Waylander – David GEMMEL

Waylander

Le Roi Niallad de Drenaï a été assassiné sur ordre de Kaem, un général Vagrian et voici que les Vagrians déferlent sur Drenaï affaiblie par les coupes que ce même roi avait imposé à son armée. Niallad était convaincu que les Vagrians se montraient agressifs à cause de la puissance de l’armée Drenaï et il pensait apporter la paix en désarmant.

Les Vagrians, non contents de s’appuyer sur une armée très bien entrainée et forte de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, peuvent aussi compter sur l’appui de la confrérie noire, des tueurs au service du chaos qui utilisent des herbes pour obtenir le pouvoir de contrôler les esprits et pousser leurs ennemis à faire des choses contre leur gré (telles que se frapper voir se tuer ou ouvrir la porte d’une forteresse…). La confrérie noire a entrepris d’éliminer systématiquement tous les prêtres de la source, une religion pacifique qui prône le respect de la vie car toute vie est originaire de la source.

L’assassin du Roi, Waylander(un ancien officier drenaï qui est devenu tueur à gage après que sa femme et ses filles aient été assassinés par des brigands, a été trahi par Kaem et ce dernier a envoyé des tueurs pour l’éliminer. Alors qu’il fuit les tueurs de Kaem, Waylander se fait voler son cheval. Il retrouve les voleurs en train de torturer un prêtre de la source et, en tuant les voleurs, il sauve involontairement la vie du prêtre Dardalion. Ce prêtre est un mystique qui dispose de pouvoirs psychiques lui permettant de s’évader de son corps pour aller voir ce qui se passe parfois à de très grandes distances. Lors d’un de ces voyages mystiques, Dardalion ne parvient pas à rentrer dans son corps et Waylander le réveille en lui faisant boire de son sang. Désormais profondément modifié par le contact avec le sang de Waylander, Dardalion décide d’affronter les serviteurs du chaos et de regrouper autour de lui d’autres prêtres mystiques prêt à se battre. En tout, ils seront trente (Voir l’ordre des Trente dans Légende).

Le royaume de Drenaï ne peut plus compter que sur quelques milliers d’hommes et deux généraux: Karnak une force de la nature, ambitieux mais meneur d’hommes extraordinaire n’hésitant jamais à se jeter au cœur de la bataille et Egel, le meilleur tacticien des deux.

Alors que Karnak se rend à la forteresse de Dros Purdol pour en organiser la résistance et bloquer une grande partie de l’armée vagrianne, Egel rassemble une armée pour venir au secours de Dros Purdol mais pour qu’Egel parvienne à redonner du courage aux drenaïs, il faut retrouver un symbole, l’armure de bronze du roi Orien, le père de Niallad. Or cette armure a été cachée en plein territoire Nadir (voir Légende) et il est impossible d’y envoyer une troupe nombreuse la récupérer.

Par contre un homme seul pourrait  y arriver et cet homme n’est nul autre que Waylander, l’assassin du roi. Waylander se lance donc dans une quête impossible, toujours poursuivi par les assassins de Kaem, la confrérie noire et des créatures monstrueuses, fusion de guerrier nadirs et d’animaux qu’un prêtre nadir a créé pour tuer Waylander.

Pendant que Waylander part en quête de l’armure de Bronze, Dardalion et l’ordre des Trente rejoignent Dros Purdol pour aider les défenseurs contre les attaques de la confrérie noire.

Voici Waylander, le deuxième « héro » de la série Drenaï qui vient rejoindre Druss. Sans être l’exact anti-thèse de Druss, Waylander en est quand même assez éloigné. Druss était un héro affrontant l’ennemi de face avec sa redoutable hache Snaga tandis que Waylander l’assassin préfère abattre ses ennemis à distance, que ce soit avec son arbalète à deux coups ou avec ses couteaux. Ce qu’ils ont en commun, c’est la perte de leur famille et la recherche des assassins. Après cette vengeance, Druss est devenu un guerrier mettant son talent au service de Drenaï tandis que Waylander est devenu tueur à gage.

Ce qui va transformer Waylander, c’est la rencontre avec le prêtre de la source nommé Dardalion, c’est d’ailleurs une rencontre qui va transformer les deux hommes: Waylander va retrouver une cause juste pour laquelle utiliser ses talents, Dardalion lui va quitter la voie pacifique qui était la sienne jusque là pour défendre les innocents contre le chaos même si le prix à payer est très lourd pour son âme. On retrouve ici un des thèmes récurrents dans l’œuvre de Gemmel à savoir que devant le mal absolu, on ne peut pas se contenter de tendre l’autre joue parce que l’ennemi va vous arracher la tête…

Plus encore que dans légende on retrouve le côté « Alamo », Dros Delnoch était une succession de murs, il était possible de quitter la forteresse par l’arrière. Dros Purdol est complètement encerclée (si ce n’est un passage secret ce qui ferait plutôt penser au défilé des Thermpyles).

