Port of Shadow – Glen Cook

 

Glen Cook Port of Shadows

Après la Bataille de Charme, la Compagnie Noire a été envoyée au repos dans la ville d’Aloe. Une ville relativement tranquille où la compagnie peut profiter des joies de la vie de Garnison. La région est apparemment peu agitée par la rébellion. La compagnie reçoit cependant pour ordre de capturer une rebelle du nom de Tides Elba, qui est facilement localisée et capturée dans un temple d’Aloe dédié à Occupoa, culte qui pratique la prostitution sacrée. Tides Elba est envoyée à la Tour de Charme et en revient quelques temps plus tard avec deux enfants jumeaux un garçon et une fille de six ans qui sont apparemment aussi les enfants de Toubib (et dont ce dernier ne devrait pas pouvoir être le père à moins qu’il ne se soit passé quelque chose à la Tour de Charme où le temps s’écoule différemment ?) et d’un chat à trois yeux.

Si La Dame a cherché Tides Elba, c’est parce que les résurectionnistes(ceux qui veulent réveiller le Dominateur, le tyran impitoyable qui commandait les Asservis) veulent s’en servir pour rappeler le Dominateur. Alors que la menace semble endiguée, d’autres Tides Elba semble apparaître la plupart plus jeunes que la première. La compagnie se retrouve bientôt avec 23 d’entre-elles sur les bras et il semble que d’autres courent encore la campagne et que les résurrectionnistes tentent de mettre la main dessus. Une personne semble créer un nouveau clone de Tides Elba tous les trois mois depuis plusieurs années avant de relâcher ces clones dans la campagne. De plus la présence d’autant de ces jeunes femmes au-même endroit semble avoir un effet sur la mémoire des membres de la compagnie qui oublient de plus en plus de choses, Toubib est particulièrement affecté alors qu’il a découvert que ses enfants et le chat semblent pouvoir voyager dans les ombres et disposer de grands pouvoirs (Le chat semble notamment terroriser des créatures beaucoup plus grandes que lui). Et comme-ci cela ne suffisait pas, le Boîteux semble avoir ensorcelé Qu’un Œil et Gobelin et ceux-ci n’ont aucun souvenir de ce qu’il leur a fait.

Alors que les rebelles et les résurrectionnistes sont une nouvelle fois battus, une nouvelle menace semble être apparue aux confins de l’Empire, une menace qui nécessite la présence de la Compagnie Noire, de toutes les troupes des Asservis, de tous les Asservis et de tous les sorciers de moindre importance qui servent sous leurs ordres y compris les enfants de Toubib et le chat. Une menace de taille puisque tous les pouvoirs de ces sorciers réunis ne semblent pas pouvoir percer la barrière qui entoure une étrange forteresse.

 


 

Port of Shadows n’est pas le tome 11 de la CN dans l’ordre chronologique mais le tome 1.5 puisque l’action se situe entre le tome 1 et le tome 2. C’est un tome intéressant parce que l’on y apprend beaucoup de choses sur Toubib, sur les sœurs Senjak et leur famille ainsi que sur les résurectionnistes. Si on ne discute par la suite d’aucun des événements qui se déroulent dans ce tome c’est parce que les personnages vont tout oublier de ce qui se passe dans ce tome-ci. En fait une des grande forces de ce roman, c’est que l’on partage la confusion grandissante de Toubib qui s’aperçoit qu’il a de plus en plus de difficulté à  se souvenir des événements récents et que nous sommes comme lui un peu perdus. En approchant de la fin du roman, un des enfants de Toubib est triste en lui disant qu’il va tout oublier et c’est ce qui finira par se passer puisqu’il y a toute une série de personnages qui sont évoqués dans ce tome et dont on entend jamais parler dans les tomes 2 et suivants. C’est aussi un roman qui joue sur les limites de la morale. La compagnie n’est pas un groupe de boy-scouts et lorsqu’on découvre que le fait que le fait que les « sœurs de Tides Elba » soient vierges semble créer la confusion dans les esprits de la CN, il y a un débat limite qui s’instaure sur le moyen de mettre fin à cet état de fait avant qu’ils soit finalement décidé de séparer les jeunes filles dans l’espace plutôt que de leur faire subir les derniers outrages ou de les liquider.

