Décembre 1941, alors que le Japon vient d’attaquer Pearl Harbour, Hitler décide de ne pas déclarer la guerre aux Etats-Unis. Roosevelt ayant les mains liées par son congrès qui ne veut pas d’une guerre sur deux fronts, ne peut donc pas déclarer la guerre à l’Allemagne et ne peut voler au secours de l’Angleterre et de la Russie.
En Angleterre, Churchill est renversé par le parlement et Lord Halifax devient premier ministre. L’Angleterre capitule et accepte de lourdes concessions, avec notamment l’occupation de la partie est du Canada. Seul point positifs, Churchill s’est réfugié aux Etats-Unis et la plus grande partie de la flotte britannique s’y est réfugiée également.
Pour l’union soviétique, le coup est encore plus rude, Moscou est tombé, Staline s’est ou a été suicidé, Stalingrad est tombé et les allemands ont avancé jusqu’à l’Oural. Les militaires soviétiques continuent cependant la lutte à partir de la Sibérie.
Hitler pense que la guerre à l’est est gagnée et que le général Von Paulus balayera bientôt les derniers îlots de résistance soviétique. Si tous les généraux d’Hitler ne sont pas nécessairement d’accord avec cette vision des choses, seul Guderian a le front d’exposer son désaccord avec le führer. En remerciement, Guderian est envoyé en mission d’inspection au Canada. Il pourra ainsi superviser l’attaque des Etats-Unis par les troupes allemandes sous les ordres du général Von Arnim.
Von Arnim est en effet chargé de lancer avec son armée de 250.000 hommes une attaque brève sur les infrastructures économiques des Etats-Unis. Le führer est persuadé que les troupes américaines ne valent rien et que les pertes seront minimes du côté allemand. Qui pus est les amiraux Donitz et Raeder sont persuadés qu’ils pourront assurer le ravitaillement des troupes au Canada et couler la flotte américaine de l’Atlantique (puisque la plus grande partie de la flotte US est occupée dans le Pacifique).
Les américains sont cependant au courant des préparatifs et allemand et ils ont massés leur troupes un peu en retrait de la frontière sous les ordres des généraux Fredendall et Patton.
Dès les premiers jours de combats, le général Von Arnim est grièvement blessé et Guderian prend sa place. Si l’assaut initial des allemands semble facile, ils sont cependant repoussé d’un côté par les troupes de Patton alors que les troupes du général Fredendall elles sont retranchées à tel point que le QG de Fredendall est surnommé « Fort Fredendall ». Confronté au manque de réactivité de Fredendall, Ike le remplace par le général Truscott…
Je ne dévoilerai pas la fin, mais on comprendra assez vite qu’un tel assaut avait peu de chance de réussir. En 1944, la machine de guerre américaine tourne à plein régime et la Luftwaffe se retrouve balayée du ciel en quelques semaines.
On peut se demander si Robert Conroy ne développe pas des hypothèses pour mieux les réfuter. On peut aussi s’agacer de la toute puissance dont font preuve les américains une fois en route (d’accord ils commettent aussi des erreurs telle la nomination de Fredendall, général dont je n’ai appris l’existence qu’au travers de ce roman mais il suffit de voir l’efficacité dont font preuve les américains dans leur chasse aux sous-marins allemands qui subissent de lourdes pertes sans infliger de dégâts aux américains).
Sinon j’ai trouvé que c’était un roman agréable à lire même si Robert Conroy ne m’a pas l’air très à l’aise dans les parties « histoires d’amour » de ses ouvrages. On peut se demander si ceux-ci n’y gagneraient en se bornant aux actions et réactions des principaux intervenants.
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Site web consacré à l’auteur: http://www.robertconroybooks.com/
Page wikipedia traduite en français et mise-à-jour par Frédéric Goudon: https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Conroy
Ma note personnelle : 15/20
North Reich – Robert CONROY
Edition Kindle