Il y a aussi un passage dans l’un des deux livres qui fait penser aux sept mercenaires, lorsqu’un des guerriers avoue son mépris pour les paysans et que son compagnon de combats lui répond que ce sont les paysans qui sont véritablement courageux à travailler la terre et élever leurs familles dans des conditions si difficiles et à la merci des bandits.

Waylander est un héro complexe et une addition très importante au cycle de Drenaï, même si on peut deviner les fils de l’histoire, Gemmel maîtrise parfaitement sa narration et ses dialogues ce qui fait que l’on ne s’ennuie jamais à la lecture de ce roman.

Ma note personnelle: 17/20
Légende – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Published in: on 3 novembre 2017 at 16 h 37 min  Comments (2)  
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Le roi sur le seuil – David GEMMELL

 

Le roi sur le seuil

Le récit raconté dans ce roman se déroule environ un siècle après les événements décrits dans « Légende » à savoir l’assaut de la forteresse de Dros Delnoch (défendue notamment par Regnak et Druss) par les Nadirs d’Ulric. Alors que le tyran Ceska règne désormais sur Drenaï avec l’aide des Templiers Noirs et des Unis.

Les Templiers Noirs sont les ennemis des trente, ils détournent l’énergie de la source à des fins maléfiques pour dominer les autres humains et leur infliger la souffrance et/ou la mort. Tandis que les Unis sont des créatures, fusions entre des être humains et des animaux. Cette fusion a été rendue possible grâce à une machine retrouvées dans d’anciennes ruines mais la part bestiale a pris le dessus sur la part humaine et ce sont de véritables machines de guerre souvent hautes de 2m50 à 3m et dotées de la force et de la rapidité de l’animal avec lequel l’humain a été fusionné.

Lorsque le Dragon, l’unité d’élite Drenaï s’est révoltée contre Ceska, leur chef Tenaka Khan surnommé « Danse-Lames » pour son habileté au combat), terrassé de chagrin par la mort de son épouse a refusé de se joindre à la rébellion. Le Dragon a été écrasé par les Unis et seuls quelques guerriers de cette unité ont survécu.

Rencontrant par hasard Ananaïs, un de ses vieux compagnons, Tenaka Khan se rend compte du désastre que signifie le règne de Ceska. Il décide de se mettre en route pour défaire le tyran mais il est peut-être déjà trop tard. Tenaka Khan parvient à regrouper quelques compagnons ainsi que les trente (qui ont accueilli Decado, un autre survivant du Dragon et guerrier invaincu). Il décide d’affronter les troupes de Ceska parties affronter une des dernières révoltes montagnarde.

Nettement dominé en nombre et en qualité, Tenaka dispose certes de l’aide de quelques guerriers d’élite et des trente mais en face, il y a des soldats aguerris, les Templiers Noirs (qui compteraient environ 600 disciples et plusieurs dizaines d’Unis.

L’espoir paraît bien faible pour Tenaka à moins qu’il ne puisse obtenir l’aide de l’ennemi héréditaire des Drenaï: les Nadirs. Tenaka succombera t-il à sa partie Nadir ou restera t-il fidèles aux Drenaï.


Ce deuxième roman de David Gemmell suit le premier (Légende) à la fois dans l’ordre d’écriture et dans l’ordre chronologique (8ème alors que Légende est le 7ème )dans l’ordre chronologique du cycle Drenaï.

On y retrouve un peu les mêmes éléments: une histoire d’amour sans espoir apparent, la défense héroïque et même désespérée d’un site face à un ennemi qui vous surclasse à tous points de vue, le questionnement face à un combat sans espoir…

David Gemmell développait là un peu plus son monde avant de s’engager dans des préquelles qui allaient nous amener d’autres héros aussi intéressants voir plus (mais j’y reviendrai lors de ma relecture de Waylander).

J’avais déjà lu ce roman en anglais bien avant sa traduction en français et je dois dire que je ne me souvenais pas de grand chose. Tenaka Khan ne m’était pas resté en mémoire sans doute parce que ontrairement à Druss ou Waylander, il n’apparaissait que dans ce roman et pourtant, ce sang-mêlé tiraillé entre ses loyautés opposées fournit à  ce récit un héro de poids. S’il n’a pas la carrure des deux héros principaux de la saga, il n’en est pas moins un guerrier redoutable qui a sa place dans la série.

En bref, un roman solide qui nous présente un personnage important dans la saga Drenaï et de nouvelles informations sur les trente notamment.