 

Port of Shadow – Glen Cook
Edition Kindle
Ma note personnelle: 17/20

 

 

Swordbearer – Glen COOK

Swordbearer

Alors que le fief de son père a succombé à une attaque de Ventimiglia, un royaume qui a absorbé bien d’autres baronnies avant cela, Gathrid un jeune homme estropié par la polio trouve Daubendiek, une épée mythique buveuse d’âme. Lorsqu’il prend cette épée en main, il ne sent plus ses infirmités et se retrouve doté d’une très grande force. De plus, lorsqu’il se laisse guider par l’épée, il devient un combattant exceptionnel. Il ne tarde pas à découvrir que lorsqu’il tue un ennemi, il absorbe l’âme de celui-ci et ses connaissances.

L’épée a aussi son compagnon, Rogala un nain qui depuis une éternité accompagne le porteur de l’épée et qui selon la légende a assassiné plusieurs d’entre eux après un certain temps pour des raisons inconnues.

Gathrid veut combattre au côté du suzerain de son père mais il n’est pas au bout de ses peines, le Mindak de Ventimiglia a une armée très puissante et de nombreux sorciers, il est aussi accompagné par le champion des ténèbres Nevenka Nieroda et ses douze Toals, capitaines morts-vivants qui sont de redoutables combattants et sorciers.

Déçu par l’attitude hésitante et les divisions internes des rois qui ont formé une alliance pour s’opposer au Mindak, Gathrid se rend en Ventimiglia pour y affronter le Mindak mais celui-ci s’avère être un homme complexe et pas fondamentalement mauvais. Il découvre aussi que le Mindak comme lui et bien d’autres auparavant sont des pions que 4 dieux utilisent dans un jeu complexe que chaque dieu domine pendant une certaine période. Chacun de ces dieux procure un certain pouvoir à ses fidèles au travers d’un artefact magique. Gathrid a Daubendiek, l’épée de Suchara tandis que le Mindak a réuni les artefacts des trois autres dieux.

Mais Gathrid n’a aucune envie d’être le jouet d’un dieu.


« Elric contre Sauron » , c’est la réaction que la plupart des amateurs de Fantasy auront en lisant ce résumé et on ne peut pas leur donner tort. D’une part on a un personnage faible mais qui devient surhumain grâce à son épée buveuse d’âme et d’autre part on avun un puissant royaume qui tente d’envahir ses voisins divisés dont certains sont tentés par une alliance avec le diable. On a même un ancien empire qui n’est plus que l’ombre de lui-même et qu’on peut comparer au Gondor, des Toals qui ressemblent à s’y méprendre aux Nazguls….

Alors un pompage éhonté de deux romans mélangés pour tenter d’en faire une histoire à succès? Non parce que c’est compter sans le talent d’écrivain de Glen Cook qui parvient à apporter ses touches personnelles (notamment les combats qui se passent dans la tête de Gathrid pour savoir qui prendra le contrôle car certaines âmes sont si puissantes qu’elles essayent de contrôler leur hôte) et à nous placer quelques rebondissements de bon aloi.

Ce stand-alone n’est certes pas le meilleur roman de Glen Cook mais il se laisse lire avec beaucoup de plaisir. le seul regret est que cet univers aurait pu être développé avec quelques tomes de plus.

Ma note personnelle : 14/20
Swordbearer – Glen COOK
Kindle Edition

Published in: on 20 mars 2018 at 10 h 45 min  Comments (3)  
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Waylander – David GEMMEL

Waylander

Le Roi Niallad de Drenaï a été assassiné sur ordre de Kaem, un général Vagrian et voici que les Vagrians déferlent sur Drenaï affaiblie par les coupes que ce même roi avait imposé à son armée. Niallad était convaincu que les Vagrians se montraient agressifs à cause de la puissance de l’armée Drenaï et il pensait apporter la paix en désarmant.

Les Vagrians, non contents de s’appuyer sur une armée très bien entrainée et forte de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, peuvent aussi compter sur l’appui de la confrérie noire, des tueurs au service du chaos qui utilisent des herbes pour obtenir le pouvoir de contrôler les esprits et pousser leurs ennemis à faire des choses contre leur gré (telles que se frapper voir se tuer ou ouvrir la porte d’une forteresse…). La confrérie noire a entrepris d’éliminer systématiquement tous les prêtres de la source, une religion pacifique qui prône le respect de la vie car toute vie est originaire de la source.

