Les bas-fonds de Mesa – David WEBER & Eric Flint

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Pour bien comprendre ce roman, quelques explications sur la société mésane s’imposent. Il faut savoir que la colonisation de Mésa a été entreprise par des colons originaires de Beowulf dont les membres les plus influents étaient Leonard Deitweiler et sa famille. Ces colons avaient comme objectifs l’amélioration de la race humaine par les manipulations génétiques sans les freins que Beowulf avait imposé à ces recherches.

Dès lors, toute la théorie politique a été pensée pour que les lignées disposant du meilleur matériel génétique dominent la société mésane et règnent sur les autres colons, les colons disposant du plus mauvais patrimoine génétique ne pouvant occuper que des fonctions intermédiaires au mieux. Poussant la logique jusqu’au bout, ils ont créé des esclaves génétiques pour les servir, ces esclaves étant « fabriqués » pour des buts précis : travailleurs de force, esclaves de plaisirs… et n’ayant bien entendu aucun droit.

Au sommet de la pyramide se trouvent les dirigeants de l’Alignement Mésan, le gouvernement occulte de Mésa dirigé lui-même par la famille Deitweiler. Seule une petite partie (quelques milliers de personnes quand même) des membres de l’alignement est au courant du nom des dirigeants et des véritables buts de l’Alignement. Le gouvernement dirige l’ensemble de Mesa officiellement. On retrouve des citoyens disposant de tous les droits puis en dessous, des anciens esclaves affranchis : les cissecs qui sont cantonnés à une vie très difficile dans des bâtiments dont la qualité est inférieure en tous points à ceux des citoyens et qui vivent surtout de débrouillardise. Ensuite on trouve les esclaves génétiques qui n’ont bien entendu aucun droit.

Afin de dissimuler au maximum leurs activités, la famille Deitweiler a créé ce qu’elle appelle l’Oignon : plusieurs couches de camouflage qui leur permettent de se dissimuler au sein de la société mésane sans que personnes ne sache qui sont ces dirigeants occultes ni même qu’ils existent. Ainsi, le gouvernement mésan dirige officiellement la planète, la société Manpower Incorporated s’occupe du commerce des esclaves génétiques et d’autres organisations pour gérer le reste de leurs activités illégales.

Pour arriver à ses fins, l’alignement a cherché à détruire toute structure pouvant s’opposer à ses desseins en poussant les gouvernements les plus opposés aux manipulations génétiques à se faire la guerre d’où la guerre entre Manticore et Havre suivie de la Guerre entre la Ligue Solarienne et l’empire stellaire de Manticore.

 

Alors que le conflit entre Manticore et Havre s’est arrêté suite aux révélations des deux supers-Espions Anton Zilwicki et Victor Cachat, Manticore se prépare à l’assaut de la Flotte de la ligue solarienne. En effet, les responsables de la Ligue Solarienne pensent que l’alignement mésan n’est qu’une fable inventée par Manticore.

C’est pour cette raison que les deux espions décident de retourner sur Mésa afin de trouver des preuves irréfutables de l’existence de l’alignement. Malgré la publicité de leur dernière visite sur Mésa, ils pensent que c’est le dernier endroit où l’on s’attend à les voir débarquer.

Ayant réussi à débarquer sur Mésa, Victor et Anton découvrent assez rapidement que l’alignement Mésan a décidé de faire disparaître les preuves de son existence en provoquant de faux accidents ou des actes « terroristes » au cours desquels les membres de l’alignement auraient trouvé la mort. Et pour cela, tous les moyens sont bons et le nombre de victimes importe peu. Si les citoyens « normaux » de Mésa se retrouvent en pleine guerre civile avec leurs esclaves génétiques ou les Cissecs, descendants affranchis de ceux-ci, c’est tout bénéfice pour l’alignement.

Lorsque les dirigeants officiels de Mesa déclenchent une répression brutale sur les Cissecs, Victor et Anton décident d’agir. Anton retourne vers Manticore pour demander du secours tandis que Victor va tenter d’aider les Cissecs et pour cela, va devoir chercher de l’aide auprès des seules organisations cissecs en état de résister aux forces de l’ordre mésanes : les gangs des bas-fonds de Mésa.

