Nous sommes en 2020, alors que la frontière entre le Mexique et les Etats ressemble au mur dressé par Israël pour s’isoler des palestiniens, le gouvernement des Etats Unis a autorisé le lancement d’un grand jeu télévisé: 200 candidats sont autorisé à entrer aux Etats Unis et ensuite le dernier à se faire prendre par la police gagne la fameuse carte verte, une villa à Beverly Hills et 100.000 dollars.
L’avantage pour les Etats Unis, c’est qu’en laissant cette possibilité attrayante pour le gagnant, la plupart des candidats à l’immigration se laissent tenter par le jeu et ne tentent plus de passer clandestinement et puis s’il y a des morts pendant le jeu, après tout, ils avaient signé un contrat…
Diego Ortega, jeune médecin décide de tenter sa chance parce que c’est la seule manière de rembourser les dettes que son père a contracté auprès d’un clan de gangsters mexicains. D’autres candidats sont là pour échapper à la misère ou pour la gloire, certains parce qu’ils veulent prouver qu’ils sont les meilleurs.
Le jeu est mis en scène, les photos des candidats sont diffusées en boucle à la télé et les spectateurs peuvent parier sur leur candidat, au début du jeu, les candidats peuvent essayer de s’emparer d’une des voitures et/ou d’une des cartes visa(avec une somme de )mises à leur disposition.
Diego Ortega s’associe avec un autre candidat, ensemble ils parviennent à s’emparer d’une carte et d’une voiture. Mais jusqu’à quel point peut-il faire confiance à son associé puisqu’il ne peut y avoir qu’un gagnant.
Et puis, si derrière ce jeu se cachait d’autres enjeux? Si tout cela avait été monté dans un but bien précis?
Sous des dehors de roman d’action léger, le dos au mur dénonce le voyeurisme télévisuel (on ne peut s’empêcher de penser au « Prix du danger » de Robert Sheckley), le racisme, les problèmes liés à l’immigration mexicaine, les préjugés…
Christophe Lambert ne fait cependant pas dans l’angélisme ou dans le manichéisme. Il n’y a pas d’un côté les bons mexicains pauvres et de l’autre les méchants riches américains. Non, on retrouve à peu près tout l’éventail de part et d’autres, il y a autant de gens biens et de crapules de part et d’autres de la frontière.
En résumé un roman divertissant qui pousse à réfléchir sans en avoir l’air.
Ma note personnelle : 15/20
Christophe Lambert – Le dos au mur
Editions Pocket
244 pages