L’assassin du Roi, Waylander(un ancien officier drenaï qui est devenu tueur à gage après que sa femme et ses filles aient été assassinés par des brigands, a été trahi par Kaem et ce dernier a envoyé des tueurs pour l’éliminer. Alors qu’il fuit les tueurs de Kaem, Waylander se fait voler son cheval. Il retrouve les voleurs en train de torturer un prêtre de la source et, en tuant les voleurs, il sauve involontairement la vie du prêtre Dardalion. Ce prêtre est un mystique qui dispose de pouvoirs psychiques lui permettant de s’évader de son corps pour aller voir ce qui se passe parfois à de très grandes distances. Lors d’un de ces voyages mystiques, Dardalion ne parvient pas à rentrer dans son corps et Waylander le réveille en lui faisant boire de son sang. Désormais profondément modifié par le contact avec le sang de Waylander, Dardalion décide d’affronter les serviteurs du chaos et de regrouper autour de lui d’autres prêtres mystiques prêt à se battre. En tout, ils seront trente (Voir l’ordre des Trente dans Légende).

Le royaume de Drenaï ne peut plus compter que sur quelques milliers d’hommes et deux généraux: Karnak une force de la nature, ambitieux mais meneur d’hommes extraordinaire n’hésitant jamais à se jeter au cœur de la bataille et Egel, le meilleur tacticien des deux.

Alors que Karnak se rend à la forteresse de Dros Purdol pour en organiser la résistance et bloquer une grande partie de l’armée vagrianne, Egel rassemble une armée pour venir au secours de Dros Purdol mais pour qu’Egel parvienne à redonner du courage aux drenaïs, il faut retrouver un symbole, l’armure de bronze du roi Orien, le père de Niallad. Or cette armure a été cachée en plein territoire Nadir (voir Légende) et il est impossible d’y envoyer une troupe nombreuse la récupérer.

Par contre un homme seul pourrait  y arriver et cet homme n’est nul autre que Waylander, l’assassin du roi. Waylander se lance donc dans une quête impossible, toujours poursuivi par les assassins de Kaem, la confrérie noire et des créatures monstrueuses, fusion de guerrier nadirs et d’animaux qu’un prêtre nadir a créé pour tuer Waylander.

Pendant que Waylander part en quête de l’armure de Bronze, Dardalion et l’ordre des Trente rejoignent Dros Purdol pour aider les défenseurs contre les attaques de la confrérie noire.

Voici Waylander, le deuxième « héro » de la série Drenaï qui vient rejoindre Druss. Sans être l’exact anti-thèse de Druss, Waylander en est quand même assez éloigné. Druss était un héro affrontant l’ennemi de face avec sa redoutable hache Snaga tandis que Waylander l’assassin préfère abattre ses ennemis à distance, que ce soit avec son arbalète à deux coups ou avec ses couteaux. Ce qu’ils ont en commun, c’est la perte de leur famille et la recherche des assassins. Après cette vengeance, Druss est devenu un guerrier mettant son talent au service de Drenaï tandis que Waylander est devenu tueur à gage.

Ce qui va transformer Waylander, c’est la rencontre avec le prêtre de la source nommé Dardalion, c’est d’ailleurs une rencontre qui va transformer les deux hommes: Waylander va retrouver une cause juste pour laquelle utiliser ses talents, Dardalion lui va quitter la voie pacifique qui était la sienne jusque là pour défendre les innocents contre le chaos même si le prix à payer est très lourd pour son âme. On retrouve ici un des thèmes récurrents dans l’œuvre de Gemmel à savoir que devant le mal absolu, on ne peut pas se contenter de tendre l’autre joue parce que l’ennemi va vous arracher la tête…

Plus encore que dans légende on retrouve le côté « Alamo », Dros Delnoch était une succession de murs, il était possible de quitter la forteresse par l’arrière. Dros Purdol est complètement encerclée (si ce n’est un passage secret ce qui ferait plutôt penser au défilé des Thermpyles).

Il y a aussi un passage dans l’un des deux livres qui fait penser aux sept mercenaires, lorsqu’un des guerriers avoue son mépris pour les paysans et que son compagnon de combats lui répond que ce sont les paysans qui sont véritablement courageux à travailler la terre et élever leurs familles dans des conditions si difficiles et à la merci des bandits.

