
28 Avril 1912 – Le préfet Lépine est au sommet de sa gloire, il vient d’abattre Bonnot alors que celui-ci tentait de s’échapper en ballon fusée.
Novembre 1916, en pleine guerre mondiale, l’ex-préfet, Lépine, âgé de 70 ans est rappelé de sa retraite par Clémenceau pour enquêter sur la disparition mystérieuse de plusieurs savants de premier plan. Alors qu’il se sent fatigué et quelque peu relégué au second plan dans un commissariat de quartier, il ne sait pas encore que cette enquête va l’entrainer au bout du monde et lui redonner le goût à la vie et à l’amour. Car les événements vont se précipiter : la mort de plusieurs enquêteurs, la découverte d’un sous-marin propulsé par une énergie mystérieuse et guidé par un automate qui utilise une bande trouée pour se diriger, un peu à la manière des pianos mécaniques, l’enlèvement de Léontine de Laroche, la première femme pilote d’aérostat (et dont Louis est tombé follement amoureux) par Bonnot (enfin par un Bonnot zombifié) sont quelques uns des événements qui vont entraîner Louis Lépine de France en Inde, au Népal puis de retour vers la Suisse avant de rencontrer un ennemi d’une puissance colossale au-dessus des tranchées d’Ypres.
Et si l’automobile n’avait jamais été inventée? Voilà l’un des thèmes principaux de cette Uchronie où Nicolas Lebreton nous emmène. L’auteur a su créer un monde tout à fait original où la plupart des déplacements et transport se font par la voie des airs. Ce mode de transport a donc façonné les villes de telle sorte que les logements disposent d’embarcadères et de passerelles qui permettent aux habitants d’embarquer et de parquer les dirigeables. Car les rues des cités sont remplies d’aérostats de toutes tailles qui circulent au-dessus des rues ou plus haut dans le ciel, cela va de l’aérostats d’une personne aux ballons de transport. Les passagers des aérostats portent des harnais -, ce qui permet par exemple aux conducteurs d’aéro-taxis de les haler en leur lançant des grappins que les passagers attachent à leurs harnais…
Ceci ne sont que quelques unes des innombrables idées qui se retrouvent dans ce roman. Je pourrais encore citer par exemple, le fait que le préfet Lépine utilise des objets basés sur les inventions qui ont été présentées au fameux concours qui porte son nom…
Si cet ouvrage est remarquable au niveau de ses idées, il ne m’a cependant pas captivé comme j’aurais aimé l’être. Il y a des livres que j’ai du mal à déposer tellement je suis pris par le récit. Ici, il y a certes, énormément d’inventivité et un grand nombre (trop grand ?) de mystères, mais c’est peut-être ce qui nuit à la continuité du récit. A force de multiplier les personnages, les puissances et les forces en présence (allemands, anglais, français, Société de Thulé, Ordre Noir, Shangri-La, le Vril, l’énergie noire, Aleister CROWLEY, Alexandra DAVID NEEL…) , l’auteur doit donner beaucoup d’explications et de descriptions qui prennent peut-être le pas sur le récit .
En conclusion, un début encourageant pour cette série Steampunk qui devrait adopter un nouveau rythme maintenant que l’essentiel du décor est planté.
Une mention spéciale pour l’idée des Œufs Noirs et pour avoir enfin un auteur qui donne une explication plausible à l’existence de morts réanimés.
Ma note personnelle: 15/20
Les Âmes envolées – Nicolas Lebreton
Les moutons électriques – 321 pages.
Pour d’autres avis:
Dionysos (Le Bibliocosme)
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