Ma note personnelle: 17/20
Le roi sur le seuil – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Bilan 2016 et planning 2017

De peur que les ténèbres_0001   ob_bda7b6_lord-stranleigh-en-amerique

Une année 2016 qui aura vu une diminution du nombre de visites sur mon blog, sans doute due en partie à des périodes où j’ai quelque peu délaissé celui-ci et aux événements terroristes.

Les projets 2016 ont été plus ou moins bien suivi (à l’exception de la suite de 1946 que je remets en projet pour cette année.

Pour 2017, on retrouvera sur ce blog de l’Uchronie bien sûr avec notamment les suites de séries entamées : Red Gambit (tome 8), Armaggedon’s song (prequel), Kirov (au moins le tome 6), WWIII 1946 (tome 2), 1632 (The Bavarian Crisis)  ainsi qu’une ou deux oeuvres « classiques » de l’uchronie (Dick, Sprague de Camp), du Steampunk, de la Fantasy (Mark Lawrence, Sanderson, Erikson, Scott Lynch, Gemmell), du Space Opera (E.EDoc Smith, David Weber), du Pulp (Edmond Hamilton) et bien entendu, du Baskerville!

J’espère aussi avoir plus de temps pour échanger avec mes collègues blogueurs.

Bonne année 2017 à tous!

Légende – David GEMMELL

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Pour la première fois, les guerriers barbares Nadir ont été unifié. Le seigneur de guerre Ulric a réussi a soumettre toutes les tribus sous son autorité. Il a rassemblé une armée de 500.000 hommes et s’apprête à envahir le territoire de Drenaï.

Face à lui, une forteresse :  Dros Delnoch qui barre le seul passage à travers les montagnes. Dros Delnoch une citadelle et ses six murs externes qui suffisamment défendus sont infranchissables. Dros Delnoch la citadelle des contes de Bronze.  Seulement voilà, le comte de Bronze est mourant, le dirigeant actuel de Drenaï, Abalayn n’a laissé pour défendre la passe que 10.000 hommes, pour la plupart des paysans conscrits sans expérience du combat, sous le commandement de son neveu Orrin lui aussi inexpérimenté dans les matières militaires.

Alors que la horde Nadir se rapproche avec ses milliers de cavaliers, ses chamans pratiquants une magie démoniaque et les engins de siège qui ont été fabriqués par l’ingénieur d’Ulric, un homme arrive à Dros Delnoch. Un homme ? Non une légende vivante : Druss. Druss a atteint de statut en réalisant des exploits incroyables. Selon certains, il aurait tenu seul une passe face aux Vagrians, les repoussants à chaque assaut avant de les mettre en déroute. Bien sûr, il y a de l’exagération dans les récits mais il n’en reste pas moins que c’est un Guerrier exceptionnel, un géant qui équipé de sa redoutable hache à deux mains Snaga est véritablement mortel. Personne n’a réussi à le vaincre en combat singulier. De plus Druss n’est pas venu seul, il a réussi à convaincre Flécheur, le chef des brigands qui hantent les forêts de Drenaï ainsi que 600 de ses hommes de venir aider à la défense de Dros Delnoch.

Druss se met aussitôt au travail, il organise la défense et l’entraînement de la garnison afin de la préparer à l’attaque. Pendant ce temps, Virae, la fille du Comte de Bronze a été envoyée chercher l’aide des « trente » des moines-guerriers qui combattent pour défendre la Source de toute vie. Elle reviendra à temps, avec « les trente » et Regnak, un guerrier berserk qui lui a sauvé la vie, pour assister à l’arrivée des Nadir.

Lorsque les Nadir arrivent, Drus, les trente, Rek, les paysans et les hommes de la légion (une unité de cavalerie, seule troupe entraînée) se battent comme des lions ils repoussent assaut après assaut, mais sont bientôt forcés d’abandonner le premier mur beaucoup trop long à défendre, puis le second. Le désespoir commence à s’emparer des défenseurs. Drus a une soixantaine d’années, tous les soirs il a besoin de repos et de massages pour pouvoir récupérer de sa fatigue. Son organisme est usé et ne récupère plus aussi bien. Les archers de Flécheur ont promis de rester jusqu’au mur 3 avant de s’en aller. Les trente sont des guerriers redoutables qui communiquent par l’esprit, ils ont tué de nombreux Nadirs mais les premiers prêtres ont commencé à tomber. La horde Nadir est innombrable. Malgré la mort de milliers d’entre eux, il y en a toujours d’autres qui arrivent.


 

Pendant plusieurs années, j’avais arrêté de lire de la Fantasy, deux auteurs m’y ont ramené à l’époque : Glen Cook avec la Compagnie Noire et David Gemmell avec Legend.

L’auteur avoue s’être basé sur Alamo pour écrire son roman et on peut certes y voir quelques similitudes : des hommes qui se battent à 1 contre 50, des petites troupes disparates mais solides qui rejoignent la forteresse : (Pour Alamo : Jim Bowie et ses hommes, Davy Crocket et ses compagnons, quelques défenseurs du Texas qui amenèrent un canon de gros calibres – Pour Dros Delnoch : Regnak, « Les Trente », Druss, la Légion).