Waylander est un héro complexe et une addition très importante au cycle de Drenaï, même si on peut deviner les fils de l’histoire, Gemmel maîtrise parfaitement sa narration et ses dialogues ce qui fait que l’on ne s’ennuie jamais à la lecture de ce roman.

Ma note personnelle: 17/20
Légende – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Published in: on 3 novembre 2017 at 16 h 37 min  Comments (2)  
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Le roi sur le seuil – David GEMMELL

 

Le roi sur le seuil

Le récit raconté dans ce roman se déroule environ un siècle après les événements décrits dans « Légende » à savoir l’assaut de la forteresse de Dros Delnoch (défendue notamment par Regnak et Druss) par les Nadirs d’Ulric. Alors que le tyran Ceska règne désormais sur Drenaï avec l’aide des Templiers Noirs et des Unis.

Les Templiers Noirs sont les ennemis des trente, ils détournent l’énergie de la source à des fins maléfiques pour dominer les autres humains et leur infliger la souffrance et/ou la mort. Tandis que les Unis sont des créatures, fusions entre des être humains et des animaux. Cette fusion a été rendue possible grâce à une machine retrouvées dans d’anciennes ruines mais la part bestiale a pris le dessus sur la part humaine et ce sont de véritables machines de guerre souvent hautes de 2m50 à 3m et dotées de la force et de la rapidité de l’animal avec lequel l’humain a été fusionné.

Lorsque le Dragon, l’unité d’élite Drenaï s’est révoltée contre Ceska, leur chef Tenaka Khan surnommé « Danse-Lames » pour son habileté au combat), terrassé de chagrin par la mort de son épouse a refusé de se joindre à la rébellion. Le Dragon a été écrasé par les Unis et seuls quelques guerriers de cette unité ont survécu.

Rencontrant par hasard Ananaïs, un de ses vieux compagnons, Tenaka Khan se rend compte du désastre que signifie le règne de Ceska. Il décide de se mettre en route pour défaire le tyran mais il est peut-être déjà trop tard. Tenaka Khan parvient à regrouper quelques compagnons ainsi que les trente (qui ont accueilli Decado, un autre survivant du Dragon et guerrier invaincu). Il décide d’affronter les troupes de Ceska parties affronter une des dernières révoltes montagnarde.

Nettement dominé en nombre et en qualité, Tenaka dispose certes de l’aide de quelques guerriers d’élite et des trente mais en face, il y a des soldats aguerris, les Templiers Noirs (qui compteraient environ 600 disciples et plusieurs dizaines d’Unis.

L’espoir paraît bien faible pour Tenaka à moins qu’il ne puisse obtenir l’aide de l’ennemi héréditaire des Drenaï: les Nadirs. Tenaka succombera t-il à sa partie Nadir ou restera t-il fidèles aux Drenaï.


Ce deuxième roman de David Gemmell suit le premier (Légende) à la fois dans l’ordre d’écriture et dans l’ordre chronologique (8ème alors que Légende est le 7ème )dans l’ordre chronologique du cycle Drenaï.

On y retrouve un peu les mêmes éléments: une histoire d’amour sans espoir apparent, la défense héroïque et même désespérée d’un site face à un ennemi qui vous surclasse à tous points de vue, le questionnement face à un combat sans espoir…

David Gemmell développait là un peu plus son monde avant de s’engager dans des préquelles qui allaient nous amener d’autres héros aussi intéressants voir plus (mais j’y reviendrai lors de ma relecture de Waylander).

J’avais déjà lu ce roman en anglais bien avant sa traduction en français et je dois dire que je ne me souvenais pas de grand chose. Tenaka Khan ne m’était pas resté en mémoire sans doute parce que ontrairement à Druss ou Waylander, il n’apparaissait que dans ce roman et pourtant, ce sang-mêlé tiraillé entre ses loyautés opposées fournit à  ce récit un héro de poids. S’il n’a pas la carrure des deux héros principaux de la saga, il n’en est pas moins un guerrier redoutable qui a sa place dans la série.

En bref, un roman solide qui nous présente un personnage important dans la saga Drenaï et de nouvelles informations sur les trente notamment.