Nos héros survivront-ils ?


 

Un roman qui permet de saisir un peu mieux la société Mésane mais qui ne fait pas avancer l’intrigue principale. Comme je l’ai déjà signalé je pense, le point fort de cette série est plutôt la partie « Space Opéra » que la partie espionnage. Je pense aussi que David Weber est un meilleur écrivain que son co-auteur.

Ce n’est encore une fois pas un grand roman avec une fin trop prévisible mais il doit être lu pour avoir une bonne compréhension de Mesa. A lire toutefois avant d’arriver au prochain Honor Harrington (Uncompromising Honor) sinon vous apprendrez ce qui s’est passé dans ce roman-ci.

Ma note personnelle : 14/20
Les bas-fonds de Mesa – David WEBER & Eric Flint
Editeur : L’Atalante

1634: The Baltic War – David WEBBER & Eric FLINT

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1634 fait suite aux évenements de 1633 et de « Ring of Fire ». Ce roman nous raconte comment l’Amiral Simpson vient lever le siège de Lubeck (où Gustave-Adolphe était encerclé par les Français et les Danois) avec sa flotte « d’Ironclads ». Ces Ironclads à qui il a fait remonter le cours de l’Elbe en franchissant tous les obstacles et en détruisant au passage la forteresse de la ville libre d’Hamburg qui entendait lui barrer le passage.

Mais pendant ce temps, les Français et les Danois ne restent pas inactifs: Grâce aux emplaires des encyclopédies que les américains possédaient, les français ont développé une carabine de cavalerie et l’ont produite en assez grand nombre pour équiper plusieurs milliers de cavaliers et les danois expérimentent des mines sous-marines et des torpilles montées au bout de galères.

Aussi ingénieux soient-ils, les Danois ne peuvent empêcher la destruction de la flotte qui faisait le siège de Lubeck et la cavalerie française ne peut intervenir à temps pour empêcher l’armée de siège d’être battue par les Suédois et les Américains.

D’autre part, la délégation Américaine qui était enfermée dans la tour de Londres est libérée par un commando dirigé par Harry Lefferts, qui fait également évader Crowmell et Sir Thomas Wentworth (ancien premier ministre renversé par un complot à la cour).


On retrouve dans ce récit l’efficacité dont est capable le duo Weber et Flint, un récit qui donne envie de continuer à lire, c’est fluide et intéressant et les combats sont crédibles.

Si on n’atteint pas le suspense de 1633, le récit avance et plusieurs pistes se développent pour les romans suivants de la série.

Pour le tome 1: 1632
Pour le tome 2: 1633

Voir aussi l’anthologie Ring of Fire ou plusieurs auteurs connus et des fans ont développé des éléments de cet univers dans des nouvelles qui sont parfois le point de départ d’une série de romans liés à l’univers de 1632.

Et la page que j’ai consacré à cette série: 1632-Verse

Ma note personnelle : 16/20
1633 –  Eric Flint et David Weber
Edition Kindle

L’avis d’Eumène de Cardie: 1634 – The Baltic War

L’ombre de la liberté – David WEBER

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Cinquième tome de la série parallèle Honorverse qui alterne les aventures du vice-amiral Michelle Henke (Comtesse du Pic d’Or, cousine germaine de l’impératrice Elizabeth commandant de la Xèmeforce…)et celles des supers-espions Victor Cachat et Anton Zilwicki, l’ombre de la liberté nous conte les événements qui se produisent dans l’amas de Talbot après l’opération Baie des huitres.

Profitant de la tyrannie exercée par les corporations de la Ligue Solarienne, soutenue par la flotte de la Sécurité des frontières, Mesa provoque des troubles sur de nombreux mondes de la Ligue en leur faisant croire qu’ils seront soutenus par l’empire stellaire de Manticore. Cette action de Mesa a pour but de créer un maximum de problèmes à la Ligue Solarienne afin de précipiter l’éclatement de celle-ci. L’implication des manticoriens est un bonus puisque les populations révoltées qui auront subi des pertes terribles sans voir venir les renforts manticoriens promis se détourneront de Manticore.