Il y a néanmoins quelques différences, notamment le fait que la forteresse n’est pas encerclée, les défenseurs pourraient partir à n’importe quel moment ou l’utilisation de la magie sous différentes formes.

Et puis finalement, il y a cette forteresse qui quelque part est le véritable héros de ce roman ? Une forteresse dont chacun des murs porte un nom :

Le premier mur : Eldibar, le mur de l’exultation : on y affronte l’ennemi pour la première fois, et on s’aperçoit qu’il n’est qu’un homme.

Le deuxième mur : Musif, le mur de l’angoisse : si on n’a pas réussi à tenir le premier mur, pourquoi réussirait-on à tenir le second ?

Le troisième mur : Kania, le mur du nouvel espoir : il est tenu par les survivants des deux premiers et est moins grand à défendre.

Le quatrième mur : Sumitos, le mur du désespoir : on est fatigué, on se bat par instinct, mécaniquement.

Le cinquième mur : Valteri, le mur de la sérénité : on y admet l’inévitabilité de sa mort, et on se serre les coudes pour faire face à l’ennemi

Le sixième mur : Geddon,  le mur de la mort

Cette forteresse où certains révèleront leur courage ou leur qualités de commandement, une forteresse entre les murs de laquelle certains mourront ou vivront héros ou des inconnus, nobles ou inconnus.

Légende est un excellent roman de divertissement. La grande originalité du cycle de Drenaï vient du fait que le premier roman clôture le cycle. Certains des éléments qui seront développés par la suite n’apparaissent donc ici qu’assez faiblement (Je pense notamment aux « trente » dont les pouvoirs seront bien mieux décrits par la suite ainsi que leurs combats contre les forces démoniaques ou à la relation très spéciale entre Druss et Snaga).

Les personnages sont très marquants, qu’il s’agisse de personnages avec un charisme puissant comme Druss ou de personnages qui évoluent au cours du récit. On a des personnages qui appartiennent à toutes les classes sociales, ce qui permet de voir plus d’aspects de la société Drenaï. L’auteur ne fait pas non plus abstraction du côté sombre des combats, il ne nous épargne pas les aspects les plus sanglants du combat et cela renforce le réalisme.

En résumé, un excellent roman qui s’il n’est pas exempt de défauts, en attirera plus d’un vers ce cycle des Drenaïs. Je ne saurais que conseiller de commencer la lecture de Gemmell par Légende.

 

Ma note personnelle: 17/20
Légende – David GEMMELL
Edition Kindle

 

Published in: on 23 décembre 2016 at 17 h 40 min  Comments (1)  
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Le seigneur de l’arc d’argent (Troie T1) – David GEMMEL

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Le seigneur de l’Arc d’Argent est un roman dont l’action se déroule pendant les événements connus sous le nom de « Guerre de Troie ». David Gemmell réécrit le mythe troyen au travers des aventures de trois personnages :

Hélicon (pseudonyme pris par Énée pour voyager en méditerranée en laissant la couronne de Dardanie à son demi-frère), prince marchand et ami d’Ulysse roi d’Ithaque, poursuit les pirates mycéniens qui sévissent en Méditerranée.

Andromaque, princesse et prêtresse est envoyée à Troie par son père pour épouser Hector, le plus célèbre des fils de Priam, roi de Troie.

Argurios, un soldat de Mycène, compagnon d’Agamemnon, cherche Hélicon pour le tuer afin de venger ses camarades tués par ce dernier et qui découvrira au fil du temps que son roi, Agamemnon qu’il chérissait n’est pas le modèle d’honorabilité qu’il pensait.

Ce tome voit les premiers affrontements entre Mycéniens et Troyens (et leurs alliés puisque Hélicon est prince de Dardanie). Hector est parti avec un millier de cavaliers troyens pour aider les Hittites dans leur lutte contre les Egyptiens mais la ville de Troie compte sur ses hautes murailles et sa puissante armée pour impressionner tous ceux qui seraient tentés par ses richesses.

Alors qu’il fait escale sur une île, Helicon rencontre Argurios un célèbre guerrier mycénien qui se voit obligé de l’accompagner sur la route. Lorsqu’ils sont attaqués, Argurios par d’autres mycéniens, Argurios malgré sa haine se voit obligé de défendre Helicon pour respecter la loi de la route. Dès lors, il s’attire l’inimitié des autres Mycéniens.

 Helicon accepte d’amener Andromaque à Troie où elle doit épouser Hector. Pendant le voyage, Andromaque et Helicon tombent amoureux l’un de l’autre. Un amour impossible jusqu’au moment où l’on apprend qu’Hector aurait été tué par les Egyptiens.