Ma note personnelle: 17/20
Le roi sur le seuil – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Légende – David GEMMELL

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Pour la première fois, les guerriers barbares Nadir ont été unifié. Le seigneur de guerre Ulric a réussi a soumettre toutes les tribus sous son autorité. Il a rassemblé une armée de 500.000 hommes et s’apprête à envahir le territoire de Drenaï.

Face à lui, une forteresse :  Dros Delnoch qui barre le seul passage à travers les montagnes. Dros Delnoch une citadelle et ses six murs externes qui suffisamment défendus sont infranchissables. Dros Delnoch la citadelle des contes de Bronze.  Seulement voilà, le comte de Bronze est mourant, le dirigeant actuel de Drenaï, Abalayn n’a laissé pour défendre la passe que 10.000 hommes, pour la plupart des paysans conscrits sans expérience du combat, sous le commandement de son neveu Orrin lui aussi inexpérimenté dans les matières militaires.

Alors que la horde Nadir se rapproche avec ses milliers de cavaliers, ses chamans pratiquants une magie démoniaque et les engins de siège qui ont été fabriqués par l’ingénieur d’Ulric, un homme arrive à Dros Delnoch. Un homme ? Non une légende vivante : Druss. Druss a atteint de statut en réalisant des exploits incroyables. Selon certains, il aurait tenu seul une passe face aux Vagrians, les repoussants à chaque assaut avant de les mettre en déroute. Bien sûr, il y a de l’exagération dans les récits mais il n’en reste pas moins que c’est un Guerrier exceptionnel, un géant qui équipé de sa redoutable hache à deux mains Snaga est véritablement mortel. Personne n’a réussi à le vaincre en combat singulier. De plus Druss n’est pas venu seul, il a réussi à convaincre Flécheur, le chef des brigands qui hantent les forêts de Drenaï ainsi que 600 de ses hommes de venir aider à la défense de Dros Delnoch.

Druss se met aussitôt au travail, il organise la défense et l’entraînement de la garnison afin de la préparer à l’attaque. Pendant ce temps, Virae, la fille du Comte de Bronze a été envoyée chercher l’aide des « trente » des moines-guerriers qui combattent pour défendre la Source de toute vie. Elle reviendra à temps, avec « les trente » et Regnak, un guerrier berserk qui lui a sauvé la vie, pour assister à l’arrivée des Nadir.

Lorsque les Nadir arrivent, Drus, les trente, Rek, les paysans et les hommes de la légion (une unité de cavalerie, seule troupe entraînée) se battent comme des lions ils repoussent assaut après assaut, mais sont bientôt forcés d’abandonner le premier mur beaucoup trop long à défendre, puis le second. Le désespoir commence à s’emparer des défenseurs. Drus a une soixantaine d’années, tous les soirs il a besoin de repos et de massages pour pouvoir récupérer de sa fatigue. Son organisme est usé et ne récupère plus aussi bien. Les archers de Flécheur ont promis de rester jusqu’au mur 3 avant de s’en aller. Les trente sont des guerriers redoutables qui communiquent par l’esprit, ils ont tué de nombreux Nadirs mais les premiers prêtres ont commencé à tomber. La horde Nadir est innombrable. Malgré la mort de milliers d’entre eux, il y en a toujours d’autres qui arrivent.


 

Pendant plusieurs années, j’avais arrêté de lire de la Fantasy, deux auteurs m’y ont ramené à l’époque : Glen Cook avec la Compagnie Noire et David Gemmell avec Legend.

L’auteur avoue s’être basé sur Alamo pour écrire son roman et on peut certes y voir quelques similitudes : des hommes qui se battent à 1 contre 50, des petites troupes disparates mais solides qui rejoignent la forteresse : (Pour Alamo : Jim Bowie et ses hommes, Davy Crocket et ses compagnons, quelques défenseurs du Texas qui amenèrent un canon de gros calibres – Pour Dros Delnoch : Regnak, « Les Trente », Druss, la Légion).

Il y a néanmoins quelques différences, notamment le fait que la forteresse n’est pas encerclée, les défenseurs pourraient partir à n’importe quel moment ou l’utilisation de la magie sous différentes formes.