David Weber nous plonge donc au cœur des rebellions sur plusieurs planètes. Si ces rebellions sont normalement condamnées par la disproportion des forces en présence comme sur Loomis, la rébellion de Moebius réussit cependant lorsque des membres de la rébellion parviennent à prendre contact avec les  forces de l’amiral Henke. Celle-ci bien que surprise de découvrir que quelqu’un (et ce quelqu’un apparaît assez rapidement à l’état-major de Henke comme devant être Mesa), tente de mouiller Manticore, décide de réagir en venant au secours des rebelles mais aussi en éliminant les forces de répression dont le centre décisionnel se trouve sur Meyers, base principale de la Sécurité des frontières dans le secteur voisin de Madras. Cette dernière action aura pour résultat principal d’empêcher la Ligue d’écraser les rebellions déclenchées par Mesa dont les Manticoriens n’auraient pas encore connaissance.

Encore un roman de transition, qui nous explique en quelques exemples comment Mesa entend détourner l’attention et les ressources de la Ligue Solarienne pour mieux préparer son éclatement. Si la dispersion de l’action peut entraîner une baisse d’intérêt chez le lecteur parce qu’on nous présente beaucoup de personnages qui ne reviendront plus par la suite, elle est néanmoins indispensable pour nous faire comprendre la nature des événements (rébellions – répressions) en cours dans le cadran de Madras, on en revient néanmoins à un niveau d’action beaucoup plus gérable et intéressant que les flottes géantes que l’on voit débarquer pour se faire massacrer dans les derniers tomes de la série de base.

Ma note personnelle : 15/20
L’ombre de la liberté – David WEBER
Editeur : L’Atalante, 542  pages

Quoi de neuf pour 2015

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Après une année 2014 qui a vu une augmentation de près de 30% des visites (merci à tous ceux qui sont venus consulter ce blog et qui ont laissé des commentaires). Un remerciement particulier à Frédéric qui m’aide souvent en me signalant les fautes d’orthographes ou autres et qui ne manque pas de signaler les romans que je chronique.

Pour 2015, j’ai prévu, de l’Uchronie (et on va commencer par cela avec le 4ème tome de la série « Red Gambit », de la Fantasy, du steampunk, du baskervillien ,du Harry Dickson, du David Weber, la chronique de l’ouvrage dédié à Jack Vance et qui tarde toujours, de la BD uchroniques (Hauteville House, Wunderwaffen, WWII.2…), plus de messages qu’en 2014 et l’amélioration de la table des matières, sans compter le nouveau projet sur les auteurs méconnus, pas assez connus, inconnus, oubliés, connus des seuls initiés… (bon ce sera plus clair quand le projet sera lancé même si pour l’instant le comité rédactionnel se limite à une personne: moi, avec une promesse de l’ami Jean-Pierre Dionnet de rajouter son grain de sel).

Du côté des auteurs que je compte lire/relire en 2015, On trouvera surement et dans le désordre David WEBER, Steven ERIKSON, Nicolas LEBRETON, Clifford D. SIMAK, Philip K. DICK, Colin GEE, Henry Beam PIPER, Steven M. STIRLING, Andy FARMAN, Simon R. GREEN…

Bref rien que du bon.

Une nouvelle série dans l’univers d’Honor Harrington: Manticore ascendant

Une nouvelle qui réjouira les fans d’Honor Harrington: en Octobre débute une nouvelle série dans l’Univers d’Honor: Manticore ascendant par David Weber et Timothy Zahn(excellent auteur de Space Opera:

 

Manticore ascendant

 

L’orage gronde

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“Au suivant”, comme aurait dit Jacques Brel. C’est au tour de l’amiral Filaretta de s’attaquer à la flotte manticorienne. Aveuglé par leur foi en la supériorité de la Ligue Solarienne (mais cet aveuglement est renforcé par les activités de Mesa, tant auprès des militaires que des hommes politiques ou journalistes solariens), ses dirigeants pensent que le moment est idéal pour vaincre les restants de la flotte de manticorienne.

Les dirigeants et les militaires solariens estiment en effet  que les défenses de Manticore ont été détruites au cours de la même attaque qui a détruit les arsenaux de l’empire stellaire de Manticore et qu’envoyer une flotte de 400 supercuirassés devrait suffire pour intimider les restants de la flotte d’Elisabeth et obliger celle-ci à capituler sans conditions.