Le roman se termine sur une tentative par les Mycéniens de s’emparer de la ville de Troie avec la complicité d’un des fils de Priam (là je n’en dirai pas plus, et vu que Priam a quelques dizaines de fils, je vous laisse chercher…).


Si certains personnages semblent conserver le statut que les récits mythologiques leur ont conféré tel Hector qui reste un grand héros ou Cassandre qui a des visions auxquelles personne ne croit, David Gemmel n’hésite pas à en maltraiter d’autres tel Priam qui est présenté comme un tyran qui n’hésite pas à assassiner ses propres fils pour les empêcher de lui prendre son trône, Anchise qui est présenté sous un bien mauvais jour par Hélicon/Enee qui semble le détester (alors que dans l’Iliade, il sauve son père, pauvre vieillard chenu, en le portant sur ses épaules hors de Troie en flammes) ou Agamemnon qui est présenté comme un roi prêt à tout pour arriver à ses fins

J’ai lu ce livre il  y a quelques semaines et j’ai relu ensuite « Légende », le 1er roman de David Gemmell (dont je ferai la chronique sous peu). Après avoir lu ces deux romans, je me suis dit que si le seigneur de l’Arc d’Argent était mieux écrit, le style de l’auteur s’étant affirmé, c’était cependant aux dépends de l’action. Légende est plus vivant, se lit plus facilement sans doute parce que les personnages sont moins fouillés, c’est un roman d’action efficace basé autour de quelques idées intéressantes que l’auteur a pu développer par la suite.

Ma note personnelle: 16/20
Le Seigneur de l’Arc d’Argent – David GEMMELL
Edition Kindle

La Dague et la Fortune T1 – Daniel HANOVER

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« Autrefois, les dragons régnaient sans partage sur le monde. Puis ils ont disparu de la surface de la Terre… et la magie avec eux. Les royaumes des hommes ont survécu, de même que les sanglantes intrigues de cour qui les animent. »

Ils ont laissé treize races à la surface du monde, races qui cohabitent assez pacifiquement, certaines d’entre-elles étant plus représentées dans certaines régions mais, dans l’ensemble, la race dominante est celle des « premiers-nés ». Les autres races semblent découler des premiers nés avec des caractéristiques qui semblent les préparer à des tâches spécifiques, comme les Jasurus qui sont couverts d’écailles et plutôt costauds, les Yemnus trapus et munis de défenses, Cinnae  très pâles et maigres. A noter que les croisements sont possibles du moins entre certaines races. Si les premiers nés semblent se considérer au-dessus des autres races, on ne trouve pas trace d’un véritable racisme. Le premier critère pour engager quelqu’un semble plutôt être son efficacité à accomplir la tâche.

Nous découvrons ce monde et les races qui le peuplent en suivant le destin de quatre personnages :

Cithrin, une demi-Cinnae a été chargée par son patron, le magister Imaniel d’évacuer les fonds de la branche  de Vanaï de la banque médéanne pour éviter que l’armée Antéane qui se rapproche de la ville ne s’en empare. Le banquier a dissimulé les fonds et les archives de la banque dans un chariot qui est rempli tapis, chariot qui voyagera au milieu d’une caravane en route pour Carse. Une fois arrivé là, Cithrin devra remettre ces fonds à la branche locale de la banque.

Marcus Wester est un ancien militaire de haut rang, reconverti dans l’escorte des caravanes. Afin de le garder à Vanaï, les gardes de la cité ont arrêté ses hommes sous prétexte d’une bagarre. Marcus n’a donc plus assez d’hommes pour assurer sa mission mais désireux de quitter la ville avant l’arrivée des troupes antéannes, il engage une troupe de comédiens pour remplacer ses hommes jetés en prison et jouer le rôle de gardes.

Geder Palliako est un jeune noble qui accompagne l’armée antéanne qui doit s’emparer de … Plus intéressé par les livres et par le passé que par son rôle dans l’invasion, peu porté sur les qualités martiales, il est la cible des sarcasmes et des mauvaises plaisanteries des autres nobles. A la suite d’intrigues de cour, il se voit confier la gestion de la ville de… ce qui finira par lui monter à la tête.

Dawson Kalliam est un noble conservateur qui perd peu à peu la confiance du roi pourtant ami de longue date. Il ne veut pas que la noblesse perde ses privilèges au profit des artisans et des paysans et s’oppose ainsi à d’autres nobles qui par leur alliance avec le peuple, cherchent à augmenter leur pouvoir sur le roi voire à le remplacer.


Premier roman d’une série en cinq tomes, « La Voie du Dragon » commence assez lentement. Certes on est dans un volume de mise en place mais le début manque néanmoins un peu de rythme ; ce travers disparaissant petit à petit.