Et puis finalement, il y a cette forteresse qui quelque part est le véritable héros de ce roman ? Une forteresse dont chacun des murs porte un nom :

Le premier mur : Eldibar, le mur de l’exultation : on y affronte l’ennemi pour la première fois, et on s’aperçoit qu’il n’est qu’un homme.

Le deuxième mur : Musif, le mur de l’angoisse : si on n’a pas réussi à tenir le premier mur, pourquoi réussirait-on à tenir le second ?

Le troisième mur : Kania, le mur du nouvel espoir : il est tenu par les survivants des deux premiers et est moins grand à défendre.

Le quatrième mur : Sumitos, le mur du désespoir : on est fatigué, on se bat par instinct, mécaniquement.

Le cinquième mur : Valteri, le mur de la sérénité : on y admet l’inévitabilité de sa mort, et on se serre les coudes pour faire face à l’ennemi

Le sixième mur : Geddon,  le mur de la mort

Cette forteresse où certains révèleront leur courage ou leur qualités de commandement, une forteresse entre les murs de laquelle certains mourront ou vivront héros ou des inconnus, nobles ou inconnus.

Légende est un excellent roman de divertissement. La grande originalité du cycle de Drenaï vient du fait que le premier roman clôture le cycle. Certains des éléments qui seront développés par la suite n’apparaissent donc ici qu’assez faiblement (Je pense notamment aux « trente » dont les pouvoirs seront bien mieux décrits par la suite ainsi que leurs combats contre les forces démoniaques ou à la relation très spéciale entre Druss et Snaga).

Les personnages sont très marquants, qu’il s’agisse de personnages avec un charisme puissant comme Druss ou de personnages qui évoluent au cours du récit. On a des personnages qui appartiennent à toutes les classes sociales, ce qui permet de voir plus d’aspects de la société Drenaï. L’auteur ne fait pas non plus abstraction du côté sombre des combats, il ne nous épargne pas les aspects les plus sanglants du combat et cela renforce le réalisme.

En résumé, un excellent roman qui s’il n’est pas exempt de défauts, en attirera plus d’un vers ce cycle des Drenaïs. Je ne saurais que conseiller de commencer la lecture de Gemmell par Légende.

 

Ma note personnelle: 17/20
Légende – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Published in: on 23 décembre 2016 at 17 h 40 min  Comments (1)  
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Reaper’s Gale – Steven ERIKSON

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L’empire de Lether a assimilé ses conquérants. Certes l’empereur Tiste Edur Rhulad Sengar règne mais il est fou et tous ses conseillers Tiste Edur ont été éloignés. Les Letherii ont isolé efficacement l’empereur et gouvernent en son nom. Ils utilisent les Tiste Edur comme troupes de choc et ils en ont certes besoin parce que l’empire craque de toutes parts : des révoltes internes (certaines tribus battues et assimilées par l’empire de Lether se rebellent), des tribus voisines attaquent les frontières de l’empire) et une crise monétaire (Tehol Beddict et son acolyte Bugg font disparaître la monnaie de l’empire et ont créé une telle dette que lorsqu’ils se déclareront en faillite c’est tout le système économique qui risque de s’écrouler)

Pendant ce temps, les champions ramenés à Letheras attendent leur tour d’affronter l’empereur fou, chaque mort semble renforcer celui-ci mais il y a parmi les champions Karsa Orlong et Icarium. Si la confrontation avec Karsa s’annonce épique, celle qui devrait amener Icarium face à Rhulad pourrait détruire Lether.

Une autre intrigue concerne la vengeance de Silchas Ruin, qui réussit à emprisonner l’âme de Scabandari dans un nouvel Azath, Menandore, Sheltatha Lore et Sukhul Ankhadu.

Et pendant ce temps, l’adjointe Tavore a débarqué ses marines pour semer le désordre, la confusion et  tuer autant de Tiste Edur que possible afin de provoquer une révolte chez les Letherii (Tavore ignire que ce sont les Letherii qui gouvernent et non les Tiste Edur), les marines parviennent à se frayer un chemin jusqu’à la capitale malgré des pertes sérieuses. Leur utilisation des munitions moranth et leurs mages leur permettant de survivre en dépit de leur infériorité numérique. Alors que les marines affrontent une armée Letherii, le restant des forces de Tavore débarquent à proximité et affronte une deuxième armée Letherii.