Mais comme la Ligue est un instrument pesant, Manticore est informée longtemps à l’avance de l’arrivée de la flotte de Filaretta. Ayant réussi à obtenir un cessez-le-feu avec Havre, elle peut se concentrer sur la menace solarienne, faisant appel à ses alliés anciens comme nouveaux.

Pendant ce temps, Manticore a décidé de fermer un maximum de routes au commerce de la ligue. Déjà maîtresse du principal nœud commercial, le nœud de Manticore, la flotte manticorienne créé un blocus commercial en s’emparant de la plupart des autres nœuds.

Et derrière tout cela, les mondes périphériques bougent. Certains sont bientôt près à réclamer leur indépendance ou à se réclamer d’une autre alliance (l’alignement mésan semble s’approcher du moment crucial de dévoiler ses véritables intentions). Ces mouvements n’auraient aucune chance de réussir en temps normal mais avec la guerre entre la ligue et Manticore et les répercussions économiques du blocus manticorien, tout semble possible.

Un nouveau tome meilleur que le précédent, David Weber semble avoir compris qu’il devait faire plus court. Le problème, à mon humble avis, c’est qu’à force de partager les points de vue des différents protagonistes, on n’a plus beaucoup de surprises. Lorsque les forces d’un des protagoniste arrivent à un endroit où l’on sait qu’il va se faire piéger, il n’y a plus de suspense.

Reste que Weber a encore pas mal de choses à raconter, que ce soit dans le secteur de Maïa, sur la planète Congo, sur l’alignement mésan et ses alliés, sur la guerre entre Mésa et Manticore, sur la guerre entre Manticore et la ligue…, je ne le vois pas terminer la série au tome suivant.

Ma note personnelle : 15/20
L’orage gronde – David WEBER
Editeur : L’Atalante, 2 tomes(environ 620  pages)

En Mission – David WEBER

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Après la bataille décisive entre le Royaume stellaire de Manticore et la république de Havre où Manticore n’a dû son salut qu’à l’arrivée inopinée de la 8ème flotte de la duchesse Harrington (Voire Coûte que Coûte), le royaume stellaire est toujours en situation difficile.

Certes, la guerre avec Havre a basculé de façon brutale grâce à l’avantage technologique des nouveaux missiles de Manticore et surtout à son système de guidage ultraluminique mais la situation a dégénéré dans le système de Talbot et un affrontement avec la Ligue solarienne pointe à l’horizon.

Manticore ne peut se permettre un affrontement sur deux fronts. C’est pourquoi la duchesse Harrington débarque dans le système mère de Havre à la tête de la huitième force et demande l’ouverture immédiate de négociations de paix.  Ces négociations même sous la menace, s’annoncent cependant bien parce que la Reine de Manticore a accepté d’offrir des conditions honorables. Il faudra néanmoins vaincre les réticences des opposants au traité.

C’est pendant ces négociations que Mesa frappe. L’opération « baie des huîtres » est déclenchée et provoque la destruction de la quasi-totalité des infrastructures  de production de Manticore et de Grayson, laissant le royaume stellaire et son plus proche allié dans l’incapacité de produire de nouveaux vaisseaux, de réparer les vaisseaux endommagés mais surtout de produire les nouveaux missiles. Manticore devra se contenter des vaisseaux et missiles déjà produits pour affronter la ligue solarienne.

D’autant plus qu’à l’annonce de l’attaque surprise sur Manticore, la ligue solarienne décide d’envoyer une nouvelle flotte de guerre qui forte de ses 400 supercuirassés devrait, selon les dirigeants solariens, pouvoir facilement vaincre les restes de la flotte de Manticore. Les analystes solariens estimant que pour pouvoir effectuer de tels dégâts, la mystérieuse flotte assaillante, quelle qu’elle soit a surement détruit la majeure partie des défenses orbitales de Manticore.

Que dire de ce nouveau roman ? On commence à sentir la fin de la série. , . On commence à distinguer les fils de l’intrigue finale et à deviner ce qui va se passer à la fin.