L’univers semble vaste et est développé assez vaguement dans ce premier tome pour laisser une place au récit. Nous n’avons donc qu’une idée succincte de la géographie et des races au travers des aventures des personnages et de leurs discussions. L’auteur développera sans doute ce point dans les volumes suivant.

Les personnages ne sont pas tous aussi bien développé ce qui fait que j’ai ressenti un manque d’empathie pour les personnages principaux (sauf Cithrin, et encore, il m’a fallu atteindre la fin de ce tome pour m’y intéresser. A contrario, j’ai trouvé le personnage du chef de la troupe d’acteurs très intéressant.

Daniel Abraham/Hanover avoue lui-même qu’il a pris des éléments ici et là qui fonctionnaient bien en Fantasy ce qui explique l’impression que l’on peut ressentir d’un manque de nouveauté malgré un univers qui semble promettre beaucoup de choses. La plus grande originalité est de nous présenter un monde médiéval qui en est socialement presque au niveau de la révolution française de 1789.

En résumé un début de série intéressant, qui se laisse lire mais qui est loin du  niveau d’un roman de Sanderson

Ma note personnelle: 14/20
La Dague et la Fortune – La voie du Dragon
Pocket n° 7152
596 pages

Pour un interview de l’auteur sur cette série sur le site d’ActuSF

Ce qu’ils en pensent:

L’avis d’ Apophis

L’avis du Blog-O-Livre

L’avis d’Asavar sur Elbakin.net

Published in: on 6 décembre 2016 at 23 h 58 min  Comments (1)  
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La voie des Rois – Brandon SANDERSON

The Way of Kings La voie des rois

Roshar est un monde balayé par des tempêtes étranges qui ont bouleversé l’équilibre écologique de la planète au point que certains animaux et certaines plantent ont créé des mécanismes qui leur permettent de s’enfoncer dans le sol ou de rétracter les parties exposées de leurs individus. Les hommes n’ont pas cette chance et ils ont tout intérêt à s’abriter pendant les tempêtes s’ils ne veulent pas perdre la vie. Ces tempêtes transportent aussi une forme d’énergie qui est absorbée dans des gemmes. L’énergie contenue dans ces gemmes peut alors être utilisée pour façonner des objets voire des bâtiments, soigner des personnes, infuser de la puissance dans une épée ou une armure…

Jadis, il y avait sur ce monde des ordres de chevaliers qui combattaient des ennemi terribles dont on ne se souvient plus maintenant que comme des créatures mythiques. Ces chevaliers ont laissé en héritage leurs armes et leurs armures « magiques » qui sont portées par des nobles. Ces nobles ont notamment comme caractéristique d’avoir les yeux clairs.

A l’époque où se situe le récit, dix princes d’Alekhtar dirigent des armées qui combattent les Parshendi sur la plaine brisée. Ces princes sont là pour venger l’assassinat du roi des Alethi, Gavilar, par un assassin à la solde des Parshendi. Depuis 10 ans, ces princes dirigent chacun leur armée séparément sur la plaine brisée pour s’emparer des précieuses gemmes géantes qui y abondent, pour cela, ils doivent amener leur armées de plus en plus loin sur une plaine qui est creusée de nombreux fossés. Pour franchir ces fossés, ils ont créé des ponts mobiles que des esclaves portent jusqu’au lieu de combat, déposant les ponts puis les reprenant jusqu’au fossé suivant.

Depuis quelques temps, Dalinar Kholin, frère du roi assassiné Gavilar et commandant d’une des dix armées est assailli par des visions lors des tempêtes qui assaillent la plaine brisée. Ces visions lui montrent des images du passé et lui parlent d’un ennemi oublié qui pourrait revenir bientôt, les vois qu’entend Dalinar lui enjoignent d’unir les princes.

D’autres personnages apparaissent dans ce roman dont Kaladin, apprenti chirurgien auprès de son père, devenu soldat pour protéger son jeune frère mobilisé de force. Kaladin avait démontré de grande prouesses en tant que soldat, parvenant même à tuer un noble ennemi vêtu d’une armure magique mais il a été trahi par un noble Alethi qui en a fait un esclave pour s’emparer de l’armure. Passant de maître en maître, Kaladin est finalement vendu à l’un des princes Alethi qui en fait un porteur de pont.


Ce premier roman d’une série prévue en dix tomes (le 3ème est prévu en anglais pour la fin 2017) montre déjà les prémices d’une oeuvre immense, ce premier tome faisant à lui seul 1250 pages. L’univers créé par Sanderson est encore une fois fouillé et cohérent avec un système de magie novateur et très riche. On comprend dès lors qu’il lui faudra un très long développement pour en fouiller toute la diversité. Bien entendu ce premier tome est une longue introduction, il souffre donc un peu de longueurs par moment mais il y a énormément de choses à découvrir et il peut donc être normal d’avancer à petits pas pour ne pas noyer le lecteur.