Un bon volume qui rajoute beaucoup d’infos à la série, notamment en ce qui concerne les dragons, les anciens dieux, Karsa et Icarium notamment.

On y retrouve avec plaisir le duo Tehol Beddict et Bugg qui rajoute toujours une note humoristique dans une saga au demeurant fort sombre. Sinon la recette est toujours la même, l’auteur fait monter la tension jusqu’à une scène épique que j’ai cette fois trouvé un peu moins réussie, n’ayant pas pu créer d’empathie avec le personnage au centre de cette scène.

Ma note personnelle: 17/20
Reaper’s Gale – Steven Erikson
1260 pages.

 

 

The Bonehunters – Steven ERIKSON

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Léoman des Fléaux s’était échappé à la fin de « House of Chains ». Poursuivi par l’Adjointe Tavore Paran et la quatorzième armée Malazéenne, il s’est réfugié dans Y’Ghatan, une ville que les Malazéens connaissent bien puisque sa conquête leur avait coûté très cher. Et cette fois encore, la prise d’Y’Ghatan va être très coûteuse en vies humaines. Alors que la crème de la quatorzième armée (les Marines et quelques unes des meilleures unités) est entrée dans la ville, Léoman y met le feu. Or, les entrepots de la ville étaient remplis d’huile que Léoman et ses fidèles avaient dissimulé dans les murs-mêmes des habitations. Toute la ville s’embrase et un tourbillon de feu se crée qui va donner naissance à un élémentaire de feu qui va consumer la cité.

Léoman des Fléaux réussit encore une fois à s’enfuir en laissant quasi-totalité de ses fidèles périr dans l’incendie. La quatorzième armée se retire vers la côte pour revenir à Unta, la capitale de l’empire, armée défaite malgré la victoire parce qu’elle a perdu l’épine dorsale de son armée, la grande majorité des vétérans. Ce que tous ignorent, c’est que ces vétérans ont pu deviner ce qui allait se produire et ont réussi à pénétrer dans les profondeurs d’Y’Ghatan, les anciennes villes qui avaient été recouvertes l’une après l’autre par les nouvelles versions d’Y’Ghatan. Ils ont réussi à trouver un chemin souterrain qui leur a permis de sortir à l’extérieur des murailles.

Sortis de l’enfer d’Yghatan, l’un des vétérans ramasse des ossements et les porte sur lui comme Talisman, il est bientôt imité par les autres vétérans de telle sorte que lorsque les survivants rejoignent l’armée, celle-ci voit arriver un groupe d’hommes portant des tas de talismans en os et ceci leur vaudra leur nom de Bonehunters (chasseurs d’os).

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Difficile de résumer les nombreuses intrigues qui jalonnent ce tome, tellement il y en a. L’intrigue résumée ci-dessus ne couvre que le début du roman. La quatorzième armée reprendra la mer pour Unta mais l’adjointe refusera de débarquer ses troupes parce que la capitale est au bord de l’explosion, des rumeurs circulent sur  la « trahison de Coltaine » et la populace demande la tête de tous les wickans à bord des navires. De plus Mallick Rel et Korbolo Dom que la quatorzième armée avaie combattu dans les sept cités sont maintenant de proches conseillers de l’impératrice Laseen. La guerre civile est inévitable.

De nombreux personnages (Dieux, ascendants, rois, mages, prêtres, assassins, guerriers, maître du deck… ) de toutes races, croisés dans les tomes précédents réapparaissent, se rencontrent, discutent ou se combattent… Certains restent sur le carreau, d’autres font preuve de pouvoirs jusqu’ici inconnus ou se révèlent sous leur véritable forme.

D’habitude, les romans de cette série mènent tous vers une scène culminante. Ici on a plusieurs scènes époustouflantes et c’est encore un tome exceptionnel qui s’offre à nous.

Ma note personnelle: 19/20
The Bonehunters – Steven Erikson
1230 pages.

Memories of Ice(Non traduit) – Steven ERIKSON

Est-ce que j’ai déjà dit que cet auteur était génial? Bon ben je le répète alors.

Ce troisième tome est aussi époustouflant que les précédents.

Face à la menace du Panion Domin, les ennemis d’hier sont contraints de s’allier. ceci nous permet de faire connaissance de personnages qui n’étaient qu’évoqués dans le premier tome comme Caladan Brood.