Ce n’est surement pas le meilleur roman de la série et les justifications des dirigeants solariens commencent à devenir particulièrement difficiles à avaliser. Autant on peut se tromper une fois, deux fois… autant l’aveuglement des dirigeants devient peu crédible. De plus, de nombreuses infos sont redondantes avec ce que les romans de la série parallèle « L’Univers d’Honor Harrington » nous ont révélé (Je recommande toutefois de lire les 4 romans de cette série : « L’ombre de Saganami, « l’ennemi dans l’ombre »,  entre « coûte que coûte » et « en mission » pour ne pas apprendre des événements avant de les lire en détail..

En bref, on espère un réveil d’intérêt pour les derniers volumes de la série puisque le tome suivant (L’orage gronde) n’est pas encore le dernier mais il ne faudrait pas non plus que cela s’éternise.

Ma Note personnelle : 14/20
En Mission – David WEBER

Editeur : L’Atalante, 2 tomes(environ 800 pages)

Published in: on 28 avril 2013 at 10 h 55 min  Comments (5)  
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Torche de la liberté – David WEBER & Eric FLINT

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Dans Torche de la liberté, nous suivons les maîtres espions Victor Cachat (de la république de Havre) et Anton Zilwicki (pour Manticore) lors de leur infiltration sur la planète Mesa.

Ils y rencontreront deux  ressortissants mesans prêt à donner des informations pour peu qu’on leur fasse quitter Mesa.

L’un de ces ressortissants est un mathématicien mésan qui avait adopté une petite fille avec l’accord des autorités mésanes Cette petite fille était issue d’expérience génétique ayant pour but de créer des enfants surdoués dans le domaine des mathématiques. Le problème c’est que toutes les tentatives précédentes pour obtenir ces enfants surdoués ont échouée, les enfants développant une forme d’autisme après quelques années. Sa fille ayant dépassé l’âge habituel auquel les enfants développaient la maladie, Herlander Simoes pensait celle-ci à l’abri mais malheureusement cette dernière développe quand même la maladie. Lorsque les autorités mésanes décident de faire supprimer l’enfant, Herlander comprend que sa fille n’était qu’un sujet d’expérience pour les autorités scientifiques et politiques mésanes. Impuissant à empêcher la mise à mort, il en conserve une haine terrible envers le régime.

Jack MacBryde, officier de la sécurité de l’alignement mésan, était chargé de surveiller Simoes afin de veiller à ce que celui-ci continue à faire son travail essentiel aux projets militaires de l’alignement mésan malgré la mort de sa fille. Au contact de Simoes et de sa détresse toutefois, Jack a pris conscience de l’ampleur des crimes commis et encore à commettre par l’alignement mésan.

« Torche de la liberté » fait immédiatement suite à « la couronne des esclaves » nous y découvrons un peu plus de détails sur les plans machiavéliques des dirigeants de l’alignement mésan.

Les détails de la grande histoire commencent à se préciser, nous devinons que Mesa travaille à saper les bases de la ligue solarienne pour pouvoir profiter de la chute de celle-ci avec la destruction de l’empire de Manticore et de la république de Havre au passage. Rien que cela.

Cela explique en partie pourquoi les amiraux les plus stupides ou les plus compromis se retrouvent à la tête des flottes solariennes que Mésa envoie se faire massacrer les unes après les autres par la flotte manticorienne.

Encore un bon tome de la saga grâce à ses nouveaux éclairages et ses personnages sortant un peu du lot par rapport à la série principale.

Ma note personnelle : 16/20
Torche de la liberté
Editeur : L’atalante (2 tomes soit environ 750 pages).

La couronne des esclaves – David WEBER & Eric FLINT

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Lorsque la reine  Elisabeth demande à Anton Zilwicki d’escorter sa Nièce en Erewhon, il est d’abord surpris. Pourquoi lui qui est plutôt un agent de terrain alors que la reine peut mettre sa nièce sous la protection d’une escorte du célèbre « Régiment de la reine », le régiment affecté à la protection de la famille royale. Si les services d’Anton sont requis, c’est que Ruth Winton a décidé de faire carrière dans le renseignement et quel meilleur professeur que le maître espion Anton Zilwicki.

