
Et si Staline avait attaqué l’occident au printemps 1946, à l’époque où la plupart des militaires occidentaux ont été démobilisés alors qu’un certain Sergei Peshkov, esprit méthodique passionné d’aviation, a été remarqué par Staline a et a obtenu des pouvoirs étendus. Il travaille depuis des années à la modernisation de l’aviation soviétique sur plusieurs points : Les Jets, les missiles sol-airs, les bombardiers à réactions, les radars, la production en série, l’entrainement des pilotes…
Le résultat, c’est que Sergei, remarqué par Staline, a obtenu de pouvoir recruter les savants les plus prometteurs et les ouvriers les plus habiles quel que soit leur sexe, origine ou qualification, cette information a l’air peu importante en soi mais pour être menée à grande échelle, cela signifie qu’il faut abandonner le collectivisme au profit de l’individualisme afin de repérer les personnes les plus talentueuses. Cela demande aussi une réorganisation de l’enseignement pour détecter les élèves les plus prometteurs récupérant les enfants (seuls capables d’accomplir certains travaux demandant de petites mains) dès leur plus jeune âge, les femmes, les hommes des pays conquis (y compris des savants allemands) et en intégrant les travaux des allemands sur les Wunderwaffen, ainsi que les travaux des scientifiques alliés (dont les secrets ont été volés par les espions soviétiques , Sergei a été capable d’accélérer le développement des avions à réaction soviétiques (Mig 9 et Yak 15 notamment) ainsi que des missiles (que ce soit les missiles X4 sur les avions ou les missiles sol-air Wasserfall).

Le seul élément qui pourrait freiner Staline, c’est la bombe atomique. Mais sur ce plan, les espions au service de Beria ont saboté à deux reprises les efforts des américains. La première fois en tuant 15 des 16 spécialistes de l’assemblage des bombes atomiques et la deuxième en faisant exploser la quasi totalité du stock de Polonium des américains sur les deux sites de production, tuant pat la même, directement ou par contamination, plusieurs dizaines de milliers de travailleurs, de chercheurs ou de simples civils.
Au début mai 1946, les soviétiques lancent donc des assauts aéroportés sur les dépôts de matériel américains et parviennent avec l’aide des communistes des pays occidentaux, à s’emparer de la plupart de ceux-ci intacts (cela leur permettra de récupérer du ravitaillement dont ils manquent cruellement et de s’emparer de certains technologies cruciales (radars, obus à détonateurs de proximité…). Les divisions soviétiques ne font dès lors qu’une bouchée des quelques divisions qui gardent la frontière allemande. Malgré une résistance désespérée dans le Nord-Est, les troupes françaises dirigées par le Général de Gaulle (qui trouve la mort dans les combats) succombent sous le nombre et les soviétiques s’avancent jusqu’aux Pyrénées où les troupes américaines ont décidé de les forcer à un combat difficile pour s’emparer de l’Espagne.
Ce roman qui nous présente les faits sous forme de récits après événements émanant de multiples sources souffre d’un grand nombre de défauts et en premier lieu, le nombre élevé d’hypothèses au départ de cette uchronie: l’existence d’une sorte de génie de la logistique dédié à l’amélioration de tout ce qui a trait a l’aéronautique, les multiples sabotages des espions soviétiques dont le succès est quasi total, le succès d’opération aéroportées loin derrière les lignes alliées avec la collaboration de communistes occidentaux (qui bien entendu sont tout prêt à trahir leur pays au nom de l’idéal communiste – ce qui ressort selon moi d’une exagération bien américaine de l’étendue du zèle communiste), le succès quasi total des opérations communistes lorsqu’il s’agit de neutraliser les bombardiers anglais et américains.
Est-ce qu’il était nécessaire de modifier à ce point l’histoire pour rendre une percée soviétique en 1946 possible?
On pourrait encore parler des personnages caricaturaux de part et d’autre, du peu de plausabilité de certaines scènes (Je pense notamment à la seule victoire alliée de ce roman lorsque les soviétiques ont rassemblé leur force pour empêcher un second Dunkerke et que leurs forces massées sur un front étroit se font pilloner par une vingtaine de cuirassés alliés pendant une demi-heure, ce qui entraine la perte de 700 chars lourds, 3.700 canons et plus de 200.000 hommes!
En résumé ce premier tome dans la série World War Three n’est pas à la hauteur de l’excellente série « Red Gambit »
Ma note personnelle : 10/20
World War Three 1946 – Book One – The Red Tide – Stalin Strikes First – Harry Kellog III
Edition Kindle
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