Nous retrouvons aussi une bonne partie des personnages du premier tome comme les bruleurs de pont, Kruppe, Murilio, Toc le Jeune…

Le roman est centré sur le siège et l’attaque de la ville de Capustan par les forces du Panion Domin. Capustan est défendue principalement par une unité de mercenaires les « Grey Swords ». Nous suivons les débats et conflits internes dans la ville entre ceux qui veulent se rendre et ceux qui préfèrent combattre jusqu’à la mort. Pendant que l’es armées réunies de Dujek et de Caladan Brood se portent au secours de Capustan, d’autres personnages ont déclaré une guerre personnelle au Pannion Domin.

Nous apprenons également que les T’lan Imass se rassemblent pour répondre à l’appel d’une prophétesse.

L’un des points forts de Steven Erikson est de nous dépeindre des personnages qui ont une forte personnalité. C’est encore une fois le cas dans ce 3ème roman, plusieurs des offciers des « Grey Swords », mais surtout Bauchelain et Korbal Broach qui ont eu droit à un volume reprenant leurs aventures:

http://www.amazon.fr/Bauchelain-Korbal-Broach-Novels-Malazan/dp/0765324229/ref=sr_1_11?ie=UTF8&s=english-books&qid=1292666329&sr=1-11

Ce volume se termine, comme le deuxième par des scènes très fortes qui marqueront les lecteurs.

Ma note personnelle: 19/20

Gardens of The Moon(Les Jardins de la lune) – Steven ERIKSON

   

Ce premier tome nous entraîne à la suite du sergent Whiskeyjack et de son escouade de brûleurs de ponts (bridgeburners). Nos « héros »(Outre Whiskeyjack, on compte Kalam l’assassin, Maillet le médecin, Ben le Vif le magicien, Hedge et Picker les sapeurs…) faisaient partie d’une unité d’élite de l’empire malazéen, unité qui a été décimée pendant le siège de Pale, suite à une trahison. Apparemment, quelqu’un de haut placé désire éliminer des personnes qui deviennent trop populaires dont leur général. Alors qu’ils devraient être envoyés en repos, ils sont envoyés dans une mission tout aussi dangereuse que l’attaque de Pale.

Les brûleurs de ponts sont chargés d’infiltrer Darujhistan, la dernière des cités libres de Genabackis et de préparer l’attaque des troupes de l’Empire.

Mais qui veut donc la mort des brûleurs de pont et quelles sont les forces qui se sont mises en action pour aider ou pour neutraliser les malazéens. C’est ce que vous découvrirez dans ce premier tome. Guerriers, Assassins, mages, médecins, voleurs, dragons, morts-vivants… vous attendent

Voir aussi l’article sur Elbakin.net: http://www.elbakin.net/fantasy/cycle/le-livre-malazeen-des-glorieux-defunts/les-jardins-de-la-lune-299

Ma note personelle: 19/20

Deadhouse Gates(Les portes de la maison des morts) – Steven ERIKSON

Ce deuxième tome nous  emmène sur le continent des sept cités où la révolte contre l’envahisseur malazéen gronde.

La prophétesse Sha’ik et ses fidèles préparent le Tourbillon, la guerre sainte contre l’occupant avec l’aide d’anciens « bruleurs de ponts » .

Le général Coltaine entreprend d’évacuer la ville de Hissar avant que les rebelles ne la détruisent et ne massacrent sa population. Nous suivons alors l’exode de toute une ville, escortée par les troupes de Coltaine sur des centaines de kilomètres et celà alors qu’ils sont harcelés par plusieurs armées rebelles.

Pendant ce temps Kalam a entrepris une mission toute simples: assassiner l’impératrice Laseen, ce qui l’amènera a affronter ses collègues de la « Griffe ».

Un déroulement parallèle nous fait également suivre les mésaventures de Feliseen, la soeur du Capitaine Paran. D’abord fragile, elle survivra à son séjour comme esclave dans les mines d’Ottataral pour en ressortir plus forte.

Dans ce deuxième tome, Erikson nous entraîne encore une fois dans une aventure épique. Difficile de dire lequel des deux est le meilleur parce que l’histoire de ce tome est totalement différente du premier. On en ressort à nouveau bluffé et certaines scènes resteront gravées dans vos mémoires.

Ma note personnelle: 19/20

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