La situation n’est pas simple pour Zilwicki mais elle va encore se compliquer parce qu’il y a sur Erewhon un groupe de fondamentalistes masadiens qui se souviennent très bien que la Ruth Winton est la fille d’une masadienne et qui ont fait le projet de l’enlever pour punir cette hérétique.

Tout cela ne serait rien si Victor Cachat, le meilleur espion de la république de Havre ne décidait de s’en mêler, profitant de la tentative d’enlèvement pour créer une révolution sur une planète colonisée par des entreprises mésanes qui y exploitent des milliers d’esclaves génétiques.

Ce roman de la série « L’univers d’Honor Harrington » m’a semblé nettement meilleur que « l’ennemi dans l’ombre ». Nous y suivons les événements qui ont abouti à la libération de la planète qui deviendra connue sous le nom de « Torche » et qui ont présidé au choix de Berry Zilwicki comme reine de Torche.

Les auteurs y développent quelques personnages esquissés dans la série principale. Ces personnages sont parmi les plus intéressants de la série à ce jour (comme Victor Cachat, Anton Zilwicki, les représentants du secteur de Maya ou les dirigeants d’Erewhon).

Même si ce tome est moins riche en combats spatiaux, il n’en est pas moins riche en action et nous permet de découvrir de nouveaux secteurs de la galaxie (comme le secteur de Maya) où il se passe beaucoup de choses qui auront certainement une influence dans la lutte entamée entre la Ligue Solarienne et l’empire stellaire de Manticore.

Ma note personnelle : 16/20
La couronne des esclaves
Editeur : L’atalante (2 tomes soit environ 700 pages).

L’ennemi dans l’ombre – David WEBER

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Dans « l’ennemi dans l’ombre », nous suivons l’amiral Henke depuis sa capture par les forces de la république de Havre. Après sa capture, l’amiral Henke fait partie d’un échange global de prisonniers à la condition expresse de ne pas reprendre les hostilités contre Havre.

Cet accord pourrait laisser Michelle Henke sur la touche mais on a besoin de ses talents dans l’amas de Talbot. L’annexion de l’amas a en effet été assez mouvementée, ce que nous avons vu dans le roman précédent « L’ombre de Saganami » mais l’intervention du commodore Terekhov a réussi à stopper les actions de Mesa grâce à la destruction de la flotte monicaine.

Mais Mesa ne s’avoue pas vaincue et prépare déjà de nouveaux troubles à côté desquels la crise neutralisée par Terekhov fait figure de problème mineur. Grâce à ses agents infiltrés au sein même de la flotte solarienne, Mesa parvient à rediriger des flottes solariennes entières vers l’amas de Talbot et les amiraux solariens entendent bien ne pas se laisser marcher sur les pieds par une bande de néobarbares comme les manticoriens.

Les amiraux solariens ne croient de toute façon pas que la flotte manticorienne dispose réellement de toutes les capacités technologiques qu’on lui prête. Après tout les solariens sont à la pointe de la technologie depuis si longtemps, qui pourrait les avoir rattrapés ?

Ce roman nous permet de découvrir un personnage jusqu’ici secondaire dans la série Honor Harrington : l’Amiral Michelle Henke, Contre-amiral de la Flotte de Manticore, Comtesse du Pic d’Or, cousine de la reine Elisabeth, cinquième dans la lignée de succession au trône…

Si ce tome contient bien tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série et si on y apprend certains détails laissés jusqu’ici dans l’ombre, il m’a cependant paru nettement moins bon que les précédents et ce pour deux raisons :

D’abord et avant tout, comme l’histoire de ce roman est parallèle à ce qui se passe dans la série principale, on se voit rappeler un tas de choses que l’on savait déjà, même si on les réapprend sous un angle différent. Ensuite, si Weber est très à l’aise dans les déplacements et les combats spatiaux, les discussions politiques et stratégiques ne sont pas ce qu’il écrit de mieux et dans ce tome, on a en beaucoup (trop).

En résumé, un livre intéressant pour votre compréhension de l’univers de Honor Harrington mais qui ne vous laissera pas un souvenir impérissable

Ma note personnelle : 14/20
L’ennemi dans l’ombre
Editeur : L’Atalante (2 tomes soit environ 900 pages).