Pour ce qui est du système de magie ou des Chevaliers Radieux, il sont en grande partie oubliés sauf par les érudits qui étudient dans les grandes bibliothèques ce qui fait que le lecteur apprend en même temps que les personnages redécouvrent certaines pratiques.

Un très bon début pour une oeuvre qui promet d’être épique.

Ma note personnelle: 17/20
La Voie des Rois (The way of Kings) – Brandon SANDERSON
Version Kindle

Reaper’s Gale – Steven ERIKSON

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L’empire de Lether a assimilé ses conquérants. Certes l’empereur Tiste Edur Rhulad Sengar règne mais il est fou et tous ses conseillers Tiste Edur ont été éloignés. Les Letherii ont isolé efficacement l’empereur et gouvernent en son nom. Ils utilisent les Tiste Edur comme troupes de choc et ils en ont certes besoin parce que l’empire craque de toutes parts : des révoltes internes (certaines tribus battues et assimilées par l’empire de Lether se rebellent), des tribus voisines attaquent les frontières de l’empire) et une crise monétaire (Tehol Beddict et son acolyte Bugg font disparaître la monnaie de l’empire et ont créé une telle dette que lorsqu’ils se déclareront en faillite c’est tout le système économique qui risque de s’écrouler)

Pendant ce temps, les champions ramenés à Letheras attendent leur tour d’affronter l’empereur fou, chaque mort semble renforcer celui-ci mais il y a parmi les champions Karsa Orlong et Icarium. Si la confrontation avec Karsa s’annonce épique, celle qui devrait amener Icarium face à Rhulad pourrait détruire Lether.

Une autre intrigue concerne la vengeance de Silchas Ruin, qui réussit à emprisonner l’âme de Scabandari dans un nouvel Azath, Menandore, Sheltatha Lore et Sukhul Ankhadu.

Et pendant ce temps, l’adjointe Tavore a débarqué ses marines pour semer le désordre, la confusion et  tuer autant de Tiste Edur que possible afin de provoquer une révolte chez les Letherii (Tavore ignire que ce sont les Letherii qui gouvernent et non les Tiste Edur), les marines parviennent à se frayer un chemin jusqu’à la capitale malgré des pertes sérieuses. Leur utilisation des munitions moranth et leurs mages leur permettant de survivre en dépit de leur infériorité numérique. Alors que les marines affrontent une armée Letherii, le restant des forces de Tavore débarquent à proximité et affronte une deuxième armée Letherii.


Un bon volume qui rajoute beaucoup d’infos à la série, notamment en ce qui concerne les dragons, les anciens dieux, Karsa et Icarium notamment.

On y retrouve avec plaisir le duo Tehol Beddict et Bugg qui rajoute toujours une note humoristique dans une saga au demeurant fort sombre. Sinon la recette est toujours la même, l’auteur fait monter la tension jusqu’à une scène épique que j’ai cette fois trouvé un peu moins réussie, n’ayant pas pu créer d’empathie avec le personnage au centre de cette scène.

Ma note personnelle: 17/20
Reaper’s Gale – Steven Erikson
1260 pages.

 

 

Return of the Crimson Guard – Ian Cameron ESSLEMONT

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Et oui, la fameuse “Crimson Guard” est de retour. Répondant à un mystérieux appel, ils surgissent des quatre coins du monde, se libérant parfois de siècles d’emprisonnement… de siècles  me direz-vous. C’est qu’en lisant ce livre on apprend qu’un groupe d’environ 600 membre de la « Crimson Guard a prêté le serment de combattre l’empire malazéen jusqu’à la destruction de celui-ci. Apparemment, ce serment a été fait dans des circonstances particulières parce que ces 600 avowed (en français on devrait sans doute traduire cela par une périphrase du genre, ceux qui ont prêté le serment) sont devenus quasiment immortels. D’une part, ils vieillissent très lentement et d’autre part, il est quasiment impossible de les tuer physiquement (pour ceux qui ont lu la compagnie noire, c’est à peu près aussi difficile que de tuer « Le Boîteux » et là, ils sont 600…).

Pour donner une meilleure idée des possibilités des avoués, voici un exemple : Un groupe d’environ 70 avoués et quelques centaines de membres de la Crimson Guard pénètrent dans le port d’Unta (capitale de l’empire malazéen) et se dirige vers le palais de l’impératrice sans rencontrer d’opposition, il faut dire que l’empire est fortement affaibli par les rebellions et qu’il reste peu de troupes à Unta.  Les décisions de l’impératrice sont ouvertement critiquées, Mallick Rell et Korbolo Dom, hier ennemis de l’empire, sont aujourd’hui des personnages haut-placés de l’entourage de l’impératrice ce qui a netraîné une révolte d’une partie de l’armée. Le Haut-Mage Tayschrenn s’est enfermé dans sa tour et refuse de prendre position dans ce conflit.

