion se sont installées depuis plus de 1.000 cycles dans le pays sûr chassant les elfes de la plus grande partie de leur royaume mais se sont ensuite arrêtées jusqu’à ce jour, bloquées par la barrière magique que les mages humains ont mis en place pour protéger ce qui restait du pays sûr.
Mais à présent, la barrière magique s’affaiblit et les créatures de Tion reprennent leur avance.
Alors que le Grand Roi Nain Grundabar de la tribu des Seconds, sent sa fin proche, il décide de préparer sa succession. La coutume veut que le prochain Grand Roi vienne d’une autre tribu, or le choix est limité, le contact est rompu avec la tribu des Premiers, la tribu des Troisièmes est rejetée par les autres tribus (pour des raisons qui ne sont pas vraiment expliquées à ce moment, si ce n’est qu’on les qualifie de tueurs de nains) et la tribu des Cinquièmes a été exterminée. Le prochain Grand Roi doit donc provenir de la tribu des Quatrièmes. Quand Gundrabar voit débarquer Gandogar, le prétendant au trône que les clans des Quatrièmes soutiennent, il s’aperçoit que Gandogar est aveuglé par sa haine des Elfes. Il est prêt à emmener les Nains en guerre contre les elfes alors même que la menace du pays mort se précise. Gundrabar ne peut s’empêcher de craindre pour l’avenir de la race naine et décide de rechercher un autre membre de la tribu des quatrièmes qui pourrait se présenter contre Gandogar pour prendre sa succession.
Ayant appris que le mage Liot Ionan avait recueilli il y de nombreux cycles, un bébé nain que des kobolds avaient trouvé et a élevé ce jeune nain, maintenant âgé de 63 ans parmi ses étudiants, Gundrabar décide d’envoyer deux de ses meilleurs guerriers, les jumeaux Boëndal et Boïndil chercher ce Tungdil afin d’essayer de le persuader de se présenter face à Gandrogar.
Malgré de bonnes dispositions pour l’apprentissage et la lecture, n’’ayant aucune disposition pour la magie, Tungdil est devenu forgeron et a procédé à de multiples travaux de forge pour Lot-Ionan. Lorsque Lot-Ionan l’envoie porter des documents à un de ses anciens élèves, il ne se doute pas qu’en fait le mage l’envoie à la rencontre des envoyés du Grand Roi des Nains afin de lui faire endosser le titre de prétendant au trône.
Pendant le voyage de Tungdil, de terribles événements se déroulent : Lios-Nudin, a été petit à petit corrompu par Tion et est désormais devenu une créature possédée par un démon. Sous le nom de Nôd’onn, il dirige en fait l’attaque contre le pays sûr tout en minant les défenses de celui-ci de l’intérieur.
Sous prétexte de renforcer la barrière magique, il convoque les cinq autres mages et leurs principaux disciples chez lui pour une cérémonie où il servira de catalyseur vivant pour rassembler la puissance des magiciens avant de jeter un sort de renforcement de la barrière. Hélas, pendant la cérémonie, Nôd’onn, renforcé par la puissance des autres mages attaque ceux-ci et les tue tous (du moins le croit-il parce que l’une des mages, Andôkai, parvient à survivre).
La nouvelle de la trahison des mages se transmet dans les royaumes humains et ceux-ci apprêtent leurs armées pour tenter de résister au démon Nôd’onn et à ses troupes.
Le seul espoir des habitants du pays sûr semble résider dans la fabrication d’une arme légendaire, la Lame de feu. La lame de Feu. Il s’agit d’une hache dont La lame est faite de l’acier le plus pur, les crochets opposés sont en pierre, le manche en bois de sigurdacia, les incrustations et les runes sont faites de tous les métaux précieux que l’on peut trouver dans les montagnes, le tranchant étant pour sa part garni de diamants. Cette arme passe pour avoir été forgée dans le brasier le plus brûlant qu’un fourneau puisse allumer.
C’est avec elle qu’il faut tuer le possédé. Le tranchant de la Lame de Feu traverse chair et os de l’humain pour frapper au cœur le Démon qui l’habite et le détruire. Tout le mal qu’il a causé est alors annulé.
Escorté par Boëndal et Boïndil, Tungdil parvient au Royaume des Seconds où Gundrabar lui explique la situation. Tungdil accepte de se présenter contre Gandogar mais la majorité des chefs de tribus soutiennent Gandogar. Seul le veto de Gundrabar s’oppose à l’élection directe de ce dernier. Il est alors décidé que les candidats devront se soumettre à cinq épreuves et que le vainqueur sera désigné Grand Roi. Chaque candidat proposera une épreuve à tour de rôle.
Après les quatre premières épreuves, les candidats sont à égalité. La dernière épreuve est tirée au sort et il s’agit d’une épreuve proposée par Tungdil : les deux candidats partiront pour fabriquer une Lame de Feu et celui qui reviendra avec cette arme sera proclamé Grand Roi.
Une épreuve des plus faciles, comme on peut le voir, d’autant plus que le sigurdacia est un arbre qui a disparu depuis de nombreux cycles, que la Lame de Feu doit être forgée dans la seule forge capable de cet exploit: Dragonhaleine, forge située sur le territoire des Cinquièmes qui comme on l’a vu plus haut est sous le contrôle des créatures de Tion et que pour tuer le démon qui a pris possession de Lios Nudin, elle doit être manipulée par un ennemi des Nains. Enfin, elle nécessite la collaboration des trois tribus restantes alors qu’on n’a plus entendu parler des Premiers depuis très longtemps.
C’est ainsi que Tungdil et Gandogar partiront, chacun escorté de quelques nains pour accomplir la quête de Lame de feu Tungdil étant accompagné pour sa part des jumeaux Boëndal et Boïndil ainsi que de Bavaragor un forgeron ivrogne de la tribu des deuxième et de Goïmgar, un tailleur de pierres précieuses de la tribu des Quatrièmes, fidèle de Gandogar et lâche.
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En commençant cet ouvrage, j’ai eu l’impression de lire un mélange du Hobbit et du Seigneur des anneaux, puis l’auteur déroulant son récit et son univers, j’ai pu apprécier l’univers particulier de Markus Heitz. J’ai trouvé le roman plaisant même si le premier tome de cette quadrilogie n’est pas exempt de défauts comme une certaine naïveté dans les caractères et réaction des personnages qui font de la première moitié un livre plus destinés à des adolescents avant de prendre un ton plus sombre et de prendre une identité propre.
L’auteur a su s’écarter des stéréotypes classiques. On retrouve certes des Nains courageux et batailleurs jusqu’à la témérité mais on y trouve aussi des lâches, des traitres ou des ivrognes. Si certains sont des guerriers redoutables comme Boïndil qui peut devenir Berserk et combattre des dizaines d’Orcs, tous ne sont pas aussi bons ou aussi inconscients et pressés de mourir.
Ce qui m’a le plus intéressé dans l’ouvrage de Markus Heitz, ce sont les descriptions des royaumes des nains, la description de la cité des Deuxièmes ou les voyages souterrains à travers les galeries creusées par les Nains. C’est un roman qui sera utile à tout maître de jeu qui désirerait faire voyager ses joueurs dans un royaume nain ou pour tout joueur qui désire en incarner un.
Certes, ceux qui me connaissent bien savent que j’adore le peuple des nains et on pourrait penser que je suis partial mais c’est aussi une arme à double tranchant, il vous suffira de lire ma chronique du Doigt d’Uthar pour comprendre que je n’aime pas que l’on traite mal le sujet.
Ma note personnelle: 16/20
Les Nains – Markus HEITZ
Editions Bragelonne
566 pages
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