Si l’entrée au palais était facile, la sortie est beaucoup plus ardue : les membres de la Crimson Guard sont assaillis par les milliers de membres des milices populaires d’Unta qui les criblent de carreaux d’arbalète et par les assassins de l’impératrice. On apprendra plus tard que seule une poignée d’avowed a été tuée alors que la moitié de la ville a été soufflée lors de l’explosion des munitions contenues dans l’arsenal pillé par la populace.

Après avoir écrasé la rébellion de la province de Quon Tali dont la plupart des généraux étaient d’anciens compagnons de Kellanved (l’empereur précédent), l’impératrice Laseen affronte la Crimson Guard. Cette confrontation dégénère de part l’ampleur des forces invoquées et il faudra l’intervention du Haut-Mage Tayschrenn pour éviter une catastrophe majeure.

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Un Roman capital dans la série parce qu’il nous apprend énormément d’information sur la Crimson Guard et sur les anciens compagnons de Kellanved mais qui est un ton en-dessous des romans d’Erikson. La plupart des romans de cette saga sont construits de la même façon : nous suivons différents petits groupes d’individus qui finissent par converger les uns vers les autres pour aboutir à une confrontation impressionnante. Si la confrontation finale est ici aussi épique, elle n’est cependant pas aussi marquante que la scène finale de Memories of Ice par exemple.

Ma note personnelle : 16/20
Return of The Crimson Guard – Ian Cameron ESSLEMONT
Bantam Books – 1050 pages

Premier sang (La première loi – livre 1) – Joe ABERCROMBIE

  

Le monde décrit dans ce roman a été créé par deux frères : Kanedias et Juvens. Juvens s’est entouré de disciples humains à qui il a enseigné la magie. Un jour, Kanedias, l’ainé des deux frères a tué Juvens son cadet. Les disciples de Juvens, fous de douleur et de colère et dirigés par Bayaz, le premier disciple, ont poursuivi Kanedias jusqu’à ce que celui-ci, aculé au sommet d’une tour, fasse une chute mortelle du haut d’une tour.

Au commencement du roman, l’union, une entité politique  qui a réussi à fédérer plusieurs provinces en un royaume assez large est menacée par les barbares du Nord dont toutes les tribus ont été unies par la force par Bethod et au Sud par l’empire de Gurkhul guidé en sous-main par un mystérieux prophète. Qui plus est, l’union est mûre pour tomber, elle est en pleine décadence, dirigée par un roi incapable et minée par la corruption. Les sénateurs de l’Union ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et se contrecarrent les uns les autres, rendant toute décision très difficile à prendre.

Seule une prophétie laisse un espoir à l’Union, celle-ci annonce le retour d’un personnage légendaire. Or voici que Bayaz, après plusieurs siècles, revient pour réclamer sa place au Conseil Restreint.

 

 

Je dois avouer que j’ai été un peu déçu, ce roman était accompagné d’une réputation flatteuse que je trouve un peu surfaite. Cette histoire d’un empire corrompu et menacé, apparemment condamné face aux puissances voisines n’est pas très novatrice. De même, la réunion d’une compagnie de personnages très différents les uns des autres vient de Tolkien, c’est dire. Ceci dit, ce n’est pas non plus un roman à jeter. Il reste très agréable à lire et son point fort reste pour l’instant ses personnages. Si tous ne sont pas très originaux (Bayaz faisant un peu penser à un mélange Gandalf et de Belgarath par exemple), ils sont cependant assez attachants

Les personnages les plus originaux pour l’instant, en dehors de l’inquisiteur Glotka (une véritable réussite ce personnage, ancien épéiste torturé par les Gurkhuls et dont le corps est une prison de souffrance continue) m’ont plutôt paru être des personnages secondaires (du moins dans ce premier tome, leur rôle deviendra peut-être plus important dans les tomes suivants) : frère Long Pied le voyageur, Ferro l’esclave évadée du pays Gurkhul et qui n’a qu’une idée en tête : la vengeance, Yulwei, un autre disciple de Juvens.

En résumé,  une mise en place un peu longue pour cette série prometteuse mais qui devrait trouver son rythme dans les tomes suivants (Un peu comme pour le seigneur des anneaux où je trouvais personnellement que le rythme s’accélérait à partir de la deuxième moitié du tome 2 pour devenir excellent dans le tome 3).

Ma note personnelle : 14/20
Premier sang (La Première Loi Livre 1)
Editions J’ai Lu N° 9685
701 pages

Published in: on 2 Mai 2012 at 5 h 08 min  Laissez un